Toujours surprenant, mais de plus en plus courant : voir une salle parisienne pleine à craquer à l’occasion d’un concert instrumental et contemplatif en plein mois des grandes chaleurs. Le Point Ephémère fut à nouveau victime de la popularité toujours grandissante du groupe de Seattle, accompagnant le vaste mouvement du stoner et des musiques expérimentales.
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Point Éphémère
Forest Swords peut tout aussi bien évoquer de vieilles légendes celtiques que des désodorisants pour voiture. Pourtant, à y regarder de plus près, on peut immédiatement balayer la seconde option du revers de la main. Matthew Barnes, le producteur de Forest Swords, est un British de Liverpool très talentueux qui a débarqué sur la scène electro expérimentale en 2009. Il n’aura pas fallu longtemps à la critique pour reconnaître à ce jeune rouquin désabusé quelques inspirations du Dieu Dagda, régnant en maître sur les éléments (et ici les mélangeants à son gré).
Lundi 17 mars 2014. Encore une soirée de schisme dans la communauté post-anything de Paris. D'un côté Corrosion of Conformity, qui ne sont pas passé dans le coin depuis whatmille ans, d'un autre côté Grails. S'il s'agissait d'un autre groupe, j'aurais peut-être hésité à rejoindre tout le reste de la rédac' pour une bonne dose de gras, mais on parle là de Grails, collectif que j'avais hâte de voir depuis au moins 4 ans. Et je n'ai pas regretté mon choix un seul instant, tant le show (et celui de la première partie) fut magistral. Bref, je m'en doutais déjà, je le confirme maintenant dans un calembour initialement involontaire: Grails, c'est sacré.
Si pour certains Scott Weinrich mérite l’appellation de Maître, pour moi c'est plutôt Michael Gira, leader du groupe Swans qui mériterait ce titre. Mais s'il est bien connu que Swans est Michael Gira, l'inverse n'est pas forcement vrai, puisque l'homme, loin de prendre sa retraite, officie aussi dans un nombre de side-projects plutôt considérable. Et c'est donc en solo que je vais le voir ce soir, au Point Ephémère.
J'ai découvert Russian Circles en 2008, avec l'album Station. Depuis, ils ont eu le temps de sortir deux autres albums, sans que je puisse les voir en live une seule fois. Evidemment, après quatre ans d'attente, je n'allais pas louper l'occasion de combler cette lacune, d'autant plus qu'ils sont ce soir accompagnés par Deafheaven, un groupe plutôt "trending" ces temps-ci, et qui figurait aussi sur ma liste de groupes à voir. Définitivement, ce soir j'ai de la chance.
Au lieu de vous parler une énième fois de ces groupes-qu'ils-sont-corrects-mais-sans-plus-en-studio-mais-qui-ont-l'air-pas-mal-en-live, je vais faire bref (du moins aussi bref que c'est possible au vu du début de cette phrase): pour moi, This Will Destroy You en fait partie. J'ai beau avoir écouté les deux opus du groupe, je n'ai jamais accroché plus que ça. Même une dernière écoute de Tunnel Blanket juste avant le show n'a pas réussi à me soutirer autre chose qu'un "oui, mais encore ?". Et cependant, après avoir vu quelques vidéos de leurs concerts, je n'ai pas hésité longuement en voyant cette date apparaître dans les méandres d'Internet. Le nom du groupe prendrait-il alors tout son sens en live ?
Il est 19 h 30, je suis devant le Point Ephémère, accompagné de quelques nouvelles (et anciennes) connaissances. Ce soir, c'est And So I Watch You From Afar, un groupe irlandais à nom très long, jouant un joyeux post-rock teinté de math, rappelant légèrement Russian Circles. Sur CD, c'est déjà très sympathique, mais ayant maintes fois entendu des louanges de leurs shows, il me tardait d'enfin voir ce que ça donnait en vrai.