Oyez ! Oyez ! Braves gens, l’horrible et larmoyante histoire d’un homme à qui la naissance, le sort et la bravoure offrirent tout, et qui dessécha son âme et la renommée de sa lignée en de telles turpitudes, que nul ne put encore prononcer son nom sans être pris d’effroi. Oyez l’histoire de l’inoubliable (et pourtant très oublié) Gilles de Rais.
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Electric Wizard
Le 21 octobre 1983, j'ai 15 ans et j'assiste à mon deuxième ou à mon troisième concert, je ne sais plus. Les empreintes s'effacent. Black Sabbath est au légendaire Forum de Montréal. Une horde de poils envahit le métro et squatte le square Cabot juste en face. On s'installe en plusieurs groupes pour faire la fête, bien se préparer une tête avant d'entrer dans le Temple. Nous entrons, l'attente perdure. Le groupe de première partie, Nazareth, prend un temps incroyable avant de monter sur scène. Les rumeurs s'intensifient. Certains parlent d'overdose, d'autres de problèmes techniques. Ça buzze, ça boit. Plus de trente ans plus tard, tandis que j'attends sagement J à la station de métro Berri, c'est sur la page Facebook du spectacle que les rumeurs font surface. Satan's Satyrs ne jouera pas. N'y aura-t-il que deux groupes ? Devant moi, une nouvelle génération de rockers prend d'assaut les wagons. Eux aussi se rendent au Corona pour voir Electric Wizard, c'est certain. Jeans, manteaux de cuir, vestes de jeans avec patches, chaînes, cheveux longs. Ça fait du bien à voir cette relève, ça fait du bien de voir que non, nous ne sommes pas seuls.
C’est avec une douce odeur de printemps érable que s’entame le mois d’avril: l’appel à la révolte se fait à nouveau sentir au sein de la population québécoise. Si jamais vous avez envie de prendre du repos des nombreuses manifestations contre l’austérité qui se déroulent un peu partout dans la province, voici une liste de suggestions de concerts qui serviront à bâtir votre force intérieure pour affronter ce nouveau défi de société auquel nous faisons face.
Profitons des us et coutumes de fin d'année pour vous dire un gros merci, car vous êtes toujours plus nombreux encore à nous suivre en 2014. Vos partages, vos commentaires et les discussions qui en découlent sont un véritable moteur et une richesse commune pour la gestion du site au quotidien. En guise de remerciements, nous vous proposons nos tops 2014 afin que vous puissiez repasser à travers quelques bonnes dizaines (voire plus) de sorties qui vous seraient passées sous le nez cette année. Et comme nous ne cessons de le répéter chaque année : il y en a eu du bon, et dans tous les styles. Vous retrouverez donc à la suite les tops des différents membres de l'équipe qui vous emmèneront forcément vers des territoires connus et inconnus, passant par le stoner, le doom, l'ambient, l'électro, le rap, le néo-classique, l'indus, la soul/funk et j'en passe. Si quelque chose vous semble manquer, si vous n'êtes pas d'accord, n'hésitez pas à partager vos réactions dans les commentaires, sur Twitter ou sur Facebook. Bonne écoute, et bonne année !
Le truc cool avec ce festival c’est qu’on se retrouve dans le même hôtel avec une majorité de stonehead plus une bonne partie des groupes. Et tant qu’à faire un hôtel 4 étoiles pour moins cher qu’un dortoir dans une auberge de jeunesse à Londres, bref c’est classe. Par contre à force de traîner à l’hôtel je suis à la bourre, je n’arriverai que sur la fin de Steak. Je me retrouve tout au fond d’une salle blindée et déjà surchauffée et j’aperçois quelques gars en train de slammer. Impossible d’accéder au devant et sans lumière là où je suis, pas la peine d’essayer de faire une photo. En tout cas les Anglais se déchaînent comme jamais et confirment leur statut de groupe qui déchire.
Interviewer Electric Wizard c'est un peu comme entrer dans un monde parallèle où seuls l'herbe et le gros son existent. Tout le reste mérite de mourir étouffé par le câble d'un chargeur de téléphone. Le simple terme « Facebook » suffit à faire frémir les membres de l'assemblée diabolique... C'est armée d'une grosse croix inversée que Liz Buckingham (guitariste/sorcière) accepte de me recevoir dans l'antre du Dr Feelgood. La discussion tourne bien évidemment autour de la sortie de Time To Die, un opus hargneux, qui ne laisse aucune place à la raison, et qui fait la part belle à l'esprit revanchard et assassin. Il semblerait que les rockeurs maléfiques soient quelque peu irrités. Explications.
Chaque année, c’est le même rituel. L’agent de sécurité vérifie mon pass puis me souhaite un bon festival. Je marche quelques minutes avant d’atteindre une immense porte et quand je l’ai finalement traversée, je m’arrête quelques instants pour savourer ce moment… Après une longue année d’attente, me voilà enfin de retour au Hellfest.
Tout a déjà été dit sur Lovecraft (1890-1937). Ou presque. Artiste maudit ? Faux. Il entre dans cette zone grise d’artistes qui peinent à vivre de leur art. Mais il est lu à l’époque, et reconnu par ses pairs. Inadapté social ? Circonstances atténuantes. Il ne parvient jamais à se fixer durablement dans un travail, mais le contexte économique des USA (la grande crise de 1929) ne lui est pas favorable. Poseur ? Oui. Il envisage les relations humaines, parle et écrit comme un homme du XIXème siècle. Raciste ? Oui. Misanthrope de salon, WASP jusqu’au bout des doigts, il a bien du mal à ne pas mépriser tous ceux qui sont différents de lui.
19 avril : kukeleku ! Il est déjà 10h30 et nous émergeons d'une soirée plutôt calme il faut l'avouer. Pour tous ceux qui couvrent le festival pour un média, le vendredi midi est réservé à un "network meeting" permettant de rencontrer des acteurs aussi diverses que variés de la scène culturelle indépendante et rock. Après avoir échangé avec quelques photographes, bookeurs et autres travailleurs de l'ombre, nous nous préparons à commencer la journée comme celle d'hier avec un énorme groupe dans l'excellent Het Patronaat du nom de Kadavar.
Le Juge : "Monsieur Duke, vous comprenez donc bien toutes les implications du fait que vous refusiez d'être représenté par un avocat?"
Vincent Duke : "Oui, Monsieur le Juge. J'ai pris cette décision avec ce qu'il me reste d'âme et de conscience. Je ne peux en dire plus."
Le Juge : "Très bien. Nous allons donc procéder au résumé des faits qui vous conduisent devant ce tribunal."