Antienne bien connue : le public est ingrat. Et rien n’est pire qu’un de vos fans. Offrez-lui un album d’exception (An Eulogy for the Damned, par exemple), il le prend comme s’il s’agissait d’un dû, et attend de vous que vous reproduisiez encore et encore ce coup de génie. Dans le cas contraire, comprenez un très bon album, vous verrez ce petit con égoïste entonner son refrain de puriste : « C’était mieux avant. »
Vous êtes ici
Ben Ward
À l'écoute de « The Devil’s Whip », pas de grosses grosses surprises, c'est un heavy rock rapide fleurant l'hommage à leurs compatriotes de Motörhead qu'Orange Goblin nous offre. Né au milieu des années 90, le groupe poursuivra inexorablement son avancée discographique avec « Back from the Abyss » en octobre prochain via Candlelight Records, signant au passage ses piles 20 ans d'existence et son huitième album studio. Concernant les sentiments du groupe sur cette nouvelle parution, je laisse au géant Ben Ward (chanteur du groupe) de s'en charger :
« If you don’t find yourself breaking the speed limit to this song, desperate to find the roughest bar in town, starting a fight and spending the night in a cell, then you are quite clearly already dead! Let’s ride, let loose, let’s rip … that’s right, you can’t escape The Devil’s Whip! »
Rares sont les occasions de se rencontrer aux mythiques Foufounes Électriques pour un événement aussi important. Il s'agissait vraisemblablement de l'endroit de prédilection pour le premier passage des Britanniques de Orange Goblin dans la métropole québécoise. Cette absence injustifiée de près de dix-huit ans était désormais chose du passé puisque la troupe de Ben Ward était bel et bien en ville pour une soirée où le heavy metal allait être à l'honneur.
Pour celui qui n'est pas spécialiste de la géographie helvète, savoir où se trouve Le Locle en Suisse peut sembler un peu ardu. Petite ville nichée à la frontière franco-suisse, Le Locle de par sa taille plutôt restreinte peut surprendre par le fait d'abriter ce festival. En effet, qui peut se targuer d'avoir fait jouer Meshuggah, Neurosis, Mogwai ou encore Gojira dans une ville de moins de 50 000 habitants ?
A défaut de voir Eyehategod en plein bayou, le milieu naturel du groupe, on se contente du cagnard du mois d’août qui, si il est relativement raisonnable (29°), l’est nettement moins dans la salle du Glazart. Les grands patrons du Sludge s’apprêtent à y partager l’affiche avec Orange Goblin, autre légende bien plus sage de la guitare qui ramone le bas ventre.
Orange Goblin revient après presque cinq ans d'absence discographique. Que dire… ENFIN! Eulogy for the Damned est un album chargé. Pas d'autre façon de le décrire.