Quel peut bien être l’intérêt de jouer en live un album vieux de 20 ans ? Page Hamilton, aux commandes de son groupe Helmet, avait une petite idée sur la question en venant rejouer sur scène à la Flèche d'Or l'intégrale de Betty, 20 ans après sa sortie.
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Post-hardcore
Old Man Gloom (avec des membres de Converge, Cave In et feu-ISIS) reviendra offrir un successeur à No (publié en 2012 et que j'avais durement chroniqué ici) le 11 novembre prochain. L'album intitulé « Ape of God » se verra publié via Profound Lore (adios Hydrahead Records donc) et sera suivi par un documentaire « Here is a Gift for You » signé Kenneth Thomas (réalisateur de Blood, Sweat and Vinyls : DIY in the 21 Century). L'automne sera simiesque, ou ne sera pas.
J'ai beau faire beaucoup de concerts, je dois avouer que ça me fait toujours un peu bizarre de sortir de mes genres habituels. Ce soir, ça sera effectivement le cas, La Dispute étant un groupe que partagent pas mal les fans des musiques qui commencent par "post". Un public donc totalement différent, avec beaucoup moins de barbes et beaucoup plus de demoiselles aux cheveux aux couleurs relativement exotiques; peu voire pas du tout de visages familiers dans le public, ni même parmi les photographes... Seule constante ce soir donc : la Flèche d'Or et son éclairage que j'aime toujours autant, et ce sans ironie aucune. Après une intro inattendue et une première partie plutôt solide, ce fut un concert qui divisera de bout en bout le public : d'un côté les fans conquis, et de l'autre, les vieux cons qui trouvent que c'était mieux avant...
Zozobra s’est formé en 2006 au lendemain des sessions qui ont données Christmas aux amateurs de sludge expérimental, album décisif de la formation qui l’est tout autant Old Man Gloom. Depuis, la troupe à effectif variable défriche le genre à chacune de ses parutions ponctuelles. Avec Savage Masters, paru au printemps, la formation s’affirme comme le projet d’un seul homme, Caleb Scofield. Radiographie d’un EP à l’identité forte.
Il y a quelque chose de noir au royaume de la ville rose. Au tournant du hardcore et du thinking man's metal se cache à Toulouse un groupe détonnant qui avait bousculé la rédaction en 2009 avec son méchant "Jeder für sich und Gott gegen alle" : Selenites.
Du hardcore, d’accord. Mais pas n’importe lequel. Cela pourrait être le leitmotiv de l’asso Old Town Bicyclette qui honore le public parisien d’un plateau assez éclectique ce soir à la Flèche d’Or. Si le nom de Celeste nous a convaincu de nous pointer, la date offrait un plateau de cinq groupes assez différents chacun dans son genre. Une excellente idée puisque cette date s’est avérée fraîche et dansante, à déguster idéalement un verre de mojito à la main et le paréo autour des hanches. Le son de l’été, quoi.
Cortez est un trio/quatuor suisse. Je m'explique. Sur scène, ils sont trois mais dans le groupe, ils sont quatre. Quid ? Me direz-vous ! En effet, au-delà de sa forme originale, une batterie, un chant et une guitare/basse/guitare qui pousse les cheveux dans le sens inverse du vent, Cortez bénéficie d'une tête pensante supplémentaire, à savoir le premier guitariste de la formation qui compose, arrange, mixe et fait le café comme personne. Cela justifie-t-il 7 années entre "Initial", le premier album, et "ce "Phoebus" fraîchement sorti ? Sûrement. Mais bon dieu les gars où étiez-vous ? Que s'est-il passé pendant toutes ces années ? Au final, certains diront "cela ne nous regarde pas".
C'est le 9 juillet prochain qu'ISIS republira chez Robotic Empire pour la version vinyle, et chez Ipecac Records pour la version CD, leur excellent album "Celestial". Bon, perso j'adore le travail de Robotic Empire sur leurs sorties vinyles (j'en possède d'ailleurs pas mal) mais toujours est-il qu'ISIS (comme l'a dit un membre de la communauté du site récemment) est le groupe qui tire le plus profit de ses oeuvres alors que le groupe n'existe aujourd'hui plus. Opportunisme ou réélle re-publication avec la volonté d'améliorer l'oeuvre initiale, personne ne peut vraiment le dire... en tout cas pour le moment.
J'ai filmé Amenra plusieurs fois, pleuré plusieurs fois aussi au début devant autant d'obscurité, jeté des captations entières car inexploitables mais je retourne toujours filmer avec autant de plaisir. Filmer Amenra c'est un jeu qui n'est pas gagné d'avance mais un jeu d'une rare beauté si on sait regarder. Au-delà des images c'est un moment de grâce et de communion, un moment d'une violence inouïe qui te prend au plus profond de toi dans ce qu'il y a de plus enfoui et ne demande qu'à s'exprimer. C'est comme ça que je le ressens et c'est ce que j'essaie de transmettre du mieux possible dans mes vidéos pour que ceux qui connaissent revivent ces moments et que ceux qui ne savent pas, puissent, j'espère, découvrir. Ce concert a été filmé à Paris Glazart avec l'aide de Fabien Chombart et Amandine Pourcelot. Merci à eux, je sais qu'ils ont souffert et merci à Kongfuzi Booking pour cette soirée.
Après The Black Heart Rebellion, on continue avec la Church of Ra dans la section bootlegs avec Amenra qui était de passage à l'Epicerie Moderne le 26 avril dernier. Comme toujours un gros coup de poing en live avec une setlist réunissant d'énormes morceaux de la discographie des Belges comme The Pain It Is Shapeless We Are Your Shapeless Pain ou Silver Needle. Golden Nail.