19.00. Il se passe toujours des choses étranges à Pigalle. Patienter devant La Boule Noire, tandis qu’un groupe de touristes attifés en Hawaiens d’opérette (chemises fleuries, faux seins en noix de coco, chapeaux weirdos) font la queue pour entrer dans La Cigale, relève encore de l’acceptable. Kill the Hype #2 donc, doté d’un programme pour le moins alléchant. Sans Aqua Nebula Oscillator, hélas, ayant annulé la veille. Pas un caprice de star. La triste conséquence de contingences financières. Rien de plus que des problèmes humains. Nous oublions souvent que nombre de groupes que nous écoutons depuis des dizaines d’années ne vivent pas de leur musique. Composer avec une source régulière de revenus est indispensable, parfois sclérosant.
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Julien
Kill The Hype #2 : Hedvig Mollestad Trio + Chaos Echœs + Domadora 28/09/2013 @ La Boule Noire, Paris
Chacun cherche sa baleine blanche. Mais traquer sa Némésis demande des qualités singulières dont bon nombre d’entre nous sont dépourvus. La Faucheuse rôde tout au long du chemin. Garder le contrôle s’avère vite impossible. Vous voulez encore tenir la gageure ? Il faut en connaître les conditions. C’est peu ou prou la même chose que de monter dans un train lancé à pleine vitesse vers l’enfer. Ticket non échangeable, non remboursable.
20 h, parc de Saint-Cloud. Il est toujours de grandes contrariétés à Rock en Seine. Bouffer de la poussière reste la moindre, au regard d'une nouvelle pratique consistant à vous faire croire qu'une pinte de bière coupée à l'eau fait 40 cl. Et encore la bière est un palliatif acceptable au vu d'une grosse majorité du public qui s'est déplacé (le festival affiche complet) sans trop savoir pourquoi il est là. Un festival est un événement comme un autre. Les artistes ? Rien à foutre. Seul importe une mise en scène individuelle, histoire de dire qu'on existe. Ainsi une fraction non négligeable des festivaliers, pendus à leur smartphone, auront obéi à un nouveau mantra : "Better tweet than fade away."