Difficile de traiter d’un disque de ce type au plus juste. Chaque nouvelle tentative de décortiquer un album d’ambient (sombre ou non) dans lequel l’entrée est difficile s’avère être un labyrinthe sans fin. A l’image de la musique d’ailleurs. Il existe des chef-d’œuvres. Enfin... toute la difficulté d'évoquer une telle musique est de trouver le mot juste. Finalement, cette "non musique" a un impact à 99% subjectif. Dur de dire si tel ou tel disque est de qualité. Qu'est-ce qui est réellement intéressant chez celui-ci qui fera défaut à celui-là ?
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DMDFC
A défaut de voir Eyehategod en plein bayou, le milieu naturel du groupe, on se contente du cagnard du mois d’août qui, si il est relativement raisonnable (29°), l’est nettement moins dans la salle du Glazart. Les grands patrons du Sludge s’apprêtent à y partager l’affiche avec Orange Goblin, autre légende bien plus sage de la guitare qui ramone le bas ventre.
L’histoire, tu la connais par cœur, peu importe de quel côté tu te places : Queens of the Stone Age est devenu un groupe légendaire, à l’influence considérable et à l’importance tout aussi colossale. C’est un mystère total qui explique cette position, puisque lorsque le groupe sort son premier LP sur Man’s Ruin et Roadrunner à la fin des années 90, le groupe est un projet marginal du jeune Homme, épaulé par Oliveri, alors en quête d’une suite à leur périple désertique culte, Kyuss, bien plus respecté que fortuné
Paris, que t’arrive-t-il ? On te connaît comme la glorieuse capitale de la mode, et chaque concert est normalement un lieu où ta spécificité est totalement reniée, laissant place aux pires associations de couleurs (kaki, noir, gris, bleu marine…) et de création de formes repoussantes. Où sont passés les damoiselles en treillis et en keffieh ? Où sont passés les crusts odorants ?
Audacieux plateau concocté par la Villette cette année, puisque comme l’an dernier, le festival se paye une soirée rock agressif, metal, post machin, bref, ce que tu veux, mais qui, de fait, fait du bruit à base de guitares. L’audace se trouve dans l’affiche puisque 2013 voit la scène être partagée par Neurosis d’une part, groupe cultissime et essentiel, référence incontournable pour tous les manchots incapables de dépasser le 100 bpm sans se luxer un doigt, moult fois plagié et rarement égalé ; et Swans de l’autre côté, groupe cultissime et essentiel, référence incontournable pour bien des formations à travers le globe, y compris… Neurosis ! Le truc est d’autant plus curieux que Michael Gira ne cache que difficilement son manque d’amour total pour le metal, et qu’avec Neurosis il a de quoi être servi avec du rab et encore un doggy bag derrière. Enfin, Jarboe, ex-madame Swans a jadis enregistré un album avec Neurosis que Gira s’est toujours fait une joie de ne pas commenter. Tout le monde devait être décontracté en coulisse.