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Godflesh - Pure (1992)

Portrait de Adrien
Godflesh - Pure (1992)

Certes cet opus de Godflesh est aussi terrifiant qu'assommant, mais on peut se demander pourquoi un label comme Earache (avec tout le circuit qui va avec) a pris le partie de continuer à soutenir l'infernal duo après le bide qu'a pris "Streetcleaner". Nous sommes en 1992, en pleine vague grunge, et Godflesh détonne par sa capacité à nous sortir ce bloc froid, machinesque et monolithique qu'est "Pure".

Evidemment, beaucoup de monde peut se réclamer aujourd'hui de ce disque, mais soyons honnête, remis dans le contexte de l'époque, sans l'essor un peu plus populaire de la musique "extrême" (spécialement les genres lourds et lents), sans internet et la diffusion ultra fast de la musique, il fallait être un sacré allumé du crâne pour être à fond dans les deux premiers disques de Godflesh. Broadrick n'a jamais caché que la drogue avait fait partie du processus de création de la chair de dieu. On le croit sur parole à l'écoute de cet ode décharnée et poisseuse aux industries et à l'atmosphère de Birmingham. J'aime autant ce disque qu'il m'horripile en fin de compte : son écoute renvoie à une souffrance satisfaite et jouissive, dans un plaisir parfois coupable et masochiste. Mais le constat tombe sans faille : on a affaire avec "pure" à une vrai oeuvre arty musicale, pas banale, innovante et créative dans sa production et son rendu. La réédition de ce disque est donc une aubaine pour les dépressifs tout azimuts, gare aux effets secondaires cependant....

Godflesh - Pure (1992)
Godflesh
Pure
Spite
Mothra
I Wasn't Born to Follow
Predominance
Pure
Monotremata
Baby Blue Eyes
Don't Bring Me Flowers
I exist.

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