2015, année de célébration. Après le Hellfest, c’est au tour du Rock Altitude Festival de fêter sa décennie d’existence. A occasion exceptionnelle, évènements exceptionnels : il n’y a pas trois mais quatre jours de festivités, et les deux mascottes du festival Jean Bryan et Dr Chapute ont décidé d’en profiter pour se passer la bague au doigt ! Les organisateurs s’en sont aussi donnés à cœur joie en nous concoctant une programmation aux petits oignons qui mélange habilement groupes locaux et pointures internationales. Après tout, on ne change pas une recette qui gagne.
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Live-reports
Avant d'arriver devant le Petit Bain, j'aurais pu croire que la soirée serait plutôt molle, entre public parisien flemmard du lundi soir et groupes rincés par un festival la veille (Motocultor). Que nenni ! Bien au contraire, j'ai pu tout d'abord patienter dans une file d'attente de taille non-négligeable pour accéder à la salle, puis assister à un show de C R O W N toujours aussi convainquant et propre, pour enfin finir en plein milieu d'un public über-enthousiaste devant Agalloch. Même si je dois avouer que je n'ai pas vraiment partagé cet enthousiasme, bien trop occupé à galérer avec mes objectifs pour capter un semblant de lumière suffisant pour une photo potable, "molle" n'est clairement pas le mot qui me vient à l’esprit pour décrire cette soirée. Ce que je peux être mauvaise langue parfois.
Sur une terrasse, rue St-Denis, on se tape quelques bières avec une bonne bouffe, avant de s'enligner vers les Foufs. Le devoir éthique qui accompagne les attestations média nous appelle même si, parfois, les groupes d'ouverture ne sont pas à la hauteur, notre responsabilité de chroniqueurs et de photographe nous intime de nous y pointer, question de rendre compte de tous les groupes en place, surtout lorsqu'il s'agit de groupes montréalais. La scène locale est importante et nous faisons très souvent d'agréables découvertes/rencontres. Voilà pour le laïus.
La soirée d’ouverture de la troisième édition du festival Rrroooaaarrr avait beaucoup à offrir pour les fervents de musique lourde. Un programme double prenait place à La Vitrola et à la Sala Rossa, Bastard Noise et Pharmakon dirigeaient la première tandis que Windhand et Thou gouvernaient la deuxième. C’est finalement sur la seconde salle que notre coeur bascula afin d’expérimenter une magnifique soirée à thématique doom féminin, puisque quatre des cinq groupes comprenaient des musiciennes.
Le soleil est déjà haut dans le ciel, je relis quelques notes, café à la main, et parcoure en même temps la programmation de cette journée. Oui, nous sommes le samedi 20 juin de l'an de Grâce 2015. Enfin. ENFIN !!! Aujourd'hui, je vais revoir Faith No More !!! (imaginez un kid de 15 ans dans les 90's en train de jumper comme un fou et vous aurez une idée assez précise de mon état).
Il y a dans l’expérimentation d’un concert en live, un paradoxe appréciable. À bien des égards, la musique est une expérience empirique, faisant directement appel à — au moins – l’un de nos sens : l’ouïe. Pourtant, dès l’instant où nous essayons de mettre des mots sur ce qu'un air nous fait ressentir, les descriptions deviennent approximatives. En témoigne la propension exacerbée des chroniqueurs musicaux à l’utilisation du champ lexical de l’onirisme. De cette contradiction entre réel et irréel, objectif et subjectif, naissent les sonorités martiales de Swans, formation quasi trentenaire de titans du rock expérimental et de la No Wave, à voir sur scène avant de mourir.
Moult adorateurs barbus se sont réunis pour cette première soirée de juin afin de répondre à l’appel du label mythique Deathwish Inc. Mais ils ne sont pas les seuls. Arrivée au Trabendo, le constat est évident : tout le monde aime Converge (soyons sérieux, nous étions surtout là pour eux). La variété du public fait plaisir à voir, et ce soir, c’est un peu comme au MacDo : venez comme vous êtes et surtout, venez nombreux et nombreuses. Ici, on découvre des collections de tatouages à faire frémir le fameux tueur du très bon Monsieur Malaussène, la bonne humeur et la tendresse en plus. Parce qu’on ne le rappellera jamais assez, l’univers du métal est surtout celui de l’amour.
Deuxième et dernier jour de l'OTB Fest 2015 : entre les élégants éclairages de Year of no light et la sombre messe capillaire d'Oathbreaker.
Retour sur le premier jour de l'OTB Fest 2015. Au programme : les copains de Nesseria, la claque REVOK, le numéro de magie de CELESTE et la violence calculée de KEN Mode.
Cette fois-ci, je n'allais pas rater ma chance. Historiquement, les astres ne semblent pas s'aligner pour Crowbar et moi. À chacun de leur passage, je ne peux y participer pour diverses raisons. Le karma, probablement... Si je fouille, j'ai l'impression que ça remonte à l'été 2000, à la tournée de Black Label Society, de Crowbar et de Sixty Watt Shaman (qui venait de sortir Seed of Decades) qui s'arrêtait aux Foufs. J'avais décidé de rester peinard à la maison à contempler la lune et à compter les étoiles et les bouteilles de bière qui s'accumulaient autour du feu. Je l'ai regretté longtemps. Mais voilà, j'ai enfin la chance de me reprendre et de conjurer le sort. Direction Sala Rossa, boulevard Saint-Laurent.