Le stakhanoviste Ian Dominick Fernow (Prurient, Rainforest Spiritual Enslavement, Ash Pool, Cold Cave…) ne cesse de sortir des disques mais la qualité est constamment au rendez-vous. Pourquoi donc s’en priver. Durant l’année 2014, il a sorti six EP, dont celui-ci, et un album en collaboration avec Function. Bien que ce projet se soit fait connaitre pour ses nappes de clavier angoissantes et ses rythmiques froides propres aux ambiances des thrillers, Fireball impose une atmosphère plus proche du disque avec Function et donc pas si loin de l’isolationism (une sorte de compromis entre le dub et le dark ambiant).
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Electro
Tony n’a pas faim. Ce soir il a un gala, il est rejoint par Dylan et ses potes. Son accoutrement est celui de tous les jours (enfin, celui qu’il sort de son sac après le travail, une sombre affaire l’impliquant dans le service informatique d’une entreprise de gestion des déchets) : un tee-shirt dont il a lui-même déchiré les manches, un jean bien trop serré mais ne gênant pas ses mouvement car ses jambes sont trop frêles, et un bandana rouge, remplissant le même rôle que le serre-tête de sa sœur Clarisse quand elle était petite : assurer un maintien parfait du cheveu en toute circonstance.
Si le nom de Ben Frost ne voulait encore rien dire pour personne dans la presse rock début 2009, en 2010 il était sur les lèvres d’un grand nombre de curieux attirés par les expérimentations électroniques. Par un savant mélange de distorsion et d’instruments à cordes, l’Australien avait plongé des milliers de paires d’oreilles vierges de ce type d’expérimentation dans un bain sonore fascinant et angoissant appelé By the throat.
Lasers rouges, lumière noire et beats ravageurs, 2015 est définitivement pris d'assaut par Carpenter Brut. Alors que l'EP III vient tout juste de sortir via Bandcamp, le projet enchaîne les dates où les places partent plus vite que le doigt de Snake Plissken sur sa gachette. D'ailleurs pour ceux qui n'auraient pas eu de places pour le concert à Paris, notez que le groupe proposera une nouvelle date dans la Capitale au Social Club le 18 mars prochain. Côté album, rien n'est programmé de manière sûre pour 2015 mais c'est en approche. Nous concernant, l'équipe parisienne sera présente jeudi qui vient histoire de vous donner son avis en texte et en images. Pris d'assaut on vous dit !
Si le nom de The Bug, aka Kevin Martin, n’évoque rien chez la plupart des fans de rock, celui de Techno Animal réveille généralement les esprits. Fondé en 1990, ce duo formé de Kevin Martin et de Justin Broadrick (Godflesh, Jesu, j’en passe et des meilleurs) a permis aux deux musiciens de sortir des disques de techno industrielle novateurs où l’on retrouve les racines du son de Dälek sur leur dernier album, Brotherhood of the bomb (le MC est d’ailleurs en guest sur le dernier morceau du disque). Plus populaire en Europe qu’aux Etats-Unis, les deux musiciens sont restés amis mais ont mis fin à leur collaboration pour explorer d’autres horizons. De ce projet il reste des traces dans le son de The Bug mais les racines dans lesquelles Martin puise ses lignes de basses viennent surtout de Jamaïque.
2014 ? Décidément un cru surprenant. Nos groupes préférés opèrent une somptueuse continuité de leur ligne musicale (cf tout ce que nous avons pu chroniquer précédemment), et nous trouvons encore le moyen d’être surpris lorsque des artistes légendaires sortent de leur silence pour remettre le couvert.
La nuit du jeudi 5 juin 2014 était placée sous le bel étendard de l’electro. En effet, la Villette Sonique avait alors signé pour une soirée pleine de sons bons pour le corps et l’esprit (sûrement validée par un ORL quelque peu imbibé). En guise de préliminaires, nous avons pu assister à la prestation de Factory Floor, très décevante, et peu convaincante. Après cette démonstration glaciale qui ne méritait même pas un walk of shame musical, il était temps de nous laisser aller à la tendre et violente étreinte de Jon Hopkins, pour enfin libérer nos corps engourdis sur les rythmes entêtants de Four Tet, tel Atlas ce soir-là, portant la terre sur ses épaules fatiguées.
Dans mes rêves les plus fous, je me plais à croire que ma région natale, la Vendée, est la nouvelle Norvège. Un trop plein d’entropie engendre parfois en réaction des poussées fulgurantes d’énergies créatives, à l’image d’une éruption volcanique. Le spectacle est trop beau pour ne pas en profiter pleinement. On parle ici de diamants forgés dans les entrailles de la Terre.
Moins de deux semaines après les faits, me revoilà au Zenith, plein d’appréhension pour ce nouveau concert de NIN. Il faut dire que les jours écoulés n’ont pas été de tout repos. A force de communiquer sur les réseaux sociaux ma déception du Luxembourg, j’ai forcément attisé autours de moi la curiosité et l’incrédulité des copains qui viennent nombreux ce soir et qui attendent avec impatience le concert.
« Un soldat est un esclave en uniforme ». Celui de l'Anglais Samuel Kerridge ? Un petit ensemble pantalon/polo noir intégral. Ses maîtres ? Le beat sale et les ambiances plus lourdes que tous les chars KV produits par l'armée russe pendant la seconde guerre mondiale. Sous ses ordres ? Laptop, claviers maîtres et autres tables de mixage, prêts à s'engager dans une guerre éclaire avec n'importe quel système auditif un peu trop curieux.