J'avais eu le plaisir de découvrir et chroniquer la collaboration des deux groupes via la compilation Falling Down il y a quelques mois, et voilà qu'ils posent maintenant le tout, agrémenté de 2 morceaux inédits sur galette. Les 2 groupes originaires du Sud-Ouest de la France, j'ai nommé Mars Red Sky et Year of No Light, proposent donc ici un split EP pour 10,95 petits euros au format vinyl disponible en version rouge/noire marbrée chez Headspin Records (Porcupine Tree, Eternal Elysium…). Foncez !
Source : yearofnolightofficial.tumblr.com
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Year Of No Light


Le troisième et dernier jour d'un festival... Quiconque a déjà pratiqué cet "exercice" sait qu'il est le plus dur à encaisser. Vous avez déjà dans les pattes pas mal de bornes et il vous aura aussi fallu bouffer du riffs et d'autres choses qui ont tendance à entamer la résistance du plus vaillant des hommes. Loués soient mes hôtes, j'ai dormi dans un vrai lit et pris un vrai petit-déjeuner dans un cadre sublime. Andrey et moi arrivons donc frais - ok, tout est relatif - et dispos sur le site en fin de matinée pour Year Of No Light. Presque envie de dire "comme d'habitude", les Français vont sortir un gros set entre anciens et nouveaux morceaux. Et me réveiller complètement. "Humm, peut-être prendre une petite bière...". Et voilà, c'est reparti pour un tour. Le temps d'un repas à base de Saint Nectaire avec un estimable camarade néerlandais, nous discutons déjà du déroulement de cette édition 2012 du Hellfest. Les plus, les moins, le fait que la Valley aurait pu s'appeler Roadburn…

J'ai beau avoir vu Year of No Light deux fois en deux ans, et compter les revoir dans quelques jours au Hellfest, c'est sans hésitation aucune que je me retrouve à 19 h devant les portes du Glazart. Il n'y a jamais trop de Year of No Light. Ce n'était pas vraiment la peine de se presser en revanche, les portes n'ouvriront que quelques trente-cinq minutes plus tard. Jusque là, rien d'anormal.

Avant l'ère de la toile, un des moyens les plus efficaces de percevoir l'écho des abysses de la créativité musicale était les fanzines. Imprimés puis distribués par voie postale ils inondaient la planète entière contre quelques timbres. Puis le virtuel a débarqué dans nos vies. Les plateformes de diffusion telles que les blogues et leur facilité de création ont permis à des gens peu à peu de se passer du papier pour créer un réseau formidable d'échange immatériel, plus dense et polymorphe. L'information reste la même, les canaux de diffusion évoluent, la Terre tourne encore et encore. Nous sommes à une époque de notre civilisation qui ne laissera presque pas de traces ou très peu comparé à nos aïeux. À l'heure de l'immatériel et des données dans les nuages, un binôme a pris l'initiative courageuse de nous pondre sur un support physique une trace sonore de leur époque. Certes cette trace ne sera, comme tout, pas éternelle. Cela dit avec ses artworks signés Synckop, son DVD débordant de contenus signés Mariexxme, l'édition IIV de la compilation Falling Down risque de vous rester gravée dans la rétine et dans les oreilles pour un bon moment.

Comme vous le savez certainement j'adore dénicher des petites choses enterrées ici et là sur le Web. Parmi ces choses qui ne sont pas assez mises en avant figurent les excellents enregistrements officiels du Roadburn Festival. Chaque année les représentations données au sein du festival sont enregistrées de manière professionnelle puis diffusées en streaming sur une plateforme nommée VPRO 3voor12 (ne me demandez pas ce que ça veut dire, je sais juste que cette plateforme est complètement horrible à utiliser sur mon ordi). Vous pourrez d'ailleurs y retrouver des archives datant des années précédentes avec son lot de groupes légendaires qui ont contribué à faire du festival ce qu'il est aujourd'hui. Le Roadburn, nous y étions donc cette année, et parmi les shows qu'il nous a été impossible de voir avec regrets, figure cette deuxième prestation de Year of No Light au sein du festival durant laquelle le groupe proposait 1h10 de musique mélangeant la bande originale du film d'horreur Vampyr de Carl Theodor Dreyers (datant de 1932) réorchestrée, accompagnée de morceaux d'Ausserwelt avec une touche évidemment plus cinématographique dans l'âme. On allume la machine à fumée dans le salon, on baisse la lumière et on savoure c'est la maison qui offre (en streaming ou en téléchargement via le lecteur de Soundcloud).

J'espère que je vous ai bien donné envie de continuer à lire nos folles aventures grâce aux deux premiers articles. Cela me fait un grand plaisir de vous raconter tout ça et d'essayer de vous donner envie d'y prendre part l'an prochain.

Pour cette deuxième partie de nos péripéties en Hollande, vous aurez droit à notre première journée de festival. Sans surprise, vous aurez compris ma référence à Godflesh dans le titre de cette portion de notre voyage. C'est impossible d'oublier une journée comme celle-ci, puisque c'était probablement la seule fois de l'histoire de la musique où leur chef-d'oeuvre Streetcleaner a été performé en version intégrale!

L'Interweb c'est magique, un jour vous utilisez un service qui permet de partager la musique que vous êtes en train d'écouter sur Twitter ( http://www.blip.fm ) et en cherchant à montrer à votre petit réseau que vous écoutez cet excellent groupe de Bordeaux qu'est Year of no light vous voyez un morceau qui charge depuis un serveur en Free.fr. Ma curiosité étant en l'espace d'une demi seconde piquée je me mets à immédiatement investiguer sur le serveur en question et qu'est-ce que je trouve ? Du bootleg live en veux tu en voilà de YONL ! Deux complets dont un d'une excellente qualité enregistré au Bikini Test à Chaux de Fonds en Suisse le 3 novembre 2006. La suite de l'histoire vous la connaissez c'est ici et sur Megaupload que ça se passe.

Le prochain concert de folie ça se passe à la Maroquinerie le 08 mai 2009 avec 65daysofstatic , Grails et Year of no light . Merci qui ? Merci Kongfuzi ! Découvrez l'affiche créée par Synckop à la suite de l'article.

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