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Uncle Acid & The Deadbeats + Spiders 20/10/2015 @ Epicerie Moderne
Alors qu'une forte odeur de houblon emplit de plus en plus l'habitacle de ma voiture - merci d'attendre les gars... OK, pure jalousie - la carte animée de chez Google meurt et c'est guidé par l'instinct (seulement lui ou autre chose ?) que je finis par couper le contact sur le parking de l'Épicerie Moderne. Ah, la douce salle lyonnaise (Feyzin pour être précis) à la configuration aussi parfaite que le son... Ce soir : Uncle Acid and the Deadbeats. Pas mécontent de re-re-re-revoir ce que je considère d'emblée comme une des meilleures choses arrivées au rock depuis une dizaine d'année.
À peine le temps de retrouver quelques connaissances et zoum, direction la première partie : Spiders. Il ne me faudra pas deux morceaux (et encore) pour me tourner vers mes camarades et que la même phrase sorte de façon synchro de nos bouches respectives : "on va prendre une bière ?!". Ok, ce n'est pas mauvais / horrible / dégagez-moi ça tout de suite... D'un autre côté, tellement loin d'être intéressant. Une énième resucée de codes mais sans aucune saveur. Retenez bien cette phrase, elle va revenir très vite.
Le set de Spiders (je repasserai devant par acquis de conscience ; toujours le même résultat), le changement de plateau, croiser d'autres camarades de concert et mon estimée collègue du Pélican (voyez le concert comme la réunion de rédaction d'un magazine. Enfin, pour ceux dont le rédac-chef ne balance pas après High On Fire qu'il "ne supporte pas les gens bourrés aux concerts"). Ces quelques lignes de disgression pour expliquer ou justifier que je suis dans un état parfait et de contrôle total au moment où Uncle Acid grimpe sur scène. Mon petit être vibre à l'unisson quand les premières notes de Waiting For Blood se font entendre. Et, oui, moi aussi j'attends que l'hémoglobine dégouline ! Je la vois presque couler derrière Kevin et le reste du groupe, leurs visages plongés dans l'obscurité par le jeu des lumières sur la scène. Ce son... Bien massif, vibrant comme il faut, un pur régal. Ouais, les amis parisiens, voir Uncle Acid à l'Épicerie Moderne, c'est autre chose que de les subir à la Flèche d'Or. Belle idée à la con d'avoir programmé ce groupe dans ce que certains osent encore appeler une salle de concert...
Uncle Acid and the Deadbeats, c'est un des meilleurs exemples de ce qu'est et doit toujours être le rock'n roll : un truc puissant, violent, que le quidam moyen trouvera malsain et déplacé, qu'il faut vivre pour VRAIMENT comprendre et apprécier. Être un simple spectateur ne vous permettra jamais de saisir la beauté de la chose, encore moins sa réalité. Alors ouais, quand Pusher Man se déchaine, un coin de mon cerveau déclenche un sourire bien tordu sur ma gueule et je ne peux pas m'empêcher d'avoir certains souvenirs et une pensée pour le titre de Steppenwolf. Que le groupe ait choisi de balancer juste derrière I'll Cut Your Down m'envoie juste valdinguer dans le cosmos et c'est les yeux mi-clos, à headbanger lascivement que je passerai le reste du concert.
Oui, ces fameux codes resucés depuis Black Sabbath (pour faire simple et pour y revenir). Mais Uncle Acid, lui, les maitrise à la perfection en les assaisonnant à sa sauce. Ce qui fait, et fera toujours, la différence entre un groupe dont vous oublierez le nom une semaine après les avoir vus / écoutés et un qui entrera au panthéon de la musique.
Le groupe tape dans tous ces albums (un vrai pressage de leur premier, Volume 1, se fait toujours attendre) et termine en mode litanie pré-orgie avec Withered Hand Of Evil.
Ne reste plus qu'à faire un dernier passage au bar, trinquer à un concert façon branlée cosmique et se souvenir du code qui ouvre la porte de l'hôtel...
Waiting for Blood
Mind Crawler
Death's Door
Murder Nights
Poison Apple
13 Candles
Pusher Man
I'll Cut You Down
Crystal Spiders
Inside
Vampire Circus
Rappel
Melody Lane
Ritual Knife
Withered Hand of Evil
Crédits photos : Estelle Zucchero
Journalist, radio speaker, PR guy, booker, crate digger, community manager, promoter. Je pourrais aussi l'écrire en français, il est vrai... |
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