A quelques jours seulement des attentats de Paris, je me glisse à nouveau dans l'ambiance d'une salle de concert, accompagnée d'une poignée de téméraires. Cette soirée musicale est pour moi la première dans ce contexte tendu. La décision de venir s'est prise sur le tard, entre doute et incompréhension. Je remercie Fabian Belleville, le photographe de l'article, de s'être proposé spontanément.
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Le Trabendo
Il y a dans l’expérimentation d’un concert en live, un paradoxe appréciable. À bien des égards, la musique est une expérience empirique, faisant directement appel à — au moins – l’un de nos sens : l’ouïe. Pourtant, dès l’instant où nous essayons de mettre des mots sur ce qu'un air nous fait ressentir, les descriptions deviennent approximatives. En témoigne la propension exacerbée des chroniqueurs musicaux à l’utilisation du champ lexical de l’onirisme. De cette contradiction entre réel et irréel, objectif et subjectif, naissent les sonorités martiales de Swans, formation quasi trentenaire de titans du rock expérimental et de la No Wave, à voir sur scène avant de mourir.
Moult adorateurs barbus se sont réunis pour cette première soirée de juin afin de répondre à l’appel du label mythique Deathwish Inc. Mais ils ne sont pas les seuls. Arrivée au Trabendo, le constat est évident : tout le monde aime Converge (soyons sérieux, nous étions surtout là pour eux). La variété du public fait plaisir à voir, et ce soir, c’est un peu comme au MacDo : venez comme vous êtes et surtout, venez nombreux et nombreuses. Ici, on découvre des collections de tatouages à faire frémir le fameux tueur du très bon Monsieur Malaussène, la bonne humeur et la tendresse en plus. Parce qu’on ne le rappellera jamais assez, l’univers du métal est surtout celui de l’amour.
11 décembre, Trabendo à Paris : le charme du post-rock japonnais opère... différemment. Que l'on travaille pour Pop Is On Fire ou Pelecanus.
Le soir du jeudi 25 septembre, le groupe suédois Goat jouait au Trabendo. Préparez-vous à un récit d’histoires qui tourne mal. On t’avait pourtant dit de ne pas aller dans la montagne, petite chèvre.
Un jour, on m’a dit que mon comportement vis-à-vis de Cult of Luna relevait de la dévotion. Sur le moment j’ai trouvé le mot un peu fort, presque insultant. Dans mon esprit, il était associé à des réactions extrêmes dans lesquelles je ne me retrouvais pas et que je condamnais intérieurement. Mais après réflexion, j’ai bien été obligée d’admettre qu’il y avait une part de vérité là dedans : Cult of Luna n’était plus un simple groupe dont j’étais fan ; il était devenu quelque chose de beaucoup plus.
Troisième concert en cette fin du mois de septembre, et c'est clairement pas le plus petit, car il s'agit là de Wovenhand. De ce même groupe qui a tant enflammé le coeur de mes collègues qui ont eu la chance de le voir au Roadburn il y a un an. Pour ma part, grand amateur des albums de ce collectif dirigé par David Eugene Edwards, je n'ai cependant encore jamais pu le voir en live. Alors, est-ce vraiment aussi bien que ce qu'on en dit ?