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Salem's Pot - Lurar Ut Dig På Prärien (2014)
Tel un scribe au service du Mal, un moine fou et perverti par les Ténèbres, j’officie à mon bureau, frappant sans relâche sur une machine tout aussi infernale que mes aspirations, pour relater les Chroniques du Très-Bas. Tapi sous terre, la lumière du jour n’a pas sa place en ces lieux et seul, entre ces murs de pierre, seulement capable de retenir les sons impurs crachés en continu par l’autel sonore… il est de mon devoir cette nuit de vous conter « ...Lurar ut dig på prärien », l’album de Salem’s Pot !!!
Les yeux rougis par le nectar de celui qui n'a pas de nom, ma tête oscille sans cesse, ma prière est criée, lèvres pourtant closes, à l’écoute de ce qui est le premier vrai LP de Salem’s Pot. Ce groupe de fiers représentants des peuples du Grand Nord, aux Dieux sans pitié, ni merci, a su mettre au monde un disque aux addictions prononcées, immédiates. Et sans retour. Non, le pas en arrière n’est pas possible à l’écoute de ces trois titres – en boucle, bien entendu – dans lesquels se mêlent les ingrédients d’une potion des plus… puissantes. À un point qu’elle pourra faire voyager votre corps astral jusque dans les années 70 en Angleterre, aux tout débuts de Black Sabbath, en passant par bien d’autres lieux, bien d’autres époques, réelles ou seulement rêvées par les fous.
Épiphanie des sens, disque de cette musique qui fait peur et que les gens « biens » ne pourront jamais comprendre - le Rock - vous ne pouvez pas ne pas écouter Salem’s Pot. Encore. Et encore. Et encore. Sans que jamais l’envie d’arrêter ne se fasse sentir.
Sa sortie commémore le jour du décès de Albert Hoffman, cet homme à qui beaucoup doivent tant. Par ces lignes, je prédis que l’opus de Salem’s Pot retentira longtemps dans chaque cave, sous-sol, crypte, salon qui se respecte.
Journalist, radio speaker, PR guy, booker, crate digger, community manager, promoter. Je pourrais aussi l'écrire en français, il est vrai... |
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