Je n’ai pas eu la chance de découvrir un nombre considérable de nouvelles formations locales en 2015, mais je ne pouvais vraisemblablement pas passer sous silence les excellents Black Sails For Red Seas. Ce puissant quatuor instrumental montréalais vous plonge avec Wave: I dans son vaste univers alliant post-rock, metal et shoegaze, tout cela parsemé de quelques influences doom et sludge. Malgré le nombre légèrement effrayant de styles mentionnés ci-dessus, le résultat est très homogène et efficace.
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Tous les groupes de légende ne sont pas promis à la notoriété. Across Tundras ne remplira sans doute jamais les stades en dépit du caractère fondamentalement génial de leur musique. La faute à pas de chance. C’est en vain que vous les chercherez en France et c’est seulement dans de petites salles que vous aurez l’occasion de les écouter aux USA. Hermétisme ? Du tout. Rien n’est plus populaire que le son de AT, vibrant hommage à tout un pan de l’histoire musicale des USA. Un artefact, pas moins.
Il est des titres d’albums plus sibyllins que d’autres… Neutralité parfaite ? Vaste blague. Intituler, c’est teaser.
Plumage noir. Cri rauque. Le mois de décembre s’est ouvert avec un oiseau de mauvais augure : Corbeaux signant un très bon album intitulé Hit The Dead. Réussir à ne pas passer inaperçu à l’heure où tout le monde est préoccupé par ses achats de Noël ou ses tops de fin d’année, cela en dit long sur la qualité du groupe.
Dans mes rêves les plus fous, je me plais à croire que ma région natale, la Vendée, est la nouvelle Norvège. Un trop plein d’entropie engendre parfois en réaction des poussées fulgurantes d’énergies créatives, à l’image d’une éruption volcanique. Le spectacle est trop beau pour ne pas en profiter pleinement. On parle ici de diamants forgés dans les entrailles de la Terre.
J'ai découvert General Lee en 2008, à la sortie de leur premier opus, Hannibal Ad Portas, et depuis ai suivi d'un oeil assez distant leur parcours. Pourquoi distant ? Et bien, parce que, comme beaucoup, je trouvais que leur musique, bien que très bonne, ne se démarque pas assez des ténors du genre (qui a dit Cult of Luna ?). Le groupe a ensuite continué avec Roads, et je dois avouer que celui-ci, malgré un joli artwork, m'est complètement passé par dessus la tête, tout au mieux l'ai-je écouté trois fois. Je n'attendais donc absolument rien de la part de ce Raiders of the Evil Eye. Pourtant, suivant les conseils d'un ami, je me suis quand même lancé dans une écoute.
Depuis plus d'un an, cet album se trémousse à travers mes listes de lecture, il n'arrive pas à quitter mon attention. Ce n'est pas le genre d'album qui nous rend addictifs au premier instant et que l'on oublie quelques semaines plus tard, je dirais plutôt que The Aftermath Of Your Bright Beings est un disque qui revient à la charge de façon sournoise. Le cocktail post-hardcore/screamo de Battle Of Britain Memorial est magnifique et surprenant. La qualité de cette première parution est presque dérangeante, ce quatuor toulousain a plus d'un tour dans leur sac.
Selenites, General Lee, Crown, Abrahma, Verdun et je dois évidemment encore en oublier. Oui la France n'a pas à rougir de l'utilisation qu'elle sait faire de ses amplis et ce, dans bien des genres différents. Et ce n'est pas un récent courriel de la part du groupe The March, originaire de Lille, qui me fera dire le contraire, bien qu'à la différence des autres, celui-ci est déjà mort...