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The March - Crawl Space (2012)

Portrait de baktelraalis
The March - Crawl Space (2012)

Selenites, General Lee, Crown, Abrahma, Verdun et je dois évidemment encore en oublier. Oui la France n'a pas à rougir de l'utilisation qu'elle sait faire de ses amplis et ce, dans bien des genres différents. Et ce n'est pas un récent courriel de la part du groupe The March, originaire de Lille, qui me fera dire le contraire, bien qu'à la différence des autres, celui-ci est déjà mort...

À peine Carried Away propulsé dans mes enceintes, le tout premier break fait mouche. Ces mecs sont sérieux. Ça va sur-chier. Ma nuque (toujours elle) véritable potentiomètre musical, est déjà en branle. Le riff à 1:00 est simple, il rappelle des tas de choses gravées dans ma mémoire auditive, mais c'est foutrement efficace. Là on approche d'une des théories simples qui revient souvent lorsqu'on discute de musique avec des potos : la vision musicale est souvent bien plus importante que n'importe quel autre paramètre (sur-technique, gros concept album etc…). Les mecs maîtrisent les rythmes, les contrastes, posent des pièges pour t'attraper et te retourner la croupe aussi simplement que tu le ferais avec une crêpe dans ta cuisine.

Le déluge post-core continue et fait pleuvoir des virages stylistiques intéressants bien que n'étant plus originaux en 2012, je pense ici essentiellement au morceau Nate Williams et sa descente rappelant un fameux groupe portant le nom d'une déesse égyptienne avec ses guitares cristallines et post-rock dans l'âme, se mélangeant à des gros riffs bien gras. La transition entre Nate Williams > Two Nights ne laisse aucun répit. La syncope me guette, ces mecs veulent vraiment transformer mon système nerveux entier en poussière et j'aime ça. Une autre variation stylistique approche, le groupe arbore désormais un déluge d'énergie évoquant un style screamo avec Blood Stained. Pas familier ni amateur du style, je dois quand même reconnaitre que la symbiose des styles est efficace, placée sur un album et mixée avec d'autres influences c'est juste excellent.

5 morceaux, 32 minutes plus tard et quelques millimètres de dents en moins, The March réussi brillamment son pari de mixer ce qui se fait de mieux dans les scènes "post" actuelles et à créer encore quelque chose qui transporte au gré des riffs et variations bien pensées. Nous ne pouvons que regretter que Crawl Space soit une sortie post-mortem. Cela dit, je sais de source sûre que les membres restants ne sont pas inactifs. Gardons les pavillons et les yeux grands ouverts, l'avenir nous racontera la suite.

The March - Crawl Space (2012)
The March
Crawl Space
Carried Away
Nate Williams
Two Nights
Blood Stained
The Dyed Wall
Baktelraalis
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