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The Atomic Bitchwax + Against the Grain + Buffalo Theory MTL + Dirtcake + The Naked High 16/08/2015 @ Foufounes Électriques, Montréal
Sur une terrasse, rue St-Denis, on se tape quelques bières avec une bonne bouffe, avant de s'enligner vers les Foufs. Le devoir éthique qui accompagne les attestations média nous appelle même si, parfois, les groupes d'ouverture ne sont pas à la hauteur, notre responsabilité de chroniqueurs et de photographe nous intime de nous y pointer, question de rendre compte de tous les groupes en place, surtout lorsqu'il s'agit de groupes montréalais. La scène locale est importante et nous faisons très souvent d'agréables découvertes/rencontres. Voilà pour le laïus.
Nous arrivons en retard (mais nous sommes là !) et ne parvenons qu'à entendre les dernières mesures de la dernière pièce de The Naked High composé d'ex-membres de Cold Anger et de Trainwreck Architect. Un stoner classique avec un bon groove. Ils parviennent à transmettre une bonne énergie à la foule minuscule. À revoir.
Le second groupe, Dirtcake, n'a pas su nous convaincre en trente minutes comme The Naked High l'a fait en une seule. Malgré la relative compétence technique des musiciens, nous avons affaire à ce qui semble être une bande d'amis qui trippent sur la musique et ont beaucoup de plaisir à jouer ensemble. Ils ont appris leur ABC du hard rock qu'ils nous servent comme un plat réchauffé. Un amalgame de riffs aux influences diverses (d'Alice in Chains à Nickelback) qui produit un corporate metal qui nous laisse un peu sur notre appétit, sauf peut-être cet homme sur la mezzanine que nous surprenons en train de déguster une banane...
Des trois groupes montréalais en ouverture, Buffalo Theory ne nous a pas laissés sur notre appétit. Il nous a laissés tout simplement indifférents. C'en était assez. La soirée s'éternisait et la salle ne se remplissait pas. Les parents d'un des membres du groupe dansent devant moi. Je suis tenté de voir mon fil d'actualité Facebook lorsque le bassiste du premier groupe passe devant moi avec ses bottes de cowboy. Il est temps d'aller prendre l'air.
Les choses se replacent avec Against the Grain. La foule est toujours aussi clairsemée. Nous devrons en faire notre deuil. Ce que j'avais entendu de Against the Grain ne m'avait pas impressionné outre mesure, mais en scène, ce mélange de rock stoner métissé de touches trash et punk exécuté par des gars qui en ont vu d'autres amène la soirée à un autre niveau. Une prestation honnête par des musiciens d'expérience.
J'attendais The Atomic Bitchwax avec impatience. J'ai toujours aimé ce groupe que je classe parmi les incontournables du stoner rock, dans la lignée de Kyuss et de Fu Manchu comme celle de Deep Purple. Leur touche de stoner psychédélique aux accents de rock des années 70 est d'une efficacité désarmante. Les riffs et les grooves s'enchaînent dans un flot de décibels qui chatouillent les endorphines. Dans ces rassemblements à géométrie variable (dont nous avons été témoins de la tranche la plus faible, dimanche soir), il se passe ceci: nous avons une action manifeste, le groupe, sa musique, la sono, leur présence puis, un truc qu'on ressent, un affect qui se cristallise et qui nous transporte. Lorsque le groupe joue bien, avec confiance, qu'il maîtrise à la fois ses instruments et ses pièces, les rend avec justesse et passion nous avons tous les éléments nécessaires à cette communion. C'est cette chose que l'on recherche à chaque fois que nous allons voir un concert. The Atomic Bitchwax, c'est du pur plaisir. Je les écoutais démolir les quelques chanceux que nous étions et je ne parvenais pas à effacer ce foutu sourire qui me fendait la face. Et je n'étais pas le seul.
Crédits photos : Baktelraalis
Écrivain/ébéniste. |
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