De passage à Londres, j'ai eu la chance de rencontrer My Sleeping Karma au grand complet dans les backstages de la salle du Koko. Leur show (lire le report) a ouvert la journée de concerts du Desertfest. Il restera une de mes meilleurs expériences de rock psyché en live : une énergie incomparable et surtout une générosité communicative. Le Karma sans doute ? Il semblerait que le terme caractérise à la perfection l'esprit du groupe, ses choix musicaux, ses attentes. La rencontre fut brève mais l'esprit du Karma qui sommeille s'y reflète avec suffisamment de clarté pour inspirer l'écoute de Moksha, leur dernier et magnifique album (Napalm Records, mai 2015).
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Napalm Records
Tu t'attends à entrer lentement dans le désert. Tu t'installes, tu t'ouvres une cannette de bière bien froide, tu mets le disque dans le lecteur et tu appuies sur PLAY et ça part. Tu crois t'être trompé, tu prends la pochette qui repose sur la table du salon. Pas de doute, c'est bien Brant Bjork. L'addition des Low Desert Punk aura-t-elle modifié à ce point l'univers sonore du légendaire batteur ? Car dès les premières notes, tu croirais entendre une pièce oubliée de l'enregistrement de Master of Reality de Sabbath. Puis, une pause. La basse sonne la charge timidement. Suit la guitare, beaucoup plus distortionnée que ce à quoi nous a habitué le Bjork. Puis, la voix, la voix empâtée, un peu traîneuse, la voix que tu reconnais. C'est bien lui. Ça se replace. Tu prends une première gorgée de bière, tu te cales dans ton fauteuil. Ça va bien.
Conan. La question de savoir pourquoi personne n'a pensé à ce nom pour une formation musicale avant ce trio de jeunes Anglais relève d'un mystère non négligeable. Cependant, force est d'admettre que la solidité et le mythe que le nom comporte n'aurait pu faire autrement en terme de lourdeur.
Steak fait partie des sorties stoner de 2013 à écouter d'urgence ! Bien inspirés par des références telles que Fu Manchu, Lowrider ou Dozer, les Anglais riches en protéines ont fait du chemin depuis Disastronaught, sorti en 2012. On avait apprécié leur fraîcheur, leur énergie, on s'était même cassé deux ou trois cervicales sur The Butcher. Force est de constater que les Londoniens font partie du clan très privilégié de ceux qui réussissent à faire parler d'eux dès le premier EP.
Après Mastermind, Dave Windorf et sa bande, Monster Magnet, donnent naissance à un nouvel opus, plus space rock que jamais. Le combo qui a jusqu'ici habitué son auditoire à une sortie tous les trois ans, ne déroge pas à la règle, et présente ses dernières compositions, strictement dans les délais. Et c'est plutôt une réussite !