J'ai connu Noothgrush sur le tard, sous l'impulsion des deux disques récemment sortis par Southern Lord, dont ce double LP qui a vu le jour en 2011. Qui peut prétendre connaître tous les groupes sludge de la Terre ces derniers temps ? Pas moi en tous cas. Je les ai vus aussi l'année dernière au Roadburn, lors d'un set aussi jouissif qu'improbable.
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Quand un inconnu vous contacte sur Facebook pour vous parler de son groupe, quelle est la probabilité que le projet en question soit intéressant ? Faible, et pourtant c’était bien le cas de Cataya. Né en 2014 dans la région frontalière germano-belge autour d’Aix-La-Chapelle, Cataya réunit six musiciens d’horizons et d’origines géographiques variés. Le groupe vient de dévoiler une vidéo contenant un premier extrait, « Sombre Sommeil ». Si vous aimez la mélodie et les montées en puissance, ce morceau est fait pour vous. Affaire à suivre !
Ce qu’on attend d’un bon destrier, plus communément appelé cheval de guerre ? D’être la pire ordure sur sabots jamais enfantée. Non content de devoir charroyer un quintal et demi de chevalier et d’armures de plates, la bête devait pourvoir charger sans coup férir au milieu du fracas épouvantable des combats, et filer un coup de papatte bienvenu à son cavalier en tuant d’une ruade ou d’un coup de dent l’inconscient qui s’était approché un peu trop près de l’équipage. Mon petit poney ? Recalé, va donc faire de la garniture pour Findus. La littérature de l’époque n’abondant pas, nous nous ferons une bonne idée de l’effroi que pouvait inspirer une charge de destrier en consultant le tableau de Brueghel l’Ancien, Le triomphe de la Mort (le cheval monté par un squelette armé d’une faux) ou celui d’Albrecht Dürer, Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse.
Ce n'est pas un secret, beaucoup de musiciens, en particulier ceux de la scène rock du Sud des États-Unis, sont de grands amateurs de musique country, folk ou americana (styles qui sont très souvent leur terreau musical). Dorthia Cottrell ne déroge pas à la règle en nous proposant le 3 mars prochain chez Forcefield Records un album fortement teinté de ces courants musicaux. Principalement écrit avant l'existence du groupe qui nous l'a fait découvrir, Windhand, les morceaux emportent, de complaintes en complaintes, dans une ambiance folk, offrant même au passage une reprise de la légende de l'ombre Townes Van Zandt (rappelez-vous de l'album Songs of Townes Van Zandt publié en 2012 offrant des reprises par Scott Kelly, Wino, John Beizley ou Steve Von Till ou bien encore du Volume II sur lequel Dorthia chantais avec Nate Hall sur "Our Mother The Mountain"). Un album, qui selon les premiers morceaux, vaudra certainement plus qu'une seule écoute. Pour patienter jusqu'au 3 mars, 3 extraits sont disponibles dans la suite. Bonne écoute !
A vingt-ans, le jeune rappeur de New York a déjà atteint un tel niveau de popularité qu’il peut se permettre de démarrer son premier album avec un sample enregistré lors d’un concert à Paris. Joey Bada$$ a le flow, les samples et le talent pour faire revivre la golden era mais a-t-il les capacités de se construire une carrière ?
Il y a bien longtemps que l'affaire Jack L'Eventreur a cessé d'être une affaire criminelle. Non que nous en oublions les fondements de l'affaire, notez bien : cinq victimes avérées (peut-être six), toutes prostituées, assassinées et mutilées post-mortem par un tueur insaisissable qui fait régner la terreur dans le quartier de Whitechapel au cours de l'automne 1888. Victimes indignes du fait de leur basse extraction sociale ? Bien au contraire, héroïnes ô combien représentatives et exemplaires.
Tu t'attends à entrer lentement dans le désert. Tu t'installes, tu t'ouvres une cannette de bière bien froide, tu mets le disque dans le lecteur et tu appuies sur PLAY et ça part. Tu crois t'être trompé, tu prends la pochette qui repose sur la table du salon. Pas de doute, c'est bien Brant Bjork. L'addition des Low Desert Punk aura-t-elle modifié à ce point l'univers sonore du légendaire batteur ? Car dès les premières notes, tu croirais entendre une pièce oubliée de l'enregistrement de Master of Reality de Sabbath. Puis, une pause. La basse sonne la charge timidement. Suit la guitare, beaucoup plus distortionnée que ce à quoi nous a habitué le Bjork. Puis, la voix, la voix empâtée, un peu traîneuse, la voix que tu reconnais. C'est bien lui. Ça se replace. Tu prends une première gorgée de bière, tu te cales dans ton fauteuil. Ça va bien.
Après un mois de janvier particulièrement calme et froid, c'est avec une joie non dissimulée que le Pélican annonce son agenda parisien de février ! Suffisamment éclectique et qualitative, cette programmation séduira, je l'espère, bon nombre d'esgourdes sensibles et averties. De Shannon Wright à Kruger, février affiche un large choix de shows, redonnant de l'éclat au train train de la capitale. Quelques jolies pépites, de grosses dates, beaucoup de plaisir !
And So I Watch You From Afar vient de dévoiler un premier extrait de leur quatrième album studio Heirs, qui sortira le 4 mai chez Sargent House. Voici "Run Home", morceau qui s'inscrit dans la continuité des compositons du précédent opus des Irlandais.
Apollo Brown et Ras Kas n’auraient pas pu trouver une meilleure introduction que l’extrait du prêtre du ghetto, une vidéo bien connue des nerds de l’internet, qui figure au début de Blasphemy tant le rappeur associé au producteur de Detroit nous livre un sermon tout aussi chargé en swagger accusatrice.
Tony n’a pas faim. Ce soir il a un gala, il est rejoint par Dylan et ses potes. Son accoutrement est celui de tous les jours (enfin, celui qu’il sort de son sac après le travail, une sombre affaire l’impliquant dans le service informatique d’une entreprise de gestion des déchets) : un tee-shirt dont il a lui-même déchiré les manches, un jean bien trop serré mais ne gênant pas ses mouvement car ses jambes sont trop frêles, et un bandana rouge, remplissant le même rôle que le serre-tête de sa sœur Clarisse quand elle était petite : assurer un maintien parfait du cheveu en toute circonstance.
Il est difficile de contenir son excitation par rapport aux fabuleuses annonces de tournées qui croiseront Montréal dans les prochains mois. La présence de groupes tels que Torche, Electric Wizard, Cult Of Luna, Yob, Pallbearer et Cult Leader saura satisfaire le plus exigeant des mélomanes québécois. Toutefois, encore quelques semaines glaciales nous séparent de ce printemps grandiose. Heureusement, une panoplie d’artistes de renoms se produiront d’ici là pour aiguiser nos tympans à la perfection. La variété est encore une fois frappante en février et la qualité de la programmation mensuelle ne laisse aucunement présager que le mois le plus froid est à l’horizon.