Profitons des us et coutumes de fin d'année pour vous dire un gros merci, car vous êtes toujours plus nombreux encore à nous suivre en 2014. Vos partages, vos commentaires et les discussions qui en découlent sont un véritable moteur et une richesse commune pour la gestion du site au quotidien. En guise de remerciements, nous vous proposons nos tops 2014 afin que vous puissiez repasser à travers quelques bonnes dizaines (voire plus) de sorties qui vous seraient passées sous le nez cette année. Et comme nous ne cessons de le répéter chaque année : il y en a eu du bon, et dans tous les styles. Vous retrouverez donc à la suite les tops des différents membres de l'équipe qui vous emmèneront forcément vers des territoires connus et inconnus, passant par le stoner, le doom, l'ambient, l'électro, le rap, le néo-classique, l'indus, la soul/funk et j'en passe. Si quelque chose vous semble manquer, si vous n'êtes pas d'accord, n'hésitez pas à partager vos réactions dans les commentaires, sur Twitter ou sur Facebook. Bonne écoute, et bonne année !
Vous êtes ici
The Great Old Ones
« Je ne suis pas fou… » Le mantra des narrateurs des récits lovecraftiens est connu. Sommités scientifiques pour la plupart, ils incarnent la raison au sens fort d’un positivisme omniscient. Quoi qu’il ait eu devant les yeux, difficile de lui reprocher d’affabuler. « Une porte nouvelle sur les secrets de la terre profonde et les éternités disparues » ? Je ne suis pas fou. Des « montagnes hallucinées dont les versants plus lointains veill[ent] sur quelque abysse maudit » ? Je ne suis pas fou.
Tout a déjà été dit sur Lovecraft (1890-1937). Ou presque. Artiste maudit ? Faux. Il entre dans cette zone grise d’artistes qui peinent à vivre de leur art. Mais il est lu à l’époque, et reconnu par ses pairs. Inadapté social ? Circonstances atténuantes. Il ne parvient jamais à se fixer durablement dans un travail, mais le contexte économique des USA (la grande crise de 1929) ne lui est pas favorable. Poseur ? Oui. Il envisage les relations humaines, parle et écrit comme un homme du XIXème siècle. Raciste ? Oui. Misanthrope de salon, WASP jusqu’au bout des doigts, il a bien du mal à ne pas mépriser tous ceux qui sont différents de lui.