Fortement bien nommé, le duo nous sort ce deuxième album et nous envoie par le fait même ses incantations bien inspirées de Tuva en ouverture. Si leur premier effort rendait un hommage aux corbeaux, celui-ci s'inspire de l'animal préféré de tous: le serpent. Mythologiquement représenté comme roi de l'imposture et de l'arnaque en Occident, il reste l'animal des rituels obscures et sombres et c'est fort à parier qu'Eagle Twin a su saisir son immense bagage symbolique.
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L'avantage de Paris par rapport aux provinces, c'est qu'il y a plein de concerts. Le défaut, c'est qu'il y a... plein de concerts. Tellement, que viennent forcément des moments où l'on est obligés de choisir entre deux (voire plus) groupes: Oathbreaker ou Pelican ? Wovenhand ou Tang ? Ramesses ou Ides of Gemini ? Bon, pour le dernier, j'avoue que je ne suis finalement allé à aucun, mais ça reste un bon exemple. Ce soir, le dilemme était : Torche ou Toe ?
L'album « Le plus lourd et le plus lent », de la bouche de Colin H.Van Eeckhout, que nous attendons depuis maintenant un moment, Mass V, se dévoile un peu plus à nos yeux aujourd'hui avec pochette (photographie par Stefaan Temmerman / montage par Webecameaware), teaser et tracklisting pour faire gamberger nos esprits fertiles. Rendez-vous le 26 novembre prochain via Neurot Recordings pour découvrir ce qui s'annonce comme, certainement, l'un des albums les plus attendus de l'année.
« En novembre 2012 nous sommes allé nous perdre dans nos pays et dans les pays voisins. On cherchait le cadre idéal pour les artworks du nouvel album. Après quelques jours notre voyage s’est arrêté dans le village de Wissant dans le Nord de la France. L’endroit est un rassemblement de bunkers détruits datant de la seconde guerre mondiale. La force et l’intensité se dégageant de ces constructions érodées fût écrasant. Ce béton réduit en morceaux, ces centaines d’impacts de balles partout, le sel et le sable étaient jadis couverts de sang.
Nous avons ressenti du respect pour ces temples de pierres, qui furent jadis, un monde de souffrance. Nous sommes restés là la nuit, et avons dormi dans un de ces bunkers pour être avalés par la mer et sa marée montante et quand l’aube a sorti ses premiers rayons, Stefaan Temmerman a pris la photographie qui, nous le savions, serait parfaite pour représenter Mass V.
C’était une nuit longue et froide. » - CHVE
Aujourd'hui, je dois vous avouer une chose. Ce n'est pas facile, mais il fallait que quelqu'un le dise: ce webzine n'est pas parfait. Et parmi les (peu nombreux) défauts qu'il a, je peux en citer au moins un: il ne parle pas assez de Thot. Je vais donc essayer d'y palier.
Après le passage de Caspian la semaine dernière, nous avions déjà droit à une autre grosse pointure du genre post-rock, et cela se produisait encore une fois au fameux Il Motore. Le quatuor japonais Mono était de retour après une absence de plus de deux ans en sol montréalais. Leur dernier passage en 2010 avec le groupe écossais The Twilight Sad m'avait agréablement surpris au niveau de la puissance sonore et j'avais envie de vivre cette lourdeur à nouveau.
Alors que les vétérans Converge passaient par Paris au mois d'août dernier, Mariexxme, Andrey et Hugues de Castillo ont eu l'opportunité d'interroger Jacob Bannon, chanteur, illustrateur et gestionnaire du label Deathwish pour lui poser quelques questions sur la musique, l'art, la vie et Ies internets. Tout un programme à retrouver sur notre chaîne Youtube. À noter que cette vidéo ne comporte pas de morceaux live entier tellement c'était la guerre à l'intérieur du bouillant Glazart. On se reprendra dans la prochaine, c'est promis !
Ici on ne crache certainement pas sur Yob (celle-ci étant faite, on va pouvoir passer à autre chose). Le pachydermique trio Doom cosmique originaire de l'Oregon est une des expérience live et album les plus décoiffantes et agréables qu'il m'ait été donné d'expérimenter en matière de musique lourde. Et le fait que le guitariste/chanteur, Mike Scheidt soit le Dalaï-lama (on arrête les blagues sur les crachats !) du Doom, c'est à dire une crème avec plein de choses pondérées qui sortent de sa bouche, rendait d'autant plus frustrant le fait qu'on ne lui donne que trop peu, voire pas, la parole, et surtout dans notre belle langue française. Qu'à cela ne tienne ! La rédaction a pris les choses en main et s'est attelée il y quelques mois à la traduction d'une captation/entrevue d'une grande qualité signée Scion AV. Clique clique !
Comment ça on ne vous a jamais parlé de Blut Aus Nord ? Bon, on va rectifier le tir, mieux vaut tard que jamais, Blut Aus Nord est un quatuor originaire de Normandie (France), opérant dans ce qui se rapproche d'un Black metal étiqueté "avant-gardiste" ou selon moi "qui encule". D'après la bio du groupe, ils n'ont pas forcément envie d'être rapproché des artifices de la scène en question, mais ne sont en rien contre le rapprochement s'il évoque plutôt une forme de subversivité. C'est en 2011 que le groupe a entamé une trilogie affublée du chiffre "777" avec l'album Sect(s) puis The Desenctification. Deux albums aux relents black et industriels, rappelant les bonnes oeuvres de Godflesh, oui, n'ayons pas peur des comparaisons, c'est mérité. Ils reviennent cet automne avec Cosmosophy, dernière pièce de la trilogie 777 donc, disponible à partir du 21 septembre via Debemur Morti Productions puis dans toutes les bonnes crémeries. Un morceau tiré de chacun des albums vous attend dans la suite du billet, histoire de bien enfoncer le clou et de vous faire regretter de n'avoir jamais donné sa chance à cet excellent projet.
Il y a des lundis plus gris que d'autres, et celui-ci restera comme un des plus maussades qui soient, même si la vie réserve évidemment parfois pire. Cela dit, quand vous voyez disparaître une structure qui, depuis 20 ans, 10 ans à ma propre connaissance, a participé à définir un son, un visuel, une qualité et une humanité absente dans bien des endroits en rapport avec la production musicale, oui, on n'est pas bien.Hydrahead c'était depuis 1993 Botch, Cave In, Daughters, Harvey Milk, Jesu, Knut, Oxbow, Pyramids, Torche et bien d'autres encore... Hydrahead c'était aussi et surtout la naissance du "thinking man's metal".
Que serait le son sans l'image ? Bien sûr nous voguons dans des univers musicaux d'une telle consistance par moments, que celle-ci ne peut sembler parfois qu'être une cerise sur le gâteau. Néanmoins, lorsque cela est effectué avec talent et cohérence, c'est une véritable osmose, voir une symbiose qui opère comme le prouve Førtifem. Évidemment proches de la mentalité DIY, Adrien et Jessica opèrent dans les méandres de l'esthétique des styles musicaux sombres et violents qui plaisent tant par ici. Plus de détails dans la suite avec notre entrevue fleuve...
J'ai découvert General Lee en 2008, à la sortie de leur premier opus, Hannibal Ad Portas, et depuis ai suivi d'un oeil assez distant leur parcours. Pourquoi distant ? Et bien, parce que, comme beaucoup, je trouvais que leur musique, bien que très bonne, ne se démarque pas assez des ténors du genre (qui a dit Cult of Luna ?). Le groupe a ensuite continué avec Roads, et je dois avouer que celui-ci, malgré un joli artwork, m'est complètement passé par dessus la tête, tout au mieux l'ai-je écouté trois fois. Je n'attendais donc absolument rien de la part de ce Raiders of the Evil Eye. Pourtant, suivant les conseils d'un ami, je me suis quand même lancé dans une écoute.
Il aura fallu 4 ans à Jacob Bannon et sa bande pour offrir à nos nuques le successeur de Axe To Fall : All We Love We Leave Behind. Rendez-vous le 9 octobre prochain donc via Epitaph Records (et en édition vinyle via Deathwish) et comme les gaillards de Boston ne font pas les choses à moitié, ils ont décidé d'ouvrir les hostilités avec leur nouveau clip et premier extrait du nouvel album : Aimless Arrow. N'oubliez pas que Kongfuzi Booking vous offriront la chance de voir Converge une deuxième fois en 2012 avec un plateau tout simplement énorme : Converge + Touche Amore + A Storm of Light + The Secret à l'Astrolabe d'Orléans.