25 ans de carrière musicale, 10 albums studios… La longévité de Dylan Carlson peut encore surprendre. Tout ceux qui auront visionné le documentaire Kurt & Courtney (Broomfield, 1998) se rappelleront peut-être d’un fantôme à la peau cireuse, couverte d’ulcères, d’un homme au bout du rouleau parvenu au dernier stade de la toxicomanie. Entendre Carlson s’entretenir avec Broomfield des problèmes de santé de Cobain était douloureux, tant il semblait évident qu’il serait le prochain sur la liste de la faucheuse. Bonne surprise, cela n’est pas arrivé.
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Chronique
Crois-le ou non, mais j'aime le Japon (je prévois d'y aller très bientôt d'ailleurs), le stoner crouilleux, et les serial-killers (j'ai pas mal potassé le sujet ces dernières années). T'as compris le topo ou bien ? Je ne pouvais pas NE PAS être fan de Church of Misery. Je connais le groupe depuis ses débuts car je suivais de près Man's Ruin et Southern Lord à l'époque, labels qui avaient sorti respectivement leur premier EP et LP. Puis j'avais un pote (Jérôme de Salvation pour le citer) qui avait des contacts au Japon et auprès de qui j'ai pu récupéré pas mal d'éditions japonaises de leur matos (qui valent aujourd'hui un peu de ronds). Je ne les ai vus en revanche qu'à partir de 2008 une tripotée de fois, mais aucun de leurs concerts ne m'a déçu, titres énormes, son pharaonique, chanteur fou, et groove vicelard, que du bonheur...
L'émergence du dark punk/deathrock de ces derniers temps est une chose remarquable. Une nouvelle génération de punks s'approprie et renforce les vieux riffs gothiques d'antan avec une solide infusion de rythmes frénétiques et d'influence crust/d-beat palpable.
La scène post-métal québécoise semble enfin éclore depuis deux ans. Après la parution d’excellents albums de la part de Goetia, Near Grey, Mountains Unfold et Milanku, c’est maintenant au tour des Montréalais de Rhino de nous présenter une surprenante production. Ce tout premier EP intitulé Footnotes démontre une maturité inattendue chez cette jeune formation locale.
Je fouille, je cherche, qui ? Où ? Comment ? Quoi ? Derrière Paramnesia ? Remarque qui vaut autant pour le groupe que pour l'album, celui-ci étant éponyme. Une rapide recherche en ligne me permet de trouver Strasbourg comme port d'attache, un peu plus loin, qu'ils sont édités sur le label français Les Acteurs de l'Ombre qui est aussi connu pour avoir dans son roster quelques fleurons actuels du black-metal originaire de l'Hexagone tels que Regarde les Hommes Tomber ou The Great Old Ones. J'arrête soudainement ma recherche. C'est seulement la fin du monde dans mes écouteurs. Je ferme les yeux. Je crois que je ne cherchais pas dans la bonne direction.
Tel un scribe au service du Mal, un moine fou et perverti par les Ténèbres, j’officie à mon bureau, frappant sans relâche sur une machine tout aussi infernale que mes aspirations, pour relater les Chroniques du Très-Bas. Tapi sous terre, la lumière du jour n’a pas sa place en ces lieux et seul, entre ces murs de pierre, seulement capable de retenir les sons impurs crachés en continu par l’autel sonore… il est de mon devoir cette nuit de vous conter « ...Lurar ut dig på prärien », l’album de Salem’s Pot !!!
Depuis 2009, les Italiens de WoodWall définissent leur musique comme du stoner psychédélique aux tendances sludges... A l'écoute de WoodEmpire on pourrait même aller beaucoup plus loin dans l'adjectivation. Si on les compare à un autre groupe dit de « stoner psychédélique », comme Mars Red Sky, on se rend vite compte que les similitudes ne sont pas si flagrantes que cela. Il serait donc peut-être temps de revoir la définition de stoner...
Kayo Dot est un groupe unique en son genre. Fraîchement formé suite à la défection de Maudlin of the Well, à l'initiative de la tête pensante Toby Driver, le combo à variations multiples (de nombreux changements de line-up ces dernières années) aura été dans le giron de Robotic Empire puis de Hydrahead, mais n'aura pourtant pas sorti ces meilleurs disques durant ces périodes, loin de là même (ils sont brouillons et casse-couille pour tout dévoiler).
Né lors d'un été "weed and horror movies" et plus précisément inspiré du film des années 70 intitulé "Satan's Sadists", soit le nom d'une bande de bikers psychopathes qui violent et tuent à tour de bras dans le désert américain, le trio Satan's Satyrs originaire d'Herndon (Virginie) dessert une musique tout aussi grasse, dépravée et lo-fi que le synopsis de ce nanard des 70's. C'est d'ailleurs peu étonnant qu'ils furent convié au Roadburn 2013 par Electric Wizard...
14 ans se sont écoulés depuis le dernier album d’EYEHATEGOD, ce qui peut paraître un tantinet long. Avant de taxer l’ensemble du groupe de feignasses accomplies, il faut considérer l’actualité brûlante du frontman Mike Williams, rincé par l’ouragan Katrina, incarcéré pour possession de stupéfiants (so what ?) et désintoxiqué à l’arrache dans une pittoresque prison dont les USA ont le secret. Bref, rien de vraiment étonnant pour le légendaire Mike IX dont les étapes de la vie sont si semblables aux cases d’un certaine idée du jeu de l’oie, version poisseuse et scabreuse bien entendue. D’ailleurs, artistiquement parlant, cela ne l’a guère ralenti : à son actif, ces dernières années, un premier roman aux accents Burroughsien (Cancer as a Social Activity), un second en cours d’écriture, et diverses collaborations dont le mémorable Corrections House (voir chronique de l’album par Martin). Du travail studio, certes. Mais pour avoir vu EYEHATEGOD en live au Glazart en août dernier, puis Corrections House à la Flèche d’Or en novembre, difficile de reprocher à Williams de ne pas tenir une forme impériale.