On m'a fait la réflexion, il n'y a pas longtemps, que si je " sortais de ma retraite " en écrivant une chronique, c'était que l'album devrait vraiment avoir un truc, un quelque chose d'assez costaud pour que je me retrouve à taper frénétiquement sur les touches d'un clavier. Une chose que j'ai appris à haïr au cours des dernières années.
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Oakland
10 ans après la sortie de leur tout premier EP, les Américains de Saviours seront de retour le 30 octobre prochain via le label français Listenable Records. Intitulé Palace of Vision, enregistré au studio Type Foundry de Portland avec Billy Anderson (Neurosis, Brothers Of The Sonic Cloth, Eyehategod...), illustré par Derrick Snodgrass, leur nouvel album s'annonce dans la continuité de Death’s Procession sorti, lui, en 2011. En attendant cette nouvelle livraison de riffs enragés, un premier extrait est disponible. Aussi, afin de patienter ces deux prochains mois, une reprise de Blue Öyster Cult signée Saviours en compagnie de Wino. Patience !
High on Fire, Balzac, même combat ? L'amalgame peut sembler violent. De la littérature balzacienne au métal post-Sleep, nous chercherions en vain quelques passerelles, exception faite des trous de ver produits par un bong. Matt Pike, lui, y croit suffisamment pour citer le grand écrivain au seuil de sa profession de foi. Cela peut se tenir. Oubliez les genres, les domaines, les cloisons. Épousez le point de vue de l'artiste. Et de quoi ce dernier a-t-il besoin pour asseoir son œuvre, sinon de constance ?
Ah le chiffre sept... Sept péchés capitaux, sept années de malheur ou bien septième album d'High on Fire, programmé le 23 juin prochain chez E1 Music. Car oui, Matt Pike et sa bande reviendront nous hurler leur rage amplifiée avec Luminiferous, un album enregistré au GodCity Studios avec Kurt Ballou et à saveur particulièrement engagée selon Matt Pike :
Yeup... toujours est-il que pour un concept du genre, Arik Ropper est toujours graphiquement l'homme de la situation.
« Mondo Drag ?! Hein ? Quoi ? Mais ça sort d'où ça ? ». Ça c'était un peu moi, surtout après avoir écouté quelques morceaux du groupe qui m'ont légèrement caressé le duvet testiculaire. Mondo Drag est un projet californien, d'Oakland plus précisément, à la croisée entre heavy, prog et psyché. Jusque là vous me claquerez peut-être un « encore ?! » mais avant ça, lâchez une écoute. À la section rythmique dans ce groupe Cory Berry et Zack Anderson, tous deux membres fondateurs de Radio Moscow et Blue Pills (et n'en faisant plus partie). Sauf qu'à la différence de ces 2 groupes, Mondo Drag amène sans conteste une coche supplémentaire dans les idées et compositions proposées, les membres fondateurs John Gamino, Nolan Girard, et Jake Sheley étant des potes d'enfance, faisant de la musique ensemble depuis plus de 15 ans.
Vous ne connaissez pas From Monument to Masses ? Quelle erreur. Le groupe fut l’un des piliers d’un rock instrumental innovant. Et c’est en 2011, peu de temps avant le split du groupe que Matthew Solberg, son guitariste, décide de fonder Minot. Le groupe se complète de Shannon Corr, son ancien compère chez Turks à la batterie, et de Ben Thorne à la basse.
Tout était parti de rumeurs dans certains magazines en ligne anglosaxons, plus particulièrement d'une information sur Amazon prévoyant la sortie d'un item pour High on Fire, mais personne ne savait quoi. Et bien c'est fait : ça sera finalement un double live enregistré au Music Hall of Williamsburg et au Bowery Ballroom mixé par Greg Wilkinson et Kurt Ballou. Le double album est disponible dès à présent en pré-commande via eOne Music et sera disponible à partir du 18 juin. A noter la possibilité d'acheter les 2 albums individuellement pour la version vinyle comme pour la version CD.
C’est dans la chaleur de la Californie, étonnamment, que nait Neurosis dans les années 80. Dans un élan créatif de jeunes gens qui, typiquement, s’emmerdent profondément, Scott Kelly, Dave Edwardson etJason Roeder, toujours membres, fondent le groupe pour jouer un punk hardcore teigneux et appliqué. Les mecs écoutent Amebix et Black Flag, prennent de la drogue (on est dans la banlieue de San Francisco), et publient deux albums que l’on qualifiera de dispensables, voir de seconde zone. Mais ce sont les multiples avancées qui feront l’identité et la puissance du groupe en devenir.
J'espère que beaucoup de personnes connaissent Totimoshi, et si ce n'est pas le cas, qu'elles prendront le temps de se poser et de rentrer dans cette interview de Tony Aguilar. J'ai connu Tony sur les tournées des Melvins, et il est de ces rencontres que l'on n'oublie pas. L'idée de parler de son expérience personnelle et de l'aventure Totimoshi me semblait importante et j'ai profité de mes dernières vacances chez eux pour prendre un peu de mon temps libre ou plutôt un peu de temps un après-midi sur un tournage où je leur filais un coup de main à la caméra. J'avais besoin de partager la musique de Totimoshi, le discours, la sincérité, tout ce qui me rassure et me donne espoir quand à l'authenticité de notre culture. Partager une fois de plus la vie de ces personnes qui, comme d'autres parmi nous ont fait des choix et ne peuvent vivre autrement que pour essayer de transmettre leur héritage, en espérant que quelqu'un les écoute ou non mais "dansent juste au gré du vent pendant le court instant où nous sommes sur terre".
Mon ampli et ma paire d'enceintes sont à la bonne température. Je suis installé paisiblement chez moi, dans ma "salle de musique". La galette tourne et je pose délicatement la cellule dessus. Dès les premières secondes, je les entends... Les loups.