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États-Unis

Par Mathieu
le 03/27/2015 - 20:31
Cannibal OX - Blade of the Ronin (2015)

"My mother said : "you sucked my pussy when you came out" / "Well what got now was friction, she tells me intimacy and friendship she ain’t mixing. The F word". Ces quelques lignes, et bien d’autres, ont capturé l’imagination des fans de rap indépendant au début des années 2000 quand le label Def Jux inondait le marché de disques de qualité. The Cold Vein n’a pas tardé à gagner le cœur des fans de rap par le jeu de ses deux rappeurs, Vordul Mega et Vast Aire, accompagné de la production glaciale d’un El-P illustrant avec brio les récits autobiographiques de deux rappeurs démoralisés par leur environnement Nnew yorkais.

Par Mathieu
le 03/23/2015 - 21:11
The 1978ers - People of Today (2014)

Malgré les louanges récoltées par son dernier album solo, The Earn, Yu était encore à mes yeux un rappeur de Washington courant derrière le sillon tracé par la production du prodigieux Oddisee, mixeur et arrangeur dudit disque. La diversité de producteur ne sied peut-être pas au rappeur car dans the 1978ers il trouve en Slimkat un acolyte capable de produire des beats sur lesquels il rebondit avec tout le groove nécessaire.

Par Julien
le 03/15/2015 - 23:16
Jarboe & Helen Money (2015)

Inutile de me prétendre plus sensible que je ne suis, il m’aura fallu plus d’une écoute pour entrer dans ce disque, plus exigeant qu’il n’y paraît. Les deux premières fois, j’avais l’impression de voir la Terre vue de l’espace. Sa beauté est  indéniable, mais formelle, intangible, pas encore palpable. A la troisième, je commençais à prendre conscience de la matière, des multiples textures : cet univers se révélait peu à peu. Et il ne cesse dès lors de m’étonner, écoute après écoute.

Par Mathieu
le 03/05/2015 - 21:22
RATKING - So It Goes (2014)

Si vous reveniez au début des années 2000, vous n’auriez pas pu explorer un campus américain sans manquer de voir au moins un adolescent trop occupé à écrire sur un carnet pour aller en cours. Sac à dos, baggy et lunettes, tel était le profil du rappeur back pack, un courant affilié à des labels tels que Definitive Jux, le label de El-P (Company Flow, Run the Jewels) ou Anticon, label de DoseOne (Subtle, CloudDead) et compagnie, et parfois appelé aussi Abstract hip hop.

Par Julien
le 03/02/2015 - 22:14
Pelican - The Cliff EP (2015)

Pelecanus.net entretient une vieille relation avec Pelican, si jamais vous vous demandiez. Maintenant, même si nous sommes très attachés aux symboles, ne comptez pas trop sur nous en terme de sacrifice. Le grand oiseau est très attaché à l’idée de communauté, ça oui ; moins à l’idée de se couper en morceaux pour nourrir ses petits, ça non, il y a des limites…

Par Adrien
le 02/18/2015 - 21:29
Noothgrush - Live for Nothing (2011)

J'ai connu Noothgrush sur le tard, sous l'impulsion des deux disques récemment sortis par Southern Lord, dont ce double LP qui a vu le jour en 2011. Qui peut prétendre connaître tous les groupes sludge de la Terre ces derniers temps ? Pas moi en tous cas. Je les ai vus aussi l'année dernière au Roadburn, lors d'un set aussi jouissif qu'improbable.

Par Julien
le 02/17/2015 - 21:20
Warhorse - As Heaven Turns to Ash / I am Dying (2001)

Ce qu’on attend d’un bon destrier, plus communément appelé cheval de guerre ? D’être la pire ordure sur sabots jamais enfantée. Non content de devoir charroyer un quintal et demi de chevalier et d’armures de plates, la bête devait pourvoir charger sans coup férir au milieu du fracas épouvantable des combats, et filer un coup de papatte bienvenu à son cavalier en tuant d’une ruade ou d’un coup de dent l’inconscient qui s’était approché un peu trop près de l’équipage. Mon petit poney ? Recalé, va donc faire de la garniture pour Findus. La littérature de l’époque n’abondant pas, nous nous ferons une bonne idée de l’effroi que pouvait inspirer une charge de destrier en consultant le tableau de Brueghel l’Ancien, Le triomphe de la Mort (le cheval monté par un squelette armé d’une faux) ou celui d’Albrecht Dürer, Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse.

le 02/15/2015 - 15:31
Dorthia Cottrell : quand la chanteuse de Windhand nous emmène en terrain folk/americana avec Gold

Ce n'est pas un secret, beaucoup de musiciens, en particulier ceux de la scène rock du Sud des États-Unis, sont de grands amateurs de musique country, folk ou americana (styles qui sont très souvent leur terreau musical). Dorthia Cottrell ne déroge pas à la règle en nous proposant le 3 mars prochain chez Forcefield Records un album fortement teinté de ces courants musicaux. Principalement écrit avant l'existence du groupe qui nous l'a fait découvrir, Windhand, les morceaux emportent, de complaintes en complaintes, dans une ambiance folk, offrant même au passage une reprise de la légende de l'ombre Townes Van Zandt (rappelez-vous de l'album Songs of Townes Van Zandt publié en 2012 offrant des reprises par Scott Kelly, Wino, John Beizley ou Steve Von Till ou bien encore du Volume II sur lequel Dorthia chantais avec Nate Hall sur "Our Mother The Mountain"). Un album, qui selon les premiers morceaux, vaudra certainement plus qu'une seule écoute. Pour patienter jusqu'au 3 mars, 3 extraits sont disponibles dans la suite. Bonne écoute !

Par Mathieu
le 02/15/2015 - 14:26
Joey Bada$$ - B4.Da.$$ (2014)

A vingt-ans, le jeune rappeur de New York a déjà atteint un tel niveau de popularité qu’il peut se permettre de démarrer son premier album avec un sample enregistré lors d’un concert à Paris. Joey Bada$$ a le flow, les samples et le talent pour faire revivre la golden era mais a-t-il les capacités de se construire une carrière ?

le 02/07/2015 - 14:01
Brant Bjork and the Low Desert Punk Band - Black Power Flower (2014)

Tu t'attends à entrer lentement dans le désert. Tu t'installes, tu t'ouvres une cannette de bière bien froide, tu mets le disque dans le lecteur et tu appuies sur PLAY et ça part. Tu crois t'être trompé, tu prends la pochette qui repose sur la table du salon. Pas de doute, c'est bien Brant Bjork. L'addition des Low Desert Punk aura-t-elle modifié à ce point l'univers sonore du légendaire batteur ? Car dès les premières notes, tu croirais entendre une pièce oubliée de l'enregistrement de Master of Reality de Sabbath. Puis, une pause. La basse sonne la charge timidement. Suit la guitare, beaucoup plus distortionnée que ce à quoi nous a habitué le Bjork. Puis, la voix, la voix empâtée, un peu traîneuse, la voix que tu reconnais. C'est bien lui. Ça se replace. Tu prends une première gorgée de bière, tu te cales dans ton fauteuil. Ça va bien.

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