Bongripper c'est le mal. C'est la lourdeur du Doom associé à la crasse du Sludge qui fera apparaître le chef des anges rebelles dans ton salon. C'est sur les conseils de William qui m'a mis entre les mains l'incroyable Satan Worshipping Doom que j'ai découvert ce projet créé en 2005 à Chicago par Dennis Pleckham, Nick Dellacroce (Guitares), Ronald Petzke (Basse) et Daniel O'Connor (Batterie). Le groupe a à son actif plusieurs albums et EP, le premier sorti en 2006 "The Great Barrier Reefer" annonçait déjà la couleur avec sa pièce massive de 80 minutes oscillant entre Sludge, Stoner et Doom lentissime. Un an après sortiront 2 EP : "Hippie Killer" du même acabit que le premier album, puis "Heroin" qui poussera la provoc jusqu'à fournir tout le kit pour se prendre une dose de la drogue du même nom. Le grand intérêt de cet EP résidera, plus que leur petite provoc, dans la direction qu'il prendra, opérant dans un Drone slash Noise montrant bien que les musiciens composant le quintet n'ont aucunement besoin de prouver que leurs influences sont diverses et excellentes (bien qu'une certaine Radio Schizo sur allmetalforums.com dira de cet album : "some of the most unlistenable shit I've ever heard"). Mais ce qui m'a bel et bien donné envie de parler de Bongripper ici c'est l'incontournable "Satan Worshipping Doom" (qui, pour l'anecdote, était vendu en vinyle avec des bouchons...lulz), qui mêle avec brio tout un tas d'influences vraiment intelligemment maîtrisées, du Black-metal et ses blast aux riffs aux limites d'un Post-metal massif et lancinant tout en allant rôder du côté d'un Stoner catchy et entrainant. Bref vous aurez compris : un must-listen et un must-have. Brin d'actualité supplémentaire le groupe sort en ce joli mois de Mai fleuri, un EP du doux nom de Sex-Tape / Snuff Movie en 7" au léger prix de 5$ (9.50$ avec les frais de port) ce qui est parfait pour celui qui veut supporter le groupe tout en le découvrant. Allez-y aveuglement, un achat coup de tête qui, on vous l'assure, se transformera en coup de coeur.

Le Pouzza Fest est un festival Punk Rock (mais pas que) qui frappe annuellement Montréal du 20 au 22 mai. J'avoue que la programmation ne me donne pas spécialement envie de tout voir mais elle a le charme de présenter en plus du groupe Coliseum dont je voulais vous parler depuis quelques temps une floppée de talentueux groupes montréalais qu'il faut découvrir. Parlons de Coliseum d'abord, formé en 2003 ce trio Punk/Hardcore originaire de Louisville (Kentucky) ayant à son actif 3 albums studios dont le deuxième No Salvation fut signé en 2007 chez Relapse Records, a tourné avec des grands noms comme Mono, Torche, High on Fire ou encore Converge. Me livrer à un exercice de chronique du groupe n'est pas mon talent le plus développé je vais donc faire bref, le groupe sert une musique définitivement Rock dans l'âme, avec de bons gros riffs qui envoient du pâté (pourquoi je pense à Motörhead?) avec un côté beaucoup plus Hardcore voir Psyche par moments, preuve que même si ils ne révolutionnent pas le genre ils n'en sont pas moins intéressants. Bref je laisse la vidéo au-dessus parler d'elle-même. Concernant les groupes montréalais à voir vous avez l'embarras du choix et des styles, des excellents Vidéoville et leur concept autour des navets cinématographiques à Solids, en passant par le Kraken de retour cette fois-ci avec sa nouvelle formation en trio, de quoi soulager vos oreilles et rassasier votre soif de découvertes. Pour avoir plus d'informations sur le festival c'est par ici que ça se passe.

Alors qu'ils sont récemment passés à Montréal dans une Casa Del Popolo bien trop vide avant d'aller chez tonton K.Ballou enregistrer leur prochain album, Pneu nous gratifie d'un excellent clip ainsi que du premier morceau intitulé Chaours, tout droit tiré du nouvel album en approche. Qu'est-ce que c'est bonnnnnnnnn !

Avec un nom pareil le trio Post-metal psychédélique montréalais a tout pour nous faire penser que leur musique peut emmener loin, et ce n'est pas publicité mensongère. Comme beaucoup de groupes locaux Bridges to Dreams n'a que ses instruments, un local miteux et quelques appareils basiques pour enregistrer afin de nous laisser écouter ce que seuls les murs ont d'habitude la lourde tâche d'encaisser. Décharges de lourdeur croisées à une progressivité abrutissante, le trio flirte avec différents styles sans jamais ennuyer, délivrant une musique submergeante d'émotions. Nous avions eu l'occasion d'encaisser le projet live lors de concerts montréalais (avec Vandamn! et Cope à l'Esco ou encore avec Masseter au Café Chaos) et ce fut tout une expérience. Bridges to Dreams est actuellement selon moi, le groupe montréalais le plus talentueux de sa catégorie mais aussi celui qui n'a pas la visibilité qu'il mérite. Ayant à leur actif 3 albums dont l'excellentissime The Fall sur lequel il faut absolument jeter une oreille je n'ai malheureusement pas grand chose à annoncer concernant le groupe mis à part cet énorme jam dont que je me délecterais bien sur support physique. La deuxième partie du jam ainsi que quelques morceaux de The Fall ça se passe dans la suite. À vos casques !