Nous connaissons tous Amenra pour leur extrême noirceur et violence, tant sur album qu'en live. Murs de guitares massifs, éclairage quasi-absent, et surtout un chanteur complétement possédé, tournant le dos au public, le câble de son micro enroulé autour du corps. Mais les vrais fans savent depuis longtemps qu’Amenra, c’est aussi des ballades acoustiques déprimantes, d’une beauté à faire couler une larme au métalleux le plus bourru du Wacken. C’est donc à l’occasion de la sortie de Alive, un album live composé uniquement de morceaux acoustiques, que nous avons pu poser quelques questions à Colin H. van Eeckhout, le charismatique frontman du groupe.
Vous êtes ici
Neurot Recordings
Durant leur récent concert en ouverture de Converge à Londres, il était évident que Full of Hell et The Body partageaient une passion pour le volume et le noise. De ce fait, il n’y a rien de surprenant à les voir commencer leur album par un blast de près de trente secondes. Toutefois, déjouer ce que l’on attend d’eux est une règle à laquelle les deux formations se tiennent et ce disque le prouve très bien.
A l’écoute du premier Corrections House, nous étions nombreux à nous demander si cet emballant projet resterait du one-shot, les talents de ce super groupe fourmillant de projets individuels et avec de groupes respectifs. Mais non, récidive ! Se tenir à carreau semblait trop leur demander, et nous sommes repartis pour un nouveau séjour carcéral « Dog Pound style » (un petit hommage pour l’occasion à Kim Shapiron, réalisateur français lui aussi intenable).
9 morceaux, 45 minutes, c'est à peu près ça qu'il faudra à Corrections House, soit Scott Kelly (Neurosis), Bruce Lamont (Yakuza), Mike IX Williams (Eyehategod) et Sanford Parker (Minsk), pour venir vous saloper les oreilles avec leurs compositions fleurant bon les meilleurs moments de la musique rock industrielle (Ministry, Skinny Puppy...). Know How To Carry A Whip repousse encore plus loin la profondeur et la négativité sonore de leur premier album, Last City Zero, publié en 2013, osant même sur celui-ci un interlude folk avec le sublime morceau Vision Divide. Disponible le 23 octobre via Neurot Recordings, Know How To Carry A Whip est définitivement un album de 2015 sur lequel il faudra approcher une oreille afin d'être happé dans l'univers joyeux de compositions telles que I Was Never Good At Meth ou Burn The Witness hmmm...
La lumineuse réédition du Warhorse nous avait offert l’occasion de nous entretenir de cavalerie moyenâgeuse ; le nouveau UfoMammut, Ecate (sans H) devrait sans difficulté compléter la charge antique.
Quel beau printemps 2015 allons-nous avoir à Montréal puisque deux des plus gros mastodontes de la scène sludge / doom viendront nous rendre visite. Mon premier, Electric Wizard dont nous aurons l'occasion de reparler, et mon deuxième Yob, trio originaire de l'Oregon ayant publié un des albums de doom cosmique les plus encensés de l'année 2014 : "Clearing the Path to Ascend" publié sur le label de Neurosis, Neurot Recordings. Croyez-moi, après les avoir vus plusieurs fois, dans des configurations différentes, je peux vous assurer que si la musique lourde est votre tasse de thé, vous aurez plus qu'envie d'être présent le 20 mars prochain lorsque le projet passera en compagnie d'Enslaved aux Foufounes Électriques. Histoire d'enfoncer le clou, je vous laisse ici avec une captation de bonne qualité de leur passage au mythique Saint-Vitus Bar de New York en décembre dernier. Avez-vous déjà vu des flocons de neige ralentir durant leur chute ?
Rien de neuf sous le soleil, la critique biaise l’avis de celui qui la lit. Parler en bien ou en mal oriente d’autant plus l’horizon d’attente que vous ne pouvez encore vous forger votre propre opinion, faute d’avoir eu l’œuvre sous les yeux (ou dans les oreilles). Dans le cas présent, vous vous trouvez au même point que moi, puisque nous vous avons proposé le nouveau YOB en écoute intégrale (post du 26 août). Vous convaincre ? Je n’y pense même pas. Je me contenterai de développer brièvement quelques considérations toutes personnelles, et s’il vous dit d’échanger avec moi sur le sujet, c’est avec plaisir.
À la fin de 2012, l’annonce d’un super-groupe composé de membres de Neurosis, Eyehategod, Minsk et Yakuza faisait jubiler. Le début de 2013 nous donnait un vidéoclip pour le morceau « Hoax the System ». Avec un visuel tout en noir et blanc et une certaine esthétique influencée neo-folk-Death-In-June, le titre démarrait en trombe dès la première minute avec ses effluves industrielles et sa rythmique martiale.
Comme chaque année le Hellfest propose, après son édition annuelle, des captations de très grande qualité des sets donnés durant l'évènement. Les premiers à ouvrir le bal ne sont autre que les Oaklanders de Neurosis pour 26 minutes de live. D'après ce que nous avons lu dans les méandres de la toile, une des captations Hellfest lives series devrait proposer un des sets qui a le plus marqué l'audience de notre communauté cette année : Cult of Luna.
C’est dans la chaleur de la Californie, étonnamment, que nait Neurosis dans les années 80. Dans un élan créatif de jeunes gens qui, typiquement, s’emmerdent profondément, Scott Kelly, Dave Edwardson etJason Roeder, toujours membres, fondent le groupe pour jouer un punk hardcore teigneux et appliqué. Les mecs écoutent Amebix et Black Flag, prennent de la drogue (on est dans la banlieue de San Francisco), et publient deux albums que l’on qualifiera de dispensables, voir de seconde zone. Mais ce sont les multiples avancées qui feront l’identité et la puissance du groupe en devenir.