Vous êtes ici

Monster Magnet - Last Patrol (2013)

Portrait de Floriane
Monster Magnet - Last Patrol (2013)

Après Mastermind, Dave Windorf et sa bande, Monster Magnet, donnent naissance à un nouvel opus, plus space rock que jamais. Le combo qui a jusqu'ici habitué son auditoire à une sortie tous les trois ans, ne déroge pas à la règle, et présente ses dernières compositions, strictement dans les délais. Et c'est plutôt une réussite !

Last Patrol évoque un retour aux sources, avec une influence blues bien présente, notamment dans la rythmique, avec un shuffle revival qui se pointe sur quelques morceaux, comme sur « The Duke ». Des références au rock progressif des seventies, avec « Hallelujah », et son intro dégagée de toute inutilité instrumentale : batterie, avec surexploitation de la cymbale (version tambourin bourin, mais pas trop), filet de guitare et voix. Simplicité et efficacité pour un titre mystique et digne d'une après-midi à Woodstock en 1969.

Tout comme le titre qui baptise l'album, « Last Patrol », l'album se dénude de lourdeur dans le son et de riff agressif pour livrer des morceaux plus harmonieux. L'univers psyché y apparaît sous son grand jour. Le morceau éponyme est sans aucun doute le plus atmosphérique. L'univers du monstre qui orne la pochette émerge dans une épaisse brume de notes lancinantes et affûtées. Un monstre réalisé par l'artiste John Sumrow sur commande de Dave Wyndorf. Le peintre avait pour consigne de représenter un dieu-taureau dans un univers cosmique, le tout à la mode des fifties :

 

« I want paint for this album, actual paint… and a huge cosmic swirl… with a BullGod. It needs to look retro and 50′s sci-fi .»

http://www.johnsumrow.com/2013/07/25/monster-magnet-last-patrol-cover/

Pour les adeptes des cultissimes Dopes to Infinity ou Powertrip, le revirement est étonnant, mais appréciable. L'album montre clairement une évolution dans la musique du groupe. Le morceau « Three King Fishers », débute par une intro un soupçon orientalisée , avec une réverb poussée dans les aigus, rappelant une lointaine sitar... Pas de panique, la transition se fait tout en finesse avant d'enchaîner sur des guitares saturées. Monster Magnet puise dans les références mais produit un son neuf et créatif.

La tension rythmique de « End of Time », ainsi que la clarté du chant, insufflent mélodie et sensualité au morceau. A l'instar de « I Live Behind The Clouds », qui niche la voix dans une sorte de décor aérien. Pas de gros riff tonitruant au programme, mais on se régale tout de même de quelques gimmicks heavy sur « Mindless Ones ».

L'album se referme sur « Stay Tuned », un morceau qui rassemble le stoner, le blues et le psyché. Bonne conclusion, un brin romantique, qui donne juste envie de se repasser l'album depuis le début !

Monster Magnet - Last Patrol (2013)
Monster Magnet
Last Patrol
I Live Behind The Clouds
Last Patrol
Three King Fishers
Paradise
Hallelujah
Mindless Ones
The Duke
End Of Time
Stay Tuned
Journaliste - rédactrice, à l’affût des nouveautés rockailleuses venues du désert et d'ailleurs...

Ajouter un commentaire