La régularité avec laquelle Oddisee produit des disques de qualité en fait le meilleur représentant du label MellowMusicGroup et l’un des prodiges que j’espère voir obtenir un succès mainstream plutôt que la reconnaissance underground dont il bénéficie actuellement. C’est même étonnant que ce génial producteur et rappeur n’ait pas encore reçu la bénédiction de Questlove de The Roots tant sa musique possède comme point commun avec les fils prodiges de Philadelphie un son naturel et chaleureux bien représenté par le mobilier 70’s de la couverture.
Vous êtes ici
2015
Departure Songs, le troisième album du groupe australien We Lost The Sea, rompt déjà avec les tonalités que le groupe avait su développer avec un certain brio sur leurs deux précédents efforts : The Quietest Place on Earth (2012) et Crimea (2010). Abandonnant complètement le chant, après la perte de leur chanteur Chris Torpy, les six musiciens ont décidé de continuer dans un rock instrumental, en enlisant les 5 titres dans tous les codes du genre. Comme dirait l’autre : c’était mieux avant.
Basé au nord-est de son Angleterre natale, le musicien Stephen Bishop ne cesse d’attirer les regards de la sphère musicale électronique. Son adolescence, vécue dans la ville de Newcastle, fut bercée par des harmonies pesantes et furieuses. Sa passion pour les styles hardcore, screamo, noise et punk le guida dans les sentiers de quelques labels américains comme Ebullition, Gravity ou encore le défunt Level Plane. Fervent collectionneur des nombreux singles à paraitre sur ces étiquettes à l’esprit « do it yourself », il forgea ainsi son penchant pour la musique en édition limitée et artisanale.
Dans le monde post Converge dans lequel nous vivons, The Armed est un groupe un poil au-dessus de la concurrence. L’intensité déployée par ces musiciens les met au même niveau que les premiers The Dillinger Escape Plan et Converge tout en repoussant les limites du genre encore plus.
Recevoir l’adoubement de Stones Throw est pour un beat maker une sorte de consécration dont il faut se montrer digne. Comme le dit sa biographie officielle, Knowxledge a bossé sur la première mixtape de Joey Bada$$ (sur Killuminati feat. le regretté Capital STEEZ) et le dernier Kendrick Lamar (sur Momma) mais il ne faut pas oublier qu’il a à son actif 22 disques et 46 EP sortis en version digitale. Le genre de discographie que l’on n'associe pas forcément à un jeune homme qui, à vue de nez, n’a pas plus de 25 ans. Ainsi, si certains vont le découvrir avec Hud dreams, lui-même pourrait passer pour un vétéran du milieu des beatmakers et producteurs.
En un mot ? L'espoir renaît. En 2010, nous quittions Faith No More sur une tournée certes sans surprise (pas de nouvel album, pas de nouveaux titres), mais avec l'impression d'avoir reçu une leçon de musique. LE facteur Mike Patton. Un « Easy » en live, et nous pouvons mourir heureux. Dans ce contexte, la simple rumeur d'un nouvel album de Faith No More déclenchait une vague d'excitation assez semblable à celle d'un érotomane découvrant PornHub.
Tyler, the Creator a d’abord excellé dans le rôle de leader du groupe Odd Future pour déterminer l’identité bigarrée des rappeurs et musiciens. Prone a provoqué des controverses sur son homophobie et misogynie présumées, l’adolescent a su faire de ses critiques des réponses créatives plus ou moins convaincantes (voir le clip de Tamale) mais aptes à construire son identité d’artiste en le distinguant de toute la masse de musicien dédaigneux d’adresser ces interrogations.
High on Fire, Balzac, même combat ? L'amalgame peut sembler violent. De la littérature balzacienne au métal post-Sleep, nous chercherions en vain quelques passerelles, exception faite des trous de ver produits par un bong. Matt Pike, lui, y croit suffisamment pour citer le grand écrivain au seuil de sa profession de foi. Cela peut se tenir. Oubliez les genres, les domaines, les cloisons. Épousez le point de vue de l'artiste. Et de quoi ce dernier a-t-il besoin pour asseoir son œuvre, sinon de constance ?
Le phénomène Odd Future n’est plus qu’un souvenir désormais tant chacun de ces membres a trouvé sa voix loin des débuts qualifiés d’horror-core par certains. Dès la sortie de Goblin de Tyler the creator, la classification d'horror rap avait pris du plomb dans l'aile. Chaque album suivant produit par le crew avait ensuite jeté une nouvelle pelletée de terre, en tête les sorties de Frank Ocean et The Internet mais ce fut le premier album d'Earl qui referma le caveau.
Après s’être fait connaitre dans le monde du rap grâce à des reprises de titre de Tyler, the Creator interprété ensuite avec ledit rappeur, le trio canadien a infiltré doucement cet univers pour aboutir aujourd’hui à une collaboration avec Ghostface Killah.