La moitié de l’Île de France traversée en un temps pas du tout record - tu l’ignores peut-être, toi lecteur, mais récupérer ou tourner autour de la capitale française un dimanche soir est toujours une épreuve de feu qui éreinte autant qu’elle forge le moral - et me voici dans les rues de Boulogne à la recherche d’une place pour parker mon bolide. Opérations finies, je me pointe vers la salle où s’organise pour la je-sais-pas-combientième-fois le festival BBMIX qui propose pour les courageux (ie. ceux qui dépasseront le périph) une programmation de qualité supérieure.
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Al Cisneros
On vous avait déjà proposé nos vidéos concernant les légendaires SLEEP ici même lors de leur passage cette année à la Villette Sonique, mais voilà que Scion A/V ont eu la bonne idée de
Deuxième jour de la Villette Sonique. Après m'être pris une grosse claque par MF Doom et Flying Lotus la veille, et avoir passé la journée à courir dans tous les sens (je tiens à signaler que j'ai vu Matt Pike jouer de la guitare avec un t-shirt, moment suffisamment unique pour être noté), la fatigue commence un peu à se sentir. Pas grave, car ce soir c'est rendez-vous avec pas moins de deux groupes de légende, j'ai nommé Sleep et Melvins.
Un jour, en concert on m'a demandé si je travaillais pour un média, et si oui, lequel. "Pelecanus.net" ai-je repondu. "Pele-quoi ?" "Pelecanus." "Ah, un peu comme un anus de pélican, en fait ?" "Ouais, en gros". Ceci dit, en vrai j'en sais rien. Je suis allé au zoo aujourd'hui, mais n'y ai pas vu de pélicans. J'ai vu des pandas roux par contre. Vraiment adorable comme animal.
Il existe deux groupes dans l'Histoire du Heavy. Pas un, pas trois, pas... Non, juste deux. Le premier, bien entendu, c'est celui qui a inventé le genre : Black Sabbath, avec un premier album éponyme en 1970. Le second... Et bien, il s'agit d'un groupe qui a révolutionné le style vingt ans plus tard : Sleep.
Le mois des morts n'est pas aussi calme qu'il devrait l'être cette année à Montréal. Les occasions de sortir sont nombreuses et il n'était pas question pour l'équipe de Pelecanus de rater le passage de l'excellente formation OM. Al Cisneros, ex-membre de Sleep, était de passage à Montréal avec sa troupe pour la première fois en près de quatre ans. Les trois musiciens avaient la ferme intention de défendre leurs nouvelles compositions tirées du sublime disque Advaitic Songs, paru plus tôt cette année sur le label Drag City.
Tout le monde connait surement l’histoire mais je la remets dans les grandes lignes. Après la sortie de leur deuxième album, Holy Mountain sur Earache en 1993, Sleep se voit offrir un contrat juteux auprès d’un gros label (London Records, jamais entendu parler). Le groupe propose alors pour son troisième enregistrement une longue plage d’une heure que le label juge invendable (le futur Dopesmoker). Retour en studio et deuxième refus de la part du label, le groupe n’ayant apparemment modifié que peu de choses. Lassés, les gars finissent par se barrer et ce ré-enregistrement sortira en 1998 sous la forme d’un bootleg officiel (comprenez avec l’accord du groupe) sous le nom de Jerusalem sur un label nommé The Music Cartel. C’est de cette version qu’il s’agit ici.
Je me souviens en 2005, lorsque mon pote Manu et moi avions écouté le premier disque du groupe, et qu'on en était venu à la même conclusion : c'était un projet Post-Sleep vraiment inutile...
Bon, ce disque, on nous l'a rabâché en long et en large à cause de son line-up. C'est un bon disque mais sans plus je trouve. Je n'ai pas ressenti l'individualité des musiciens comme j'ai pu le lire ailleurs, l'ensemble donne des morceaux cohérents et en harmonie dans les contrées Stoner/70's.