La saison des festivals approche à grands pas. La météo se livre à une guerre impitoyable contre le froid moribond, et chaque bière bue en terrasse est une avancée décisive pour remporter la victoire. Tellement Star Wars... En ce mois de mai, encore du très bon, et une petite sélection rien que pour vous.
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Bongripper
Tilburg, here we go again. Comme chaque année, armé d’un sac seulement alourdi par du bourbon et du nécessaire carnet / stylos, j’ai pris la direction du plat pays. Du riff, encore du riff. Mais pas qu’un seul type de riff. Oh, non… Et juste histoire de me souhaiter bon voyage et de me faire encore plus apprécier le fait de quitter le pays, les Merveilleuses Forces de l’Ordre et de la Justice du chemin de fer vont me faire une petite blague. Quelques heures plus tard, j’ai rejoint une partie de l’équipe du Pélican et nous filons à vive allure – en-dessous des limitations de vitesse autorisées bien entendu… - à l’est. Encore une fois, la douce commune de Tilburg s’est parée de ses plus beaux attributs et la superbe affiche réalisée par Arik Roper se voit un peu partout. Je sais que cela ne vous concerne que peu mais pour un journaliste, le Roadburn, c’est le rêve. Dans le sens où nous sommes vraiment bien traités (ouais, nous, petites merdes de scribouillards sans âme) et considérés. Sachant que 90% d’entre nous sont absolument bénévoles, je peux vous garantir que ça fait une grosse différence.
Vous le savez, le Roadburn est notre festival de prédilection en Europe. Principalement car il rassemble chaque année une brochette de groupes variés tapant dans une palette de styles large et dans un degré de reconnaissance allant du petit nouveau à la légende vivante se réunissant parfois juste pour l'occasion. Comme à chaque année, l'édition 2015 ne faillira pas à sa réputation et nous proposera plétore de projets dont une bonne partie n'est jamais encore passée par Tilburg. Histoire de vous faciliter la tâche dans cette programmation plus que touffue, que vous y alliez ou non, voici l'ultime mixtape réunissant la quasi-totalité des projets participant à l'édition 2015, soit plus de 6h de musique. Bon voyage !
La dernière journée du festival était déjà à nos portes. Le temps file beaucoup trop vite lorsque nous sommes à Tilburg, les groupes passent sous nos yeux à la vitesse de l'éclair et nous nous retrouvons à L'Afterburner de ce festival avec une nostalgie déjà palpable. Le concept de cette quatrième journée de festivités est différent, les billets sont vendus séparément et il y a beaucoup moins de groupes. Seulement deux salles sur quatre sont utilisées et la marchandise est déplacée à l'intérieur du complexe 013. Cela n'empêche pas la possibilité d'avoir du plaisir et parfois même plus, puisque les groupes se superposent beaucoup moins fréquemment et nous avons le temps de voir chacun d'eux si l'énergie et la volonté sont encore présentes.
14 avril: cette troisième journée avait des allures similaires aux deux premières : nous avions droit à quelques concerts acoustiques et aux listening party du nouvel album de Saint-Vitus. C'était evil à souhait! Malgré tout, je préférai me diriger vers la petite salle où Mike Scheidt, le guitariste et chanteur de Yob, présentait sont matériel solo.
Le Roadburn festival ne tarira pas à sa réputation en 2012, bien qu'une chiée de groupes soient complètement inconnus à mes oreilles il faut que je vous l'avoue. Au programme comme annoncé précédemment sur le site, Voïvod, ayant déjà assuré 2 shows lors de la prestation 2011 viendra s'occuper de la programmation d'une des journées en tant que grand curateur. Découvrez à la suite de l'article des extraits de chacun des groupes prévus dans cette édition 2012. Ce qui fait baver la rédaction de Pelecanus.net et ce qui fait que nous y seront certainement ? Saviours, The Obssesed, Sleep, OM, Dark Buddha Rising, Bongripper...et plus dans la suite!
Bongripper c'est le mal. C'est la lourdeur du Doom associé à la crasse du Sludge qui fera apparaître le chef des anges rebelles dans ton salon. C'est sur les conseils de William qui m'a mis entre les mains l'incroyable Satan Worshipping Doom que j'ai découvert ce projet créé en 2005 à Chicago par Dennis Pleckham, Nick Dellacroce (Guitares), Ronald Petzke (Basse) et Daniel O'Connor (Batterie). Le groupe a à son actif plusieurs albums et EP, le premier sorti en 2006 "The Great Barrier Reefer" annonçait déjà la couleur avec sa pièce massive de 80 minutes oscillant entre Sludge, Stoner et Doom lentissime. Un an après sortiront 2 EP : "Hippie Killer" du même acabit que le premier album, puis "Heroin" qui poussera la provoc jusqu'à fournir tout le kit pour se prendre une dose de la drogue du même nom. Le grand intérêt de cet EP résidera, plus que leur petite provoc, dans la direction qu'il prendra, opérant dans un Drone slash Noise montrant bien que les musiciens composant le quintet n'ont aucunement besoin de prouver que leurs influences sont diverses et excellentes (bien qu'une certaine Radio Schizo sur allmetalforums.com dira de cet album : "some of the most unlistenable shit I've ever heard"). Mais ce qui m'a bel et bien donné envie de parler de Bongripper ici c'est l'incontournable "Satan Worshipping Doom" (qui, pour l'anecdote, était vendu en vinyle avec des bouchons...lulz), qui mêle avec brio tout un tas d'influences vraiment intelligemment maîtrisées, du Black-metal et ses blast aux riffs aux limites d'un Post-metal massif et lancinant tout en allant rôder du côté d'un Stoner catchy et entrainant. Bref vous aurez compris : un must-listen et un must-have. Brin d'actualité supplémentaire le groupe sort en ce joli mois de Mai fleuri, un EP du doux nom de Sex-Tape / Snuff Movie en 7" au léger prix de 5$ (9.50$ avec les frais de port) ce qui est parfait pour celui qui veut supporter le groupe tout en le découvrant. Allez-y aveuglement, un achat coup de tête qui, on vous l'assure, se transformera en coup de coeur.