Rorcal fait du doom, ok mais moi le doom je n'y connais rien, en plus ces mecs sont des potes alors faire leur chronique c'est un peu comme faire monter Berlusconi dans un bus de jeunes cheerleaders, c'est dangereux. Tout à coup, j'ai pris un gros coup de batte derrière la nuque, l'éthique d'écriture me serre à la gorge comme un anaconda boufferait un mouton, faire ou ne pas faire ? Finalement, ne connaissant rien au doom je me lance et étant plutôt arriviste patenté, je n'ai rien à perdre, si ce n'est les 666 bières qu'ils doivent m'offrir parce que je parle de leur album...
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Doom
L'année 2012 fut majestueuse pour les amateurs de musique lourde, il serait idiot que Pelecanus ne saute pas sur l'occasion pour faire la promotion de l'une des plus belles révélations qu'elle nous a offerte. C'est sans grande surprise que vous devinerez que j'évoque la formation Pallbearer, ces nouvelles vedettes américaines du doom qui sortent de nulle part avec un album fascinant. Ce divin voyage sonore qu'est Sorrow And Extinction vous transportera à travers un champ de bataille d'envergure, mixant lueur d'espoir et sombres péripéties. Cette production ambitieuse et complexe nous provient d'un quatuor de Little Rock en Arkansas qui s'est formé en 2008, ils nous présentent un doom traditionnel vivifiant, aux influences psychédéliques et progressives déconcertantes.
Faire une entrevue d'Ufomammut c'était bien la dernière chose dont je pensais pouvoir être capable. Premièrement parce que je ne suis pas journaliste et que je ne me revendiquerai jamais comme tel, chacun son travail, ensuite parce qu'il m'est difficile de poser des questions lorsque je connais les réponses, voire lorsque je connais la vie du groupe. Bref, qui irait interviewer des amis ? Je n'étais pas aux 10 ans du Supersonic Festival pour cela, j'y étais pour présenter mon film "The Luxury of Empire" et accessoirement pour filmer la tournée du projet Oxbow Orchestra. Mais au bout de quelques heures à discuter de pizzas, de pâtes trop cuites et de café imbuvable, de la disparition des bidets en France et des connaissances en hygiène de l'Italie, les bières aidant nous sommes tous partis avec ma caméra dans l'idée d'une vidéo sans aucun sens, à parler de bouffe, de l'Italie et du porno. Tout le monde y est passé jusque Ciccio, l'irremplaçable ingé son du groupe. Des 2h30 enregistrées sur 2 jours à n'importe quelle heure de la journée je n'ai finalement gardé que le plus sérieux et le plus axé sur le groupe, quitte à rester dans un cadre d'interview plus "classique", car il est souvent difficile de savoir où la private joke commence et où elle s'arrête. Je n'ai pas l'habitude de présenter mes videos, je tenais à présenter celle-ci à cause de son ton forcément plus familier volontairement présent et ses quelques restes de second degré qui caractérisent finalement très bien les Italiens d'Ufommamut. Les 2 heures restantes ne sont pas perdues, je posterai peut-être bien un jour certains bonus extraits des interviews de Vita et Ciccio.
On vous avait déjà proposé nos vidéos concernant les légendaires SLEEP ici même lors de leur passage cette année à la Villette Sonique, mais voilà que Scion A/V ont eu la bonne idée de
Retour sur le Hellfest 2012 avec les premières vidéos pro-shoots de l'édition de cette année, tout comme lors de l'édition 2011. Au programme Pentagram, Big Business, Doomriders, Orange Goblin et THOU.
Fortement bien nommé, le duo nous sort ce deuxième album et nous envoie par le fait même ses incantations bien inspirées de Tuva en ouverture. Si leur premier effort rendait un hommage aux corbeaux, celui-ci s'inspire de l'animal préféré de tous: le serpent. Mythologiquement représenté comme roi de l'imposture et de l'arnaque en Occident, il reste l'animal des rituels obscures et sombres et c'est fort à parier qu'Eagle Twin a su saisir son immense bagage symbolique.
Ici on ne crache certainement pas sur Yob (celle-ci étant faite, on va pouvoir passer à autre chose). Le pachydermique trio Doom cosmique originaire de l'Oregon est une des expérience live et album les plus décoiffantes et agréables qu'il m'ait été donné d'expérimenter en matière de musique lourde. Et le fait que le guitariste/chanteur, Mike Scheidt soit le Dalaï-lama (on arrête les blagues sur les crachats !) du Doom, c'est à dire une crème avec plein de choses pondérées qui sortent de sa bouche, rendait d'autant plus frustrant le fait qu'on ne lui donne que trop peu, voire pas, la parole, et surtout dans notre belle langue française. Qu'à cela ne tienne ! La rédaction a pris les choses en main et s'est attelée il y quelques mois à la traduction d'une captation/entrevue d'une grande qualité signée Scion AV. Clique clique !
Mentionné dans le top album 2011 de William ici même, puis découvert en live au Roadburn 2012, Necro Deathmort est un duo londonien qui mérite clairement que vous vous penchiez sur eux si vous aimez à la fois la musique électronique et les ambiances lourdes, sombres et entêtantes. Le groupe mixait sur Music of Bleak Origin, sorti en 2011, une musique electro doom instrumentale ravageuse. Ils reviennent aujourd'hui avec The Colonial Script et une orientation de composition plus directe, des voix et une direction sonore au niveau de l'électronique oeuvrant dans un registre beaucoup moins évident que sur le précédent album. Vous êtes curieux ? Ça tombe bien, The Colonial Script s'écoute en ligne totalement gratuitement. Et si vous aimez, vous savez ce qu'il vous reste à faire...
Et hop, je saute dans le bus directement après le boulot… direction l'endroit le plus doom de Montréal! Le classique Il Motore accueillait ce soir une tournée grandiose. Avec Tone Deaf Touring aux commandes et des présentateurs comme Brooklyn Vegan, Metal Blade et Rise Above, les deux groupes américains avaient beaucoup de pression sur les épaules.
Avec autant de concerts derrière la cravate depuis les dernières années, je dois avouer que l'excitation ne s'empare pas très fréquemment de moi à l'approche d'une soirée musicale. Les seuls moments où je frissonne encore sont lorsque des pionniers comme YOB ou encore The Melvins font une halte dans notre jolie ville. Étonnement, les astres se sont alignés cet été en Amérique du Nord afin de nous rapatrier quatre groupes fantastiques sur une tournée infernale. Les ultimes vétérans de Corrosion Of Conformity nous présentaient les fabuleux Torche, Black Cobra et Gaza en première partie… Holy wow!