Le jour se lève sur Londres. Histoire de profiter un peu de la journée avant l'avalanche de gros son qui attend la petite bande de Français que nous sommes, une balade dans Camden Lock s'impose. Parmi la foule qui grouille dans les allées enfumées d'encens ou de graillon, on arrive tout de même à croiser Henry Vasquez et Dave Sherman de Spirit Caravan, une pinte à la main. C'est aussi ça le Desertfest ! Blague à part, le samedi désertique était le jour que j'attendais avec le plus d'impatience (s'il est encore possible de quantifier ses émotions à ce stade). Séduite par Heart Of Oak d'Anciient, j'étais très curieuse de les découvrir sur scène, tout comme ASG, Samsara Blues Experiment, Weedeater, et bien évidemment la tempête norvégienne de Kvelertak. L'Electric Ballroom est donc devenu mon fief pour la majeure partie des concerts...
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Black and Roll
Il est 20h00 et nous sommes le mardi 21 mai, le ciel est gris et les ruelles sombres. La brume donne une allure sinistre au décor montréalais, les immeubles de la rue Ontario semblent trempés de la cave jusqu'au grenier. En temps normal, je ne serais pas sorti du confort de ma demeure par une soirée semblable. Évidemment, une raison se camoufle derrière mon parcours, une motivation des plus évidentes aux yeux des mélomanes locaux. Une lueur se dégage du coin des rues Ontario et Saint-Laurent, une lueur qui reflète ma détermination. La sinistre salle de spectacles, méticuleusement baptisée Les Katacombes, est l'hôte d'une soirée tout à fait particulière. Pour la modique somme de quinze dollars, nous avons droit à un rassemblement musical formidable. Les abords du bâtiment regorgent de camarades qui sont, tout comme moi, fervents de lourdeur sonore. Ce rendez-vous familial propose un festin de décibels des plus attrayants, le parfum d'une salle comble se propage lentement dans l'air. Avant même le début des hostilités, l'objectif des forcenés norvégiens de Kvelertak est atteint. Inévitablement, l'approbation de cette popularité devra être traduite sur scène plus tard en soirée.
A la base, je voulais faire une interview de Kvelertak, mais mes horaires de disponibilité en ont décidé autrement. Ce n'est donc pas cette fois que je saurai de quoi parlent leur chansons. En attendant, j'ai quand même assisté au concert qui a eu lieu au Glazart, et comme à l'accoutumée, vous trouverez mes impressions dans la suite de cet article. Ouais, ce paragraphe ne sert à rien.