Grails et Appalaches sont montés sur la scène du Ritz P.D.B. et ont littéralement fait fondre les plombs des speakers. Appalaches est un groupe montréalais qui nous a présenté un set très haut en décibels. C’est bon, c’est fort, ça torche et la police s’est pointée en fin de set pour brailler que c’était trop fort. Grails, en provenance de Portland Oregon, ont offert une prestation solide et très impressionnante. Les membres multi-instrumentalistes se sont interchangé les rôles sur scène et nous ont offert une musique aux influences multiples, passant autant par la noise, le psychédélique, le métal et parfois même par un côté western spaghetti. Les projections sur écrans se sont prêtées à merveille à l’atmosphère cinématographique qui a envoûté le public durant toute la soirée.
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Emil Amos
J'ai découvert Golden Void au Roadburn 2013, et ai tout de suite regretté de ne pas avoir fait cette découverte une semaine plus tôt, pour leur passage à Paris. Depuis, je n'ai cessé de vanter les merveilles de ce groupe à tous les amis, au point que, trois ans et des dizaines de concerts plus tard j'avais un peu peur d'avoir survendu le truc. Mais il a suffi d'un seul morceau par le groupe (dont la moitié était par ailleurs malade) pour confirmer mes souvenirs: Golden Void enterre aisément tous les Colour Haze, tous les Radio Moscow, tous les Uncle Acid, et globalement tous les groupes de rock à tendance psyché que j'ai jamais vus. Et Holy Sons alors ? Oh bah c'était tout aussi parfait : trois musiciens, dont le génie derrière une grosse partie des compos de Grails, qui jouent des superbes morceaux avec une aisance déconcertante. Bref, merci beaucoup aux groupes d'avoir ruiné la surprise du meilleur concert de l'année dès janvier, hein.
Lundi 17 mars 2014. Encore une soirée de schisme dans la communauté post-anything de Paris. D'un côté Corrosion of Conformity, qui ne sont pas passé dans le coin depuis whatmille ans, d'un autre côté Grails. S'il s'agissait d'un autre groupe, j'aurais peut-être hésité à rejoindre tout le reste de la rédac' pour une bonne dose de gras, mais on parle là de Grails, collectif que j'avais hâte de voir depuis au moins 4 ans. Et je n'ai pas regretté mon choix un seul instant, tant le show (et celui de la première partie) fut magistral. Bref, je m'en doutais déjà, je le confirme maintenant dans un calembour initialement involontaire: Grails, c'est sacré.
La moitié de l’Île de France traversée en un temps pas du tout record - tu l’ignores peut-être, toi lecteur, mais récupérer ou tourner autour de la capitale française un dimanche soir est toujours une épreuve de feu qui éreinte autant qu’elle forge le moral - et me voici dans les rues de Boulogne à la recherche d’une place pour parker mon bolide. Opérations finies, je me pointe vers la salle où s’organise pour la je-sais-pas-combientième-fois le festival BBMIX qui propose pour les courageux (ie. ceux qui dépasseront le périph) une programmation de qualité supérieure.
C'est étrangement deux ans après la sortie de son plus récent album, Deep Politics, que Grails participe enfin à une tournée visant à le promouvoir. Chacune de leur visite se déguste jusqu'au dernier instant, les chanceux qui auront eu l’opportunité de les voir à Montréal dans le passé ne voulaient certainement pas rater ce retour pratiquement inespéré. Les circonstances actuelles semblaient toutefois moins magiques, le Il Motore allait vraisemblablement être trop vaste pour la popularité de Grails et ce n'est jamais plaisant de sortir un lundi soir. Malgré tout, voyons ce que cette soirée nous réservait.
Un jour, en concert on m'a demandé si je travaillais pour un média, et si oui, lequel. "Pelecanus.net" ai-je repondu. "Pele-quoi ?" "Pelecanus." "Ah, un peu comme un anus de pélican, en fait ?" "Ouais, en gros". Ceci dit, en vrai j'en sais rien. Je suis allé au zoo aujourd'hui, mais n'y ai pas vu de pélicans. J'ai vu des pandas roux par contre. Vraiment adorable comme animal.
Quand 2 musiciens (et responsables de la productions de Grails, soit Alex Hall (guitariste) et Emil Amos (guitariste/batteur), s'associent, cela suscite forcément et instantanément un certain intérêt par chez moi. Je crois déjà avoir usé par le passé de tous les synonymes du mot "catin" pour vous démontré mon amour du groupe. C'est donc sous le sobriquet de Lilacs and Champagne, reflétant d'ailleurs étrangement à la perfection leur patchwork trip-hop aux teintes 70's qui crépitent, que nos 2 amis ont décidé de présenter un premier opus éponyme via Mexican Summer il y a quelques mois.
Oui je suis une catin à la solde de Grails ! OUI ! Comment ne pas aimer leur néo-psychédélisme si bien exécuté ? Toi aussi tu es une petite groupie à la solde du groupe ? Alors cette nouvelle va réchauffer ton coeur et peut-être même plus, qui sait: Emil Amos (Grails, OM) et Alex Hall (Grails) se sont associés pour créer Lilacs and Champagne, un patchwork sonore aux relents 70's, tantôt trip-hop, dark et/ou cinématographiques tels que nous avions déjà pu le savourer parfois avec Grails. 2 clips officiels sont déjà disponibles, le nouveau pour le morceau "Lilacs" au dessus et le premier pour "Everywhere, Everyone" à la suite de l'article. Écoutez-moi ça, et devenez à votre tour dévoué à l'immense musique de ces petits virtuoses. L'album éponyme sera disponible via Mexican Summer à partir du 31 janvier prochain.
Le mois des morts n'est pas aussi calme qu'il devrait l'être cette année à Montréal. Les occasions de sortir sont nombreuses et il n'était pas question pour l'équipe de Pelecanus de rater le passage de l'excellente formation OM. Al Cisneros, ex-membre de Sleep, était de passage à Montréal avec sa troupe pour la première fois en près de quatre ans. Les trois musiciens avaient la ferme intention de défendre leurs nouvelles compositions tirées du sublime disque Advaitic Songs, paru plus tôt cette année sur le label Drag City.
Comme l'ont dit certains de mes camarades sur leurs blogs respectifs récemment, Grails va clairement au-delà des schémas parfois étriqués du genre dit Post-Rock. Ça ne se ressentait pas forcément avec les deux premiers disques sur Neurot Recordings (assez conventionnel dans le style, violon à l'appui), mais cette série de vynil EP vient vite nous contredire, en nous emmenant dans un tourbillon sonique aussi évasif que brillant.