La dernière fois que j’ai entendu le nom de Guadalajara, ce devait être dans Point Break (Kathryn Bigelow, 1991). On y parlait parler de vagues mythiques et de Bodhi Salver. Bref, je me suis dit que c’était the place to be. Nonobstant je n’y suis jamais allé faire un tour ; ma mentalité de princesse se développant avec l’âge, j’ai tout naturellement attendu que Guadalajara vienne à moi. Merci Le Butcherettes.
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Chronique
Deux ans d’attente. Deux ans (d’attente) pour enfin mériter l’écoute du nouvel album de Goat : Commune. Le groupe mystérieux, adepte des déguisements scéniques, de la dissimulation identitaire et soi-disant originaire de Korpilombolo en Suède, honore non seulement l’année 2014 de ce nouveau bijou, mais aussi d’une date parisienne au Trabendo le jeudi 25 septembre. Autant vous dire que chez Pelecanus.net, après toutes ces bonnes nouvelles, on a les plumes qui frétillent pas mal.
1998, après le split de l'éphémère Slo Burn, qui avait été précédé par le split de Kyuss en 1996 dans l'indifférence générale, John Garcia ne lâche pas l'affaire : il a encore du sable plein les bottines, et toujours l'envie de pousser la chansonnette sur des gros riffs désertique. Il décide de s'associer avec Arthur Seay à la guitare, Miguel Cancino à la batterie et un bassiste qui restera seulement les premiers mois du groupe, vite remplacer par Dave Dinsmore. Un premier split sort début 1999 avec les suédois de Dozer (soit le meilleur rip-off scandinave de Kyuss qui tu puisses trouver) que je n'ai d'ailleurs jamais écouter, le vinyle limité à l'époque (1000 copies) n'a jamais été repressé et se vend pour une somme rondelette de nos jours, mais le CD est toujours abordable.
Another Language, quatrième album studio de This Will Destroy You arrive 3 ans après Tunnel Blanket, radical, sombre et en rupture avec les premières sorties du groupe texan. Another Language se présente comme l’album du compromis parfait. Un aboutissement idéal vers un son que l’on devine réfléchi et maitrisé nous donnant l’une des plus belles expériences studio du groupe.
Rien de neuf sous le soleil, la critique biaise l’avis de celui qui la lit. Parler en bien ou en mal oriente d’autant plus l’horizon d’attente que vous ne pouvez encore vous forger votre propre opinion, faute d’avoir eu l’œuvre sous les yeux (ou dans les oreilles). Dans le cas présent, vous vous trouvez au même point que moi, puisque nous vous avons proposé le nouveau YOB en écoute intégrale (post du 26 août). Vous convaincre ? Je n’y pense même pas. Je me contenterai de développer brièvement quelques considérations toutes personnelles, et s’il vous dit d’échanger avec moi sur le sujet, c’est avec plaisir.
Vous commencez à nous connaître, quand un album tape dans un genre sans vraiment y taper, nos oreilles traînent toujours un petit peu plus longtemps dans les parages. Le mélange des genres, le refus des dogmes, des scènes et des mouvements on adore ça. Ici avec Emptiness, il s'agit plus que d'une prise de risque, puisqu'il s'agit d'un groupe qui pourrait se retrouver un peu trop vite dans le bac « black-metal » de nos chers disquaires.
Dans mes rêves les plus fous, je me plais à croire que ma région natale, la Vendée, est la nouvelle Norvège. Un trop plein d’entropie engendre parfois en réaction des poussées fulgurantes d’énergies créatives, à l’image d’une éruption volcanique. Le spectacle est trop beau pour ne pas en profiter pleinement. On parle ici de diamants forgés dans les entrailles de la Terre.
Vous ne connaissez pas From Monument to Masses ? Quelle erreur. Le groupe fut l’un des piliers d’un rock instrumental innovant. Et c’est en 2011, peu de temps avant le split du groupe que Matthew Solberg, son guitariste, décide de fonder Minot. Le groupe se complète de Shannon Corr, son ancien compère chez Turks à la batterie, et de Ben Thorne à la basse.
Compter sur la France pour apporter sa pierre de touche au monde du rock, c’est un peu comme s’équiper d’un cerf-volant pour aller chasser le sanglier : les réussites sont moindres (doux euphémismes). Les raisons sont multiples. D’abord la langue française, comme l’allemand, n’est pas très mélodique. Enfin les musiciens français cèdent avec une facilité inquiétante aux diktats du marketing. Produits calibrés, d’une pauvreté consternante, soutenu par la même stratégie commerçante qui permet d’élire un yaourt pour le transit produit de l’année. Faire de Fauve un phénomène n’est pas bon signe. Certes, je suis tout prêt à concéder qu’une bonne gastro-entérite est un moyen imparable pour se délester de quelques kilos superflus. Maintenant porter une maladie infectieuse au rang de régime miracle est une idée aussi stupide qu’aduler un groupe jouant sur trois accords, une voix énervée portée en avant (énervée par quoi d’ailleurs ? le confort de tes fringues Abercrombie & Fitch ?).
Qu’est ce qu’un projet solo acoustique dans le monde de la musique, sinon l’un des topoï les plus rebattus ? Cela sonne parfois comme une sorte de Mildlife Crisis. Les guitares saturées ? Je suis trop vieux pour ce genre de conneries (variante : Je vaux mieux que ça.) Allez, je range mon ampli orange, je sors la bonne vieille guitare acoustique, je pose quelques arrangements de voix et je remplis un LP le temps de le dire. Un vieux proverbe ne dit-il pas que, si ça marche comme un canard, si ça nage comme un canard et si ça cancane comme un canard, alors cela a toutes les chances d’être un canard ? Bref, sur un malentendu, j’ai toutes les chances de m’inscrire au panthéon des légendes du folk.