Soleil couchant sur une maison isolée, température étouffante, une bouteille de bourbon de contrebande posée à côté du rocking chair sur lequel je me balance nonchalamment, regard perçant vissé sur l'horizon, un fusil à pompe sur mes genoux. Oui, il s'agit bien d'une chronique de l'album de Abrahma et pas - encore totalement - d'un descriptif du quotidien de mes fins de journée.
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Seb Bismuth
Pour la première fois, j'ai eu la chance de mettre les pieds à Paris. Évidemment, c'était dans le cadre de mon séjour pour le festival de Roadburn, qui lui, prenait place aux Pays-Bas. Quoi de mieux qu'une bonne dose de rock pour se familiariser avec une ville que l'on ne connaît pratiquement pas? C'est ce que j'ai fait en compagnie d'Andrey, qui est également chroniqueur pour Pelecanus. Deux concerts s'offraient à nous lors de ce lundi 16 avril 2012, le premier était la prestation de l'excellent groupe A Winged Victory For The Sullen et le second celui du groupe de rock psyché Ancestors.
Il est 19 h 30, je suis devant les Combustibles, et en attendant l'ouverture des portes (qui prend du retard), je bavarde avec des amis. "Oh non, je pense pas que ça sera violent", leur déclare-je alors. Si je pouvais remonter le temps, je jetterais un regard condescendant au moi du passé, lancerais un "oh qu'il est mignon", sur ce ton qu'on emploie face à un enfant extrêmement naïf, et lui enverrais une bonne baffe en pleine tronche, histoire de le préparer à ce qui l'attend ce soir.