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Black Light Burns + Jayce Lewis 09/02/13 @ Le Divan du Monde, Paris
Qu'on se le dise tout de suite: Black Light Burns, ça fait partie de mes petits plaisirs coupables. Mais si, vous savez, on en a tous, de ces groupes qu'on apprécie sans jamais trop oser en parler. Cependant, même si j'ai effectivement un peu honte de dire en public qu'il s'agit du projet solo du guitariste de Limp Bizkit, il n'en demeure pas moins que j'ai vraiment saigné son premier album à sa sortie. Et je suis sûr qu'un bon nombre d'entre vous ont fait pareil.
Bon, je dois avouer que six ans et deux albums plus tard, mon enthousiasme est quelque peu retombé, au point que je n'ai même pas dû écouter le dernier opus du bonhomme plus de deux fois d'une oreille distraite. C'est donc quelque peu sceptique que je suis arrivé au Divan du Monde, pour rejoindre une file d'attente relativement longue. Un quart d'heure dans le froid plus tard, on entre enfin, et je découvre la premiere partie, un groupe (ou artiste ?) répondant au nom de Jayce Lewis et, d'après les discussions entendues au hasard, ressemblant un peu à Disturbed, mais en plus industriel. Euh, pardon ?
La réalité est encore plus violente que ça. Si je devais définir ce truc, je miserais plutôt sur un mix absolument immonde de Good Charlotte et de Oomph! (déjà que les deux séparement...), incorporant en prime les deux pires choses qui soient arrivées à la musique ces dernières années : les breakdowns à tout bout de champ et des sonorités "electro" à base de "wub-wub". Le tout surplombé d'un chant absolument cliché et un peu trop souvent faux. Putain, qu'est-ce que je fous là...
Le supplice dure environ quarante-cinq minutes, soit au moins quarante-quatre de trop, mais, heureusement, toute chose a une fin. Place donc à Black Light Burns, qui, loin de faire leurs divas, montent sur scène avec les roadies et installent leur matos, pour commencer le concert une dizaine de minutes en avance.
Finalement, contrairement à mes peurs, la question "qu'est-ce que je fous la" s'évapore dès le premier morceau, Stop a Bullet. Quand même, j'ai beau ne plus avoir 18 ans, les chansons de ce premier album que je connais par coeur sont toujours aussi efficaces et catchy. Pas grand chose à redire non plus sur le groupe lui-même. Loin des ambiances à tendance un peu gothique de leurs débuts, le quatuor qui se produit devant nous arbore dorénavant un look presque classy, et ne se prend clairement pas au sérieux. Dialogues avec le public, blagues débiles, tout y passe, et pour un habitué des groupes-autistes ne lâchant pas un mot de la soirée, je dois avouer que ça fait du bien.
Bon, tout n'est pas non plus parfait dans cette prestation, ainsi si les instruments sont plutôt à la hauteur, la voix de Wes n'a pas toujours exactement le même rendu qu'en studio; sans parler de faussetés, on pourra quand même lui reprocher, par exemple, de ne pas avoir assez de pêche sur certains passages. Mais dans l'absolu, c'est une performance tout à fait honnête, bien au-dessus des vidéos de l'époque de la tournée Cruel Melody.
Le set touche à sa fin, et le groupe aura joué une setlist qui comblera le lycéen en moi, comprenant à peu près toutes les meilleurs pistes du premier album (Coward, 4 walls, The Mark, Lie...) et même Lucretia, My Reflection, reprise de Sisters of Mercy, tirée de leur deuxième opus. Bref, c'est une soirée sans prétention, mais toutefois très agréable, à condition d'être arrivé après 20h30.
J'aime les ours, le whisky et les internets. |
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