Le peuple français partage avec ses voisins italiens le même mal, assez proche de la constipation chronique : un amour crasseux pour l’eurodance et la chanson populaire mercantile. C’est moche, très moche, quand, à l’instar de notre pays, on s’enorgueillit d’une culture séculaire et d’une renommée artistique dans maints domaines. Dieu merci, il reste de braves gens.
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Julien
Ce qu’on attend d’un bon destrier, plus communément appelé cheval de guerre ? D’être la pire ordure sur sabots jamais enfantée. Non content de devoir charroyer un quintal et demi de chevalier et d’armures de plates, la bête devait pourvoir charger sans coup férir au milieu du fracas épouvantable des combats, et filer un coup de papatte bienvenu à son cavalier en tuant d’une ruade ou d’un coup de dent l’inconscient qui s’était approché un peu trop près de l’équipage. Mon petit poney ? Recalé, va donc faire de la garniture pour Findus. La littérature de l’époque n’abondant pas, nous nous ferons une bonne idée de l’effroi que pouvait inspirer une charge de destrier en consultant le tableau de Brueghel l’Ancien, Le triomphe de la Mort (le cheval monté par un squelette armé d’une faux) ou celui d’Albrecht Dürer, Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse.
Il y a bien longtemps que l'affaire Jack L'Eventreur a cessé d'être une affaire criminelle. Non que nous en oublions les fondements de l'affaire, notez bien : cinq victimes avérées (peut-être six), toutes prostituées, assassinées et mutilées post-mortem par un tueur insaisissable qui fait régner la terreur dans le quartier de Whitechapel au cours de l'automne 1888. Victimes indignes du fait de leur basse extraction sociale ? Bien au contraire, héroïnes ô combien représentatives et exemplaires.
Quiconque suit les Foo Fighters depuis leur début doit s’attendre à un heureux paradoxe à chaque nouvel album : ne s’attendre à rien en particulier. Les Foo Fighters selon Dave Grohl, en digne héritier du punk rock, cela ressemble un peu au Fight Club : la première règle, c’est qu’il n’y a pas de règle. Pour le huitième album du groupe, David Eric tente un très ambitieux concept album : enregistrer chacun des huit titres dans l’un des hauts lieux de la musique américaine (Austin, Chicago, L.A. etc...), chacun de ces enregistrements se voyant assorti d’un documentaire, véritable page d’histoire musicale des USA.
Certains groupes établissent dès leur début la ligne musicale forte qui les caractérisera, et dont ils ne dérogeront jamais. D’autres sont la proie de doutes, de volontés d’ajustement, et nous laissent mesurer au bout de quelques années le chemin parcouru jusqu’au but recherché. Certains groupes naissent déjà formés, d’autres se développent devant nous ; il est une dernière catégorie pour laquelle l’identité passe par le protéiforme.