Compter sur la France pour apporter sa pierre de touche au monde du rock, c’est un peu comme s’équiper d’un cerf-volant pour aller chasser le sanglier : les réussites sont moindres (doux euphémismes). Les raisons sont multiples. D’abord la langue française, comme l’allemand, n’est pas très mélodique. Enfin les musiciens français cèdent avec une facilité inquiétante aux diktats du marketing. Produits calibrés, d’une pauvreté consternante, soutenu par la même stratégie commerçante qui permet d’élire un yaourt pour le transit produit de l’année. Faire de Fauve un phénomène n’est pas bon signe. Certes, je suis tout prêt à concéder qu’une bonne gastro-entérite est un moyen imparable pour se délester de quelques kilos superflus. Maintenant porter une maladie infectieuse au rang de régime miracle est une idée aussi stupide qu’aduler un groupe jouant sur trois accords, une voix énervée portée en avant (énervée par quoi d’ailleurs ? le confort de tes fringues Abercrombie & Fitch ?).