C’était un pari audacieux de la part de la boîte de production Broken Chord de réunir ces trois formations instrumentales (ou presque) dans une salle comme La Vitrola. Puisque le seul groupe local était Appalaches, il fallait espérer que les mélomanes québécois allaient profiter de la tranquillité du mois de décembre pour répondre massivement à l’appel. Heureusement, le scénario a été respecté et la foule fut très nombreuse pour soutenir le batteur d’Appalaches qui martelait pour la dernière fois ses tambours au sein de la formation post-rock montréalaise.
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Live-reports
L'une des dernières Stoned Gatherings de la saison se solde par un cuisant succès ! La particularité du lieu fait de l’événement un moment magique, perdu dans la cité parisienne, à la fois proche de son agitation et si loin de son vacarme. L'Archipel, alias « la salle en forme de chapelle » comme il me plaît tant à la renommer, reçoit ce soir un monument du Desert Rock : John Garcia et son projet solo. Le père de Kyuss est attendu au tournant par ses fidèles et c'est à grandes lampées de vodka orange qu'il saura les rassurer. Jolie prestation également pour l'ex chanteur-guitariste de Pet The Preacher, reconverti en song-writer ténébreux et sensuel. Oh, et puis pour les 5 ans des Stoned Gatherings, il y avait un photomaton !
Quelle est la pire chose qui puisse arriver à un chanteur ? Perdre sa voix. Christoph "Lupus" Lindemann en a fait la douloureuse expérience, obligeant ainsi Kadavar à annuler deux dates successives. Lyon allait-elle être la prochaine sur la liste ? Mettez ça sur le compte des prières adressées aux dieux du Rock ou sur le repos forcé, mais toujours est-il que Lupus a finalement retrouvé ses capacités vocales à temps pour assurer le concert de ce soir. Et quel concert ! « Lord Of The Sky », « Last Living Dinosaur », « Black Sun »… Les titres et les époques défilent pour le plus grand plaisir d’un public chauffé à bloc. Il faut dire que le terrain a été bien préparé par les autres groupes de l’affiche (mention spéciale à The Shrine qui a fait forte impression par ici). Si l’ambiance est électrique dans la salle, Kadavar n’est pas en reste non plus ! Les problèmes des derniers jours ne semblent plus qu’un lointain souvenir. C’est un groupe heureux d’être là et de partager ce moment avec nous qui se tient sur la scène du Ninkasi. Et ce ne sont pas les grands sourires aperçus pendant ce « Come Back Life » final qui feront penser le contraire !
De la lumière à l'ombre. Direction l'autre côté du périph pour une soirée sous le signe de l'éclectisme. À l'image de son graphisme, Arrache-toi un œil nous a concocté un savant mélange à la fois déconcertant et parfaitement équilibré. En entrée on commencera par une belle dose de garage signé Yssuf Jerusalem, frais et acide. Rien de tel pour déconnecter de toutes ces merdes que nous vivons depuis deux semaines. Insect Ark nous offrira ensuite un set dense et profond aux équilibres subtils entre loop expérimental et drone lancinant, le tout soutenu par un basse doomeuse à souhait. La conclusion sera apportée par Aluk Todolo. Et là tout change, on coupe les lumières, l'énorme ampoule pend devant la scène. Nous somme prêts à invoquer les esprits. Mais cette fois-ci les choses ont changé. Le groupe nous offrira un nouveau son, plus lumineux comme s'ils avaient créé un pont entre le tellurisme le plus profond et les espaces cosmiques. Ce n'est que la deuxième fois que j'assiste à leur concert et encore une fois je n'étais plus tout à fait pareil à la fin de celui-ci.
A quelques jours seulement des attentats de Paris, je me glisse à nouveau dans l'ambiance d'une salle de concert, accompagnée d'une poignée de téméraires. Cette soirée musicale est pour moi la première dans ce contexte tendu. La décision de venir s'est prise sur le tard, entre doute et incompréhension. Je remercie Fabian Belleville, le photographe de l'article, de s'être proposé spontanément.
Premier concert depuis les tragiques évènements récents. Dans le climat tendu qui règne, il est difficile de penser à autre chose, et ce ne sont ni les fleurs et bougies posées sur les fenêtres de la Maroquinerie, ni les mesures de sécurité drastiques mais rassurantes qui faciliteront la tâche. Mais la vie continue, et nous sommes nombreux à nous être réunis là pour s'oublier le temps d'une soirée dans l'univers mélancolique et rêveur de Chelsea Wolfe.
C’est à l’occasion de la sortie de Lost Voices, leur cinquième album, que le collectif montréalais signé sur Constellation Records a invité ses fans et amis à la Sala Rossa. Esmerine est une formation troublante d’attraction. Leur gracieuse musique se questionne alors sur scène, à l’heure où cet album se targue d’être le plus viscéral qu’ils aient produit.
Salle comble pour le retour des enfants prodiges à la maison : à peine revenus de leur tournée européenne, les Montréalais de Solids ont embrasé la Casa del Popolo pour le plus grand plaisir de leur fanclub local. Tu n’as pas réussi à avoir de billet? Dommage, ça t’apprendra à procrastiner. Une soirée sauna + décrassage d’oreilles comme celle-ci, ça ne se refuse pas.
Rares sont les opportunités de couvrir une bonne soirée de musique électronique sur Pelecanus. Ce n’est vraisemblablement pas le style de prédilection de la plupart des membres de la rédaction, mais avec cette nouvelle vague de musique électro un peu plus expérimentale et noire, plusieurs lecteurs du site s’intéressent certainement à cette sphère musicale fascinante. Les chandails de Primitive Man et Ufomammut qu’arboraient des spectateurs confirment certainement cette nouvelle tangente des fanatiques de musique plus lourde.
Alors qu'une forte odeur de houblon emplit de plus en plus l'habitacle de ma voiture - merci d'attendre les gars... OK, pure jalousie - la carte animée de chez Google meurt et c'est guidé par l'instinct (seulement lui ou autre chose ?) que je finis par couper le contact sur le parking de l'Épicerie Moderne. Ah, la douce salle lyonnaise (Feyzin pour être précis) à la configuration aussi parfaite que le son... Ce soir : Uncle Acid and the Deadbeats. Pas mécontent de re-re-re-revoir ce que je considère d'emblée comme une des meilleures choses arrivées au rock depuis une dizaine d'année.