À partir du mois actuel, je vous concocterai une liste un peu plus courte qu’à l’habitude à l’intérieur de mes chroniques Rien à foutre à Montréal. Je mettrai dorénavant l’emphase sur les dix événements à ne pas rater lors des trente prochains jours, tout en vous conseillant un concert de style « recommandation locale mensuelle ». Ce dernier proposera généralement des artistes québécois très peu connus qui méritent pourtant toute votre attention. J’espère que vous aimerez le concept un peu plus épuré de ma chronique récurrente, en souhaitant que vous allez continuer à vous balader à travers les diverses salles montréalaises avec autant d’audace et de curiosité.
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The Picturebooks c'est l'histoire de deux potes férus de skate, de vieilles bécanes et de musique. Ensemble ils travaillent avec tout ce qu'ils peuvent trouver de bizarre, de vintage ou d'inadapté. Fynn Claus Grabke au chant et à la guitare, et Philipp Mirtschink à la batterie, enregistrent leurs titres sur d'anciens appareils à bandes, très old school. Un mode opératoire qui met parfaitement en valeur le côté artisanal de leur musique, une espèce de blues/punk crade et singulier. Le duo allemand possède une rythmique qui ne déplairait pas à Otis Taylor, et un son que jalouserait The Jim Jones Revue. Le morceau The Rabbit And The Wolf, par exemple, pourrait très bien illustrer le film Easy Rider, pour les connaisseurs. A l'instar du reste de la galette, il donne envie de se faire une petite virée en moto, sur une route brûlante...
Windhand + All Them Witches + The Great Sabatini + Mountain Dust 17/09/2014 @ Petit Campus, Montréal
Le festival Pop Montréal s’entamait solidement cette année avec un duo de concerts impressionnants qui prenait place au centre-ville de Montréal. Le choix était déchirant entre les légendaires Crowbar qui prenaient d’assaut les Foufounes Électriques et les étoiles montantes du doom américain Windhand qui se produisaient au Petit Campus. Les deux événements étaient organisés par Extensive Entreprise, qui semble prendre un penchant vers la scène stoner doom depuis près d’un an. Nous avons enfin un promoteur de qualité pour ce style trop souvent laissé aux oubliettes par les autres agences de booking montréalaises. Au final, les groupes d’ouverture de la seconde option me plaisaient davantage, alors c’est par le fuzz délirant de Windhand que j’allais me laisser bercer en cette première journée de festival.
La dernière fois que j’ai entendu le nom de Guadalajara, ce devait être dans Point Break (Kathryn Bigelow, 1991). On y parlait parler de vagues mythiques et de Bodhi Salver. Bref, je me suis dit que c’était the place to be. Nonobstant je n’y suis jamais allé faire un tour ; ma mentalité de princesse se développant avec l’âge, j’ai tout naturellement attendu que Guadalajara vienne à moi. Merci Le Butcherettes.
Deux ans d’attente. Deux ans (d’attente) pour enfin mériter l’écoute du nouvel album de Goat : Commune. Le groupe mystérieux, adepte des déguisements scéniques, de la dissimulation identitaire et soi-disant originaire de Korpilombolo en Suède, honore non seulement l’année 2014 de ce nouveau bijou, mais aussi d’une date parisienne au Trabendo le jeudi 25 septembre. Autant vous dire que chez Pelecanus.net, après toutes ces bonnes nouvelles, on a les plumes qui frétillent pas mal.
Je dois l'avouer, j'ai eu quelques méchants regrets de ne pas vous avoir parlé de leur précédent album Bushcraft sorti en 2012, déjà chez Southern Lord, car au fil des écoutes cet album s'est révélé être très très bon. Du style hardcore ultra rentre-dedans à la Burning Love ou All Pigs Must Die, voyez le tableau ?
Interviewer Electric Wizard c'est un peu comme entrer dans un monde parallèle où seuls l'herbe et le gros son existent. Tout le reste mérite de mourir étouffé par le câble d'un chargeur de téléphone. Le simple terme « Facebook » suffit à faire frémir les membres de l'assemblée diabolique... C'est armée d'une grosse croix inversée que Liz Buckingham (guitariste/sorcière) accepte de me recevoir dans l'antre du Dr Feelgood. La discussion tourne bien évidemment autour de la sortie de Time To Die, un opus hargneux, qui ne laisse aucune place à la raison, et qui fait la part belle à l'esprit revanchard et assassin. Il semblerait que les rockeurs maléfiques soient quelque peu irrités. Explications.
1998, après le split de l'éphémère Slo Burn, qui avait été précédé par le split de Kyuss en 1996 dans l'indifférence générale, John Garcia ne lâche pas l'affaire : il a encore du sable plein les bottines, et toujours l'envie de pousser la chansonnette sur des gros riffs désertique. Il décide de s'associer avec Arthur Seay à la guitare, Miguel Cancino à la batterie et un bassiste qui restera seulement les premiers mois du groupe, vite remplacer par Dave Dinsmore. Un premier split sort début 1999 avec les suédois de Dozer (soit le meilleur rip-off scandinave de Kyuss qui tu puisses trouver) que je n'ai d'ailleurs jamais écouter, le vinyle limité à l'époque (1000 copies) n'a jamais été repressé et se vend pour une somme rondelette de nos jours, mais le CD est toujours abordable.
Belle affiche de rentrée des classes dans un Petit Bain qui affichait complet avec les Texans de This Will Destroy You en tournée européenne et pour une date française unique. Ils étaient accompagnés de leurs potes Lymbyc Systym qui se joindront à la tête d'affiche le temps d'un titre. Un première partie joyeuse entre electro et post-rock rappelant le projet de l'Anglais David Edwards, Minotaur Shock. Avec Another Language, qui sort le 16 septembre, le quatuor venait ainsi présenter son nouvel album. La setlist aura toutefois piochée dans tous les albums du groupe. Seul Tunnel Blanket aura été boudé avec un seul titre, « Black Dunes », alors qu’on aura pu apprécier quelques morceaux phares des anciennes sorties du groupe : « Burial On The Presidio Banks », « A Three-legged Workhorse », et finalement « Quiet »."
On n'y croyait plus ! Mais Chris Terry (chanteur de Rwake) et David Lipke ont fini par partager avec nous leur documentaire Slow Southern Steel. Sorti initialement en 2011, projeté en salle, puis passé à l'as malgré la demande (ce genre de docus ne courant pas les écrans) celui-ci nous emmène pendant 1h30 à la rencontre de musiciens plus ou moins connus (de Phil Anselmo à Phillip Cope de Kylesa) tous originaires du Sud des États-Unis et participant à l'effort musical et culturel local. Que vous soyez amateur ou pas, c'est à voir absolument tant on en parle peu. Et si jamais vous êtes curieux d'écouter les groupes présents dans le documentaire, nous vous avons préparé une petite playlist disponible à la suite, bonne écoute, bon visionnage.
“Slow Southern Steel est un film à propos de la musique heavy du sud des États-Unis, racontée par les personnes même qui l’ont créée et faite évoluer depuis deux décennies. Tourné à l’arrière des bars, sur des parkings, et dans les loges enfumées de salles de concerts miteuses que même la Bible Belt n’a pas encore réussi à liquider, ces musiciens engagés parlent de leur amour pour la musique et le Sud, ainsi que des difficultés, contradictions et névroses qui touchent les artistes ici bas. Il n’y a pas d’illusions dans ce film, pas d’excuses ou de distractions : juste la vérité brute, édictée par ceux qui vivent dans la différence. Avec le cultissime Dixie Dave Collins (Weedeater, Buzzov-en, Bongzilla) pour voix off, Slow Southern Steel est un regard authentique et honnête sur l’une des communautés musicales les plus notables engendrées sur ce continent.“
Quand on assiste régulièrement à des concerts en Suisse, il arrive forcément un moment où on entend parler du Rock Altitude Festival. Certains vous racontent des histoires de bunker et d’étoiles filantes, d’autres vous mettent l’eau à la bouche en détaillant tous les grands noms qui s’y sont arrêtés : Meshuggah, Neurosis, Electric Wizard, Gojira… Et je ne parle même pas de la liste de groupes locaux qui fait pétiller les yeux de tout fan de Hard qui se respecte : Knut, Rorcal, Unfold et j’en passe.
Angers, la nouvelle destination du psychédélique ? En un mot comme en mille : OUI. Germain, membre de Austin Angers Music et de l'organisation du Levitation Festival s'est prêté au jeu du portait.