20 h, parc de Saint-Cloud. Il est toujours de grandes contrariétés à Rock en Seine. Bouffer de la poussière reste la moindre, au regard d'une nouvelle pratique consistant à vous faire croire qu'une pinte de bière coupée à l'eau fait 40 cl. Et encore la bière est un palliatif acceptable au vu d'une grosse majorité du public qui s'est déplacé (le festival affiche complet) sans trop savoir pourquoi il est là. Un festival est un événement comme un autre. Les artistes ? Rien à foutre. Seul importe une mise en scène individuelle, histoire de dire qu'on existe. Ainsi une fraction non négligeable des festivaliers, pendus à leur smartphone, auront obéi à un nouveau mantra : "Better tweet than fade away."
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Industriel
Il y a de ces albums qui sont d'excellents emblèmes des francs succès que rencontre le bouche à oreille, on y vénère des immortels, des classsiques, des favoris sans jamais tenter de créer trop de polémique. On dit que les goûts ne se discutent pas, et pourtant, tout fan invétéré fait l'apologie des siens avec la passion que seul un fan fini de sport peut tenter de rendre au même niveau. Les érudits sont aussi assommants, ennuyeux et pénibles envers la populace qu'un politicien ayant la verve trop pleine de promesses. Mais ils sont parfois cruciaux.
Paris, que t’arrive-t-il ? On te connaît comme la glorieuse capitale de la mode, et chaque concert est normalement un lieu où ta spécificité est totalement reniée, laissant place aux pires associations de couleurs (kaki, noir, gris, bleu marine…) et de création de formes repoussantes. Où sont passés les damoiselles en treillis et en keffieh ? Où sont passés les crusts odorants ?
Après une longue période de gestation, une attente populaire pour cause de CV bien remplis de ses membres, et une promotion relativement discrète (le groupe n'a jamais vraiment tourné...), je découvre complètement en retard le projet Greymachine, soit l'association de Justin Broadrick (Godflesh), Diarmuid Dalton (Jesu), Dave Cochrane (Ice, God) et Aaron Turner (ISIS), ce qui n'est peut-être pas une mauvaise chose pour avoir du recul...
Tout s’est passé si vite. A peine annoncée la fermeture des Combustibles, l’accueillante maison qui a vu passer bien des légendes du stoner et du doom, on apprenait que l’organisation avait trouvé un nouvel écrin pour la douceur des progras Stoned Gatherings : les barbus patchés du monde entier en escale à Paris allaient désormais délivrer leurs sets furieux au Glazart, Porte de la Villette. Retour sur ce premier concert plutôt concluant.
Alors que le duo de Birmingham annonçait en 2012 qu’un nouvel enregistrement était prévu, voilà que ressort l’album de Godflesh qu’on attendait le moins : le dernier en date.
1987. C’est l’année où un certain groupe irlandais lance un album qui marquera les sphères de la musique pop pour les décennies à venir, le consacrant maître du monde. Le « roi de la pop », lui, lancera son album « Bad ». C’est aussi l’année où Margaret Thatcher est réélue au Royaume-Uni et où Ronald Reagan met au défi Mikhail Gorbatchev de détruire le Mur de Berlin. Au Canada, la pièce d’un dollar (le « loonie ») fait son apparition.
Qu'on se le dise tout de suite: Black Light Burns, ça fait partie de mes petits plaisirs coupables. Mais si, vous savez, on en a tous, de ces groupes qu'on apprécie sans jamais trop oser en parler. Cependant, même si j'ai effectivement un peu honte de dire en public qu'il s'agit du projet solo du guitariste de Limp Bizkit, il n'en demeure pas moins que j'ai vraiment saigné son premier album à sa sortie. Et je suis sûr qu'un bon nombre d'entre vous ont fait pareil.
Aujourd'hui, je dois vous avouer une chose. Ce n'est pas facile, mais il fallait que quelqu'un le dise: ce webzine n'est pas parfait. Et parmi les (peu nombreux) défauts qu'il a, je peux en citer au moins un: il ne parle pas assez de Thot. Je vais donc essayer d'y palier.
Comment ça on ne vous a jamais parlé de Blut Aus Nord ? Bon, on va rectifier le tir, mieux vaut tard que jamais, Blut Aus Nord est un quatuor originaire de Normandie (France), opérant dans ce qui se rapproche d'un Black metal étiqueté "avant-gardiste" ou selon moi "qui encule". D'après la bio du groupe, ils n'ont pas forcément envie d'être rapproché des artifices de la scène en question, mais ne sont en rien contre le rapprochement s'il évoque plutôt une forme de subversivité. C'est en 2011 que le groupe a entamé une trilogie affublée du chiffre "777" avec l'album Sect(s) puis The Desenctification. Deux albums aux relents black et industriels, rappelant les bonnes oeuvres de Godflesh, oui, n'ayons pas peur des comparaisons, c'est mérité. Ils reviennent cet automne avec Cosmosophy, dernière pièce de la trilogie 777 donc, disponible à partir du 21 septembre via Debemur Morti Productions puis dans toutes les bonnes crémeries. Un morceau tiré de chacun des albums vous attend dans la suite du billet, histoire de bien enfoncer le clou et de vous faire regretter de n'avoir jamais donné sa chance à cet excellent projet.