Alors qu'une forte odeur de houblon emplit de plus en plus l'habitacle de ma voiture - merci d'attendre les gars... OK, pure jalousie - la carte animée de chez Google meurt et c'est guidé par l'instinct (seulement lui ou autre chose ?) que je finis par couper le contact sur le parking de l'Épicerie Moderne. Ah, la douce salle lyonnaise (Feyzin pour être précis) à la configuration aussi parfaite que le son... Ce soir : Uncle Acid and the Deadbeats. Pas mécontent de re-re-re-revoir ce que je considère d'emblée comme une des meilleures choses arrivées au rock depuis une dizaine d'année.
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K.R Starrs
À la veille d’une tournée mondiale et de la sortie de son 3ème album concept chez Rise Above, Uncle Acid fait désormais partie de ces rares groupes qui ont réussi à se créer une identité musicale distinctive et un univers unique dans le paysage musical actuel. Face à une telle ascension, Kevin a du rompre avec l’anonymat qu’il aimait cultiver et prête désormais son image à sa musique. De passage à Paris pour assurer la promotion du prochain album d’Uncle Acid, The Nightcreeper, nous avons pu nous entretenir avec K.R Starrs, fondateur, compositeur, guitariste et chanteur.
Alors que vous pourrez les voir (ne pensez même pas les louper) en France comme au Québec à la rentrée, les Anglais d'Uncle Acid & the Deadbeats viennent d'annoncer la sortie de leur quatrième album : The Night Creeper. Après l'hommage au cinéma de la Hammer avec Blood Lust en 2011 et à celui des États-Unis post-hippies avec Mind Control en 2013, Uncle Acid offrira avec The Night Creeper une oeuvre puisant son inspiration dans une histoire tout droit sortie d'un vieux roman de gare qui aurait été adaptée en un film noir puis remis au goût du jour. Tout un programme. Quand on connait le talent et la volonté de proposer quelque chose de solide de Kevin Starr, il me tarde fort de découvrir ce nouvel opus. En attendant un premier extrait, ruez-vous sur des places de concert pour leur passage à l'automne. Et pour patienter vous pouvez toujours relire l'entrevue que nous avions fait du groupe en 2014.
C'était le 27 septembre dernier qu'Uncle Acid and the Deadbeats passait par Montréal au sein d'une toute première tournée Nord-Américaine. Originaire de Cambridge, le projet guidé depuis le tout début par K. R. Starrs, qui aime cultiver l'anonymat et l'absence totale d'images, est en perpetuelle ascension. Après avoir été rapatrié en 2011 chez Rise Above par Lee Dorian lui-même, le groupe finira par ouvrir pour Black Sabbath en Europe lors de leur tournée de 2013. Entre temps, beaucoup de travail. Deux albums, trois 7" et un univers de plus en plus riche. Rencontre avec Kevin donc, chanteur, guitariste et créateur d'un des groupes de rock les plus enthousiasmants du moment.
En ce mois de septembre, le soleil se lève et se couche tout en s'éloignant de l'axe créant l'été dans l'hémisphère nord. Un ami qui vous quitte se rapproche d'un autre, dit-on. Éternel recommencement. Un vent frais se lève, les feuilles craquent sous mes pieds et une légère aura de cimetière se dégage de ce quartier désaffecté du Nord-Est de Montréal ce soir. Qu'aurait-on pu demander de mieux pour accueillir les Anglais d'Uncle Acid and the Deadbeats?
Arrivé à la Maroquinerie pile à l'heure en ce lundi soir, je me heurte pour la deuxième fois en un mois à un problème avec mon pass photo. Cependant, le monsieur au guichet étant bien plus sympathique et coopératif que celui d'une autre salle que je ne nommerai pas, ma seule pénalité sera d'avoir loupé la première partie, paraît-il excellente, mais beaucoup trop courte. Pas grave, je suis dedans à temps pour le début de Uncle Acid, et le moins que je puisse dire, c'est que le groupe pète la forme, en enchaînant riffs groovy et solos parfaitement maitrisés. Entre deux coups d'oeil dans le viseur de mon appareil photo, je me fais la remarque que la difficulté de ce soir ne réside pas dans le faible jeu de lumières, mais plutôt dans le fait que trois quart du groupe pourraient très bien être des sosies officiels du Cousin Machin dans la Famille Addams.
On ne vous l'apprendra pas ici, les groupes rappelant les belles années du Rock et la naissance du Heavy (soit très largement fin 60 courant 70) se sont faits nombreux ces dernières années. De partout sur la planète ont surgit des groupes comme Graveyard, Orchid, Kadavar ou pour n'en rajouter qu'un, Ghost. Du bon, du moins bon selon les goûts et attentes de chacun. Mais la Grand-Bretagne, elle, peut se vanter d'avoir vu surgir un des groupes les plus intéressants, mystérieux et doués de cette vague passéiste : Uncle Acid and the Deadbeats.
Les Anglais d'Uncle Acid & the Deadbeats reviendront cette année et plus précisement le 15 avril avec un nouveau LP du nom de "Mind Control", et ce, toujours via Rise Above Records. Il y a un peu près un mois le groupe révélait un premier titre, "Poison Apple", d'ailleurs disponible sur un 7" à côté d'une piste inédite, puis un nouveau titre, psyché et entêtant comme on l'aime : "Follow the Leader". Si nous attendons Mind Control ? Foutre oui. Autant que de les découvrir prochainement sur une des scènes duRoadburn Festival 2013...
Imaginez Alice Cooper, l’original, jouer dans une cellule avec Black Sabbath à leurs débuts et les Stooges, tous inculpés de meurtre et vous aurez un aperçu de leur univers barré où les amplis à lampes explosent et où les cymbales s’écrasent. Quoi qu’il en soit, cette manipulation musicale n’est que la cerise sur un gâteau fou.
Mind Control est un concept album avec un thème qui ferait passer les Charles Manson et autre Jim Jones pour des enfants de choeur. Ce qui rend Mind Control plus effrayant que n’importe quel album, c’est qu’il ne paraît pas si sinistre à la surface qu’il ne l’est vraiment, son essence résidant dans un monde acide fait de torture et de douleur.
Un groupe sorti de nulle part, un premier album arrivé sur Terre comme par enchantement, une pochette ultra vintage et un son à pleurer des larmes de sang. Voilà MON coup de coeur de l'année : Uncle Acid And The Deadbeats.