Robert Fripp et Roger Waters, du haut de leurs 70 ans, semblent encore en avoir sous la pédale d'effets. Alors que le premier confirme, le 6 septembre dernier dans son "diary", le (certainement dernier) retour de King Crimson avec pas moins de 7 musiciens (dont 3 batteurs, oui), le deuxième écume stades et autres immenses arènes afin de reconstruire tous les soirs "The Wall" en live, tout en avouant récemment à la BBC, regretter avoir poursuivi Pink Floyd et plus particulièrement ses acolytes Mason et Gilmour en 1986.
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Chacun cherche sa baleine blanche. Mais traquer sa Némésis demande des qualités singulières dont bon nombre d’entre nous sont dépourvus. La Faucheuse rôde tout au long du chemin. Garder le contrôle s’avère vite impossible. Vous voulez encore tenir la gageure ? Il faut en connaître les conditions. C’est peu ou prou la même chose que de monter dans un train lancé à pleine vitesse vers l’enfer. Ticket non échangeable, non remboursable.
Les Bordelais de Year of No Light seront de retour avec leur épique et massive musique fin novembre viaDebemur Morti avec un opus du nom de Tocsin. Les artworks sont eux signés Simon Fowler (Wolves in the Throne Room, Lustmord, Sunn O)))...). Le morceau éponyme se prend dans la face à la suite. Voici la description du label pour ce prochain album :
"Au détour de cette mémorable et nouvelle offrande, le groupe continue d'explorer les infinies possibilités de son expression musicale instrumentale, transcendale et unique. Extrêmement lourd, stellaire et épique, "Tocsin" est un voyage mémorable au-delà des lois du Post-Metal, du Doom et toutes formes de musiques hypnotiques."
Après le départ d'un membre, une pause et l'ajout d'un nouveau guitariste, Pelican reviendra le 15 octobre prochain et via Southern Lord Records avec Forever Becoming. Et il se pourrait bien, si vous êtes comme moi, que l'album vous réconcilie avec le groupe. Pour le savoir, il est toujours possible de succomber au vilain dieu teasing et s'envoyer les quelques morceaux disponibles pour tenter et voir ce qu'apporte le remplacement de Laurent Lebec par Dallas Thomas (The Swan King) au poste de guitariste.
Anion est un quatuor originaire de la côte Ouest du Canada et plus précisément de Vancouver, que nous avions d'ailleurs booké en 2011 aux côtés de The Great Sabatini, Vilipend ou encore Indian (Relapse Records) au Café Chaos. Et devinez quoi ? Ils sont de retour cette année avec Without Solace et la furieuse envie de claquer des culs. Produit par Matt Bayles (Botch, Mastodon, ISIS) ils servent un noise/metal-core hargneux se situant non loin des cousins de KEN Mode et du vieil oncle américain Coalesce. Laissez-vous donc séduire par cette belle Orchidaceae et son intriguant Scarabée et engouffrez-vous cette abrasive dose de rock. L'album sortira le 17 septembre 2013 via No List Records et les 15 premières pré-commandes auront le droit à un vinyle "swamp green splatter".
C'est un disco-graphique volumineux que nous réserve Seldon Hunt, illustrateur d'origine australienne qui a depuis émigré aux États-Unis, créant depuis 1995, autant avec un ordinateur, qu'un crayon ou avec un appareil photo. Son travail s'étend sur une large palette (pochettes mais aussi t-shirts, affiches) et cela vaut aussi pour les styles des projets pour lesquels il réserve ses créations. De Neurosis à Nadja en passant par Master Musicians of Bukkake (dont il a signé toutes les pochettes de la totem trilogie) ou Stephen O'Malley avec qui il a signé des collaborations visuelles, il est un artiste omniprésent dans une certaine scène post/expérimentale/psyché/indépendante et pour des labels comme Hydrahead Records, Ipecac, Tee Pee Records ou Relapse Records. Il est apparu depuis plus d'une décenie dans des documentaires comme Such Hawks Such Hounds (2008) ou Blood, Sweat and Vinyl – DIY in the 21st Century (2011), dans des livres et différentes publications. Il était donc normal de lui réserver un billet "disco-graphique" à la taille de son oeuvre soit avec non moins de 13 extraits d'albums dont il a signé les artworks.
Le temps est enfin venu d'écrire un billet sur le fantastique quatuor montréalais Show Of Bedlam. Depuis quelques années, ce groupe me déstabilise lors de chacune de ses prestations. L'intensité, l'originalité et la folie se rencontrent pour une valse psychédélique de haute gamme. Ils avaient fait un premier pas en 2009 avec une étonnante collaboration avec l'éclaté duo américain Jucifer. Nous attendions tous impatiemment la prochaine étape à laquelle Show Of Bedlam allait nous confronter. C'est malheureusement plus de huit mois après sa sortie que je trouve le temps d'écrire sur le sujet, je vous prie de pardonner mon retard. Mesdames et messieurs, voici mon opinion sur les excellents Show Of Bedlam.
Ah la Lorraine et ses mirabelles, Nancy et sa célèbre place Stanislas pleine de dorures. Si il y en a qui ne font pas dans les artifices dans ce coin là c'est bien Wheelfall. Nous avions eu la chance de proposer en exclusivité un morceau de leur dernier split avec A Very Old Ghost Behind the Farm ici-même et c'est avec un peu de retard que j'avais découvert l'excellent Interzone paru en 2012 et encensé par beaucoup de magazines. Mélange de rock stoner, heavy et d'univers science-fictionnel, imagé par un collaborateur de longue date du groupe, l'illustrateur Terry Hellrider, le groupe se dégage du lot avec des compositions prenantes fusionnées à des paroles que vous aurez très vite envie de scander vous même (IT COOOMES FROOOM THE MIST!" qui m'évoque toujours les grands Orange Goblin). Si vous doutiez que la France puisse déceler des groupes pouvant rivaliser avec les plus grands, jetez-vous sur eux et comme toujours, si vous aimez, soutenez-les en allant visiter leur boutique sur Bigcartel.
On le sait bien, la Suisse a toujours été un pays généreux en termes de projets musicaux fulgurants et The Black Willows ne fera pas exception avec son psyche / stoner rock aux volutes épicées. Sorti en début d'année 2013, Haze est un voyage introspectif, cosmique et libérateur. Une longue journée vue en mode "gopro" dans un désert où la physique déroge à la règle et où le monde matériel n'existe plus pendant de longues et soulageantes minutes. Empruntant autant du côté de The Black Angels que de Naam, The Black Willows s'impose pour les amateurs du genre comme la découverte psyche-stoner-rock de l'année 2013. Enfin, maintenant, c'est à vous d'en juger. L'album est disponible sur le Bigcartel du groupe uniquement en version CD ou sur Bandcamp en version dématérialisée. À noter qu'un vinyle devrait faire son apparition, mais le groupe ne sait pas encore vraiment quand. Bonne découverte !
The Black Willows provoque une altération des sens, des émotions, de la mémoire, du temps et de l’attention pendant une durée de 6 à 14 heures, dépendamment des doses et de la tolérance. Actif généralement dès ingestion, l’utilisateur peut vivre des choses telles que de moindres changements de perception ou d'irrésistibles changements cognitifs. Des modifications dans la perception sonore et visuelle sont récurrentes [...]
Alors oui, ça paraissait évident, on a beau repousser l'échéance, on en convient, un disco-graphique sans parler de John Dyer Baizley ça ne serait pas sérieux. John Baizley donc, guitariste et chanteur de Baroness mais aussi illustrateur de talent originaire de Savannah en Georgie, berceau de groupes comme Kylesa ou Black Tusk dont il a signé d'ailleurs quelques pochettes, est devenu en quelques années une référence dans le milieu de l'illustration de projets musicaux fortement amplifiés. Jusque très récemment réservé quant à la notion d'auto-promotion, il commence à proposer des expositions de ses travaux originaux (cf : celle lors du Roadburn 2013) et présente désormais ses travaux et une boutique sur Aperfectmonster.com. Son style, très influencé par Alphonse Mucha (dit-on), est pour moi l'une des nombreuses raisons que l'on a de privilégier le support vinyl à d'autres. Sérieusement, quoi de mieux que de scruter en détail ces magnifiques artworks en sirotant une bière au son de groupes comme Torche, Coliseum, Kvelerkak ou Baroness ?