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Jarboe & Helen Money (2015)

Portrait de Julien
Jarboe & Helen Money (2015)

Inutile de me prétendre plus sensible que je ne suis, il m’aura fallu plus d’une écoute pour entrer dans ce disque, plus exigeant qu’il n’y paraît. Les deux premières fois, j’avais l’impression de voir la Terre vue de l’espace. Sa beauté est  indéniable, mais formelle, intangible, pas encore palpable. A la troisième, je commençais à prendre conscience de la matière, des multiples textures : cet univers se révélait peu à peu. Et il ne cesse dès lors de m’étonner, écoute après écoute.

En véritable chant des sirènes, il est bien difficile de s’en décrocher.

Vous avez affaire à un disque « monstre », ni plus ni moins, composé par deux monstres de la profession au parcours atypique. Jarboe (ex-Swans) et Helen Money (pseudo de Alison Chesley) ont commencé par le classique, respectivement chant et violoncelle, parvenant à un haut degré de maîtrise de leur art. Le statut d’élite classique ne leur suffisait pas, semble-t-il. Peu désireuses de compartimenter, elles ne cessèrent de multiplier les collaborations avec des artistes prestigieux. Mais il aura fallu des décennies pour qu’elles travaillent ensemble. C’est maintenant chose faite. Autant dire que cette intersection est spectaculaire. Les morceaux purement instrumentaux (My Enemy My Friend pour ne citer que lui) sont envoûtants, à l’image des pièces composées par A. Turnquist, avec lequel les deux femmes partagent le même goût pour le néoclassique. Pourtant, il ne s’agit que d’un avant-goût du charme imprégnant les morceaux chantés (Truth). En véritable chant des sirènes, il est bien difficile de s’en décrocher. A acheter d’urgence, bien évidemment en vinyl.

 

Jarboe & Helen Money (2015)
Jarboe & Helen Money
Jarboe & Helen Money
For My Father
My Ennemy my Friend
Hello M. Blue
Wired
Truth
Every Confidence
J'aime les chats roux, les pandas roux, Josh Homme et Jessica Chastain.

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