Ok, j'ai une confession à faire. Je n'ai jamais aimé le black-metal. Le son dégueu, les blast beats, les voix aiguës (sans parler des déguisements ridicules)... beurk. Voilà, c'est dit, jetez-moi des pierres. Mais alors, si je n'aime pas le black-metal, qu'est-ce que je fous là, à écrire un live report de Wolves in the Throne Room, un groupe s'inscrivant à priori dans ce genre ?

Le Pop Montréal est certainement l'un des festivals les plus uniques et éclectiques au monde. Cela occasionne de bons et de mauvais aspects, la meilleure raison de sourire cette année était sans aucun doute la présence mystérieuse d'un showcase de la part de la célèbre maison de disques Tee Pee Records. Cette superpuissance du rock psychédélique et du stoner avait concocté un mélange très explosif avec Elks, Burning Love, Naam et Quest For Fire. Beaucoup de bières et de guitares en perspective!

On vous en parlait ici-même il y a quelques temps, Blood, Sweat and Vinyl : DIY in the 21 Century et plus précisement son créateur Kenneth Thomas sillone actuellement l'Amérique du Nord pour la sortie du DVD. Bien évidemment, nous n'avons pas pu rester les bras balants dans cette histoire et après plusieurs mois de synchronisation avec le soutien de Blue Skies Turn Black, vous aurez la chance de voir passer le reportage à Montréal (à noter que vous pourrez aussi le voir à Paris certainement vers le printemps 2012 grâce à Kongfuzi Booking). Concernant le passage du documentaire à Montréal, il vous faudra réserver votre lundi 21 Novembre du côté de la Sala Rossa. Nous avons tout planifier pour vous faire passer la meilleure soirée de l'année en termes de culture indépendante, rien que ça oui. Hangedup (Constellation) réunissant Genevieve Heistek (Sackville, The Mile End Ladies String Auxiliary, Set Fire to Flames, Land of Kush) et Eric Craven (Shortwave, Sackville, feu - Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band) viendront ouvrir la soirée avec leur post-rock expérimental sur des projections d'un des premiers reportage de Kenneth intitulé "La pathologie des civilisations". Suivra ensuite la projection du documentaire agrémenté de quelques lives vidéos exclusifs captés par Kenneth durant son travail de recherche de groupes comme Isis, Neurosis ou Silver Mt. Zion. Le tout s'achèvera sur une session de questions/réponses avec Kenneth où nous pourrons faire un bilan sur cet univers qui n'a de cesse de nous passionner. Retrouvez l'affiche de la soirée et tous les détails de la programmation à la suite du billet. Notez que les billets en pré-vente sont disponibles en ligne par ici et très bientôt chez vos disquaires préférés (L'oblique, Cheap Thrills, Atom Heart, Sound Central, Phonopolis, Sonik) pour seulement 12$. Profitez-en !

Un seul reproche à ce disque : ce n'est qu'un EP !!! Seulement trois titres !!! Peut-être est-ce un peu court pour une chronique ? Mais ce sera suffisant. Enfin, je vais me forcer, et croyez-moi, à l'écoute de " Invisible White ", ce n'est pas une mince affaire.

Bon, on ouvre la fenêtre pour laisser s'échapper la fumée et les effluves corporelles des groupes habituels et laissez-moi vous parler un peu d'A Winged Victory For The Sullen la dernière et énième sublime sortie du label Erased Tapes (Nils Frahm, Ólafur Arnalds...). Le 6 mars 2010, Mark Linkous auteur compositeur interprète américain décède à Knoxville dans le Tennessee. Adam Wiltzie (un des deux Stars of the Lid) et le compositeur Dustin O'Halloran s'associent le temps d'un dernier hommage au monsieur en décidant de sortir conjointement un album aux frontières de l'ambient, du classique et parfois même du post-rock, rappelant par ailleurs vaguement les prémices de Deaf Center où le travail de Jóhann Jóhannsson (avec And In The Endless Pause There Came The Sound Of Bees). Travaillant sur la "synesthésie" (ou l'art de toucher deux perceptions simultanément en sollicitant un seul sens) nos deux comparses se sont munis d'un quatuor à cordes, d'un cor, d'un basson, de deux pianos (un Fazioli et un Bösendorfer Impérial aux sons atypiques), de guitares électriques, le tout retravaillé de manière finale par ordinateur. L'harmonie qui s'en dégage est une ode au voyage vers une catalepsie nocturne où la musique, ennivrante, lascive, prend là tout son sens. Notez que le groupe sera de passage dans la petite Casa Del Popolo de Montréal le 31 octobre prochain et je suis très curieux de voir comment ils vont rendre tout ça en live. C'est un rendez-vous. Pour écouter quelques extrait dont l'énorme Steep Hills of Vicodin Tears c'est dans la suite de l'article que ça se passe. On sort son casque, on s'allonge et on clique.