Quelle est la pire chose qui puisse arriver à un chanteur ? Perdre sa voix. Christoph "Lupus" Lindemann en a fait la douloureuse expérience, obligeant ainsi Kadavar à annuler deux dates successives. Lyon allait-elle être la prochaine sur la liste ? Mettez ça sur le compte des prières adressées aux dieux du Rock ou sur le repos forcé, mais toujours est-il que Lupus a finalement retrouvé ses capacités vocales à temps pour assurer le concert de ce soir. Et quel concert ! « Lord Of The Sky », « Last Living Dinosaur », « Black Sun »… Les titres et les époques défilent pour le plus grand plaisir d’un public chauffé à bloc. Il faut dire que le terrain a été bien préparé par les autres groupes de l’affiche (mention spéciale à The Shrine qui a fait forte impression par ici). Si l’ambiance est électrique dans la salle, Kadavar n’est pas en reste non plus ! Les problèmes des derniers jours ne semblent plus qu’un lointain souvenir. C’est un groupe heureux d’être là et de partager ce moment avec nous qui se tient sur la scène du Ninkasi. Et ce ne sont pas les grands sourires aperçus pendant ce « Come Back Life » final qui feront penser le contraire !
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Satan's Satyrs
A quelques jours seulement des attentats de Paris, je me glisse à nouveau dans l'ambiance d'une salle de concert, accompagnée d'une poignée de téméraires. Cette soirée musicale est pour moi la première dans ce contexte tendu. La décision de venir s'est prise sur le tard, entre doute et incompréhension. Je remercie Fabian Belleville, le photographe de l'article, de s'être proposé spontanément.
Le 21 octobre 1983, j'ai 15 ans et j'assiste à mon deuxième ou à mon troisième concert, je ne sais plus. Les empreintes s'effacent. Black Sabbath est au légendaire Forum de Montréal. Une horde de poils envahit le métro et squatte le square Cabot juste en face. On s'installe en plusieurs groupes pour faire la fête, bien se préparer une tête avant d'entrer dans le Temple. Nous entrons, l'attente perdure. Le groupe de première partie, Nazareth, prend un temps incroyable avant de monter sur scène. Les rumeurs s'intensifient. Certains parlent d'overdose, d'autres de problèmes techniques. Ça buzze, ça boit. Plus de trente ans plus tard, tandis que j'attends sagement J à la station de métro Berri, c'est sur la page Facebook du spectacle que les rumeurs font surface. Satan's Satyrs ne jouera pas. N'y aura-t-il que deux groupes ? Devant moi, une nouvelle génération de rockers prend d'assaut les wagons. Eux aussi se rendent au Corona pour voir Electric Wizard, c'est certain. Jeans, manteaux de cuir, vestes de jeans avec patches, chaînes, cheveux longs. Ça fait du bien à voir cette relève, ça fait du bien de voir que non, nous ne sommes pas seuls.
C’est avec une douce odeur de printemps érable que s’entame le mois d’avril: l’appel à la révolte se fait à nouveau sentir au sein de la population québécoise. Si jamais vous avez envie de prendre du repos des nombreuses manifestations contre l’austérité qui se déroulent un peu partout dans la province, voici une liste de suggestions de concerts qui serviront à bâtir votre force intérieure pour affronter ce nouveau défi de société auquel nous faisons face.
Le truc cool avec ce festival c’est qu’on se retrouve dans le même hôtel avec une majorité de stonehead plus une bonne partie des groupes. Et tant qu’à faire un hôtel 4 étoiles pour moins cher qu’un dortoir dans une auberge de jeunesse à Londres, bref c’est classe. Par contre à force de traîner à l’hôtel je suis à la bourre, je n’arriverai que sur la fin de Steak. Je me retrouve tout au fond d’une salle blindée et déjà surchauffée et j’aperçois quelques gars en train de slammer. Impossible d’accéder au devant et sans lumière là où je suis, pas la peine d’essayer de faire une photo. En tout cas les Anglais se déchaînent comme jamais et confirment leur statut de groupe qui déchire.
Né lors d'un été "weed and horror movies" et plus précisément inspiré du film des années 70 intitulé "Satan's Sadists", soit le nom d'une bande de bikers psychopathes qui violent et tuent à tour de bras dans le désert américain, le trio Satan's Satyrs originaire d'Herndon (Virginie) dessert une musique tout aussi grasse, dépravée et lo-fi que le synopsis de ce nanard des 70's. C'est d'ailleurs peu étonnant qu'ils furent convié au Roadburn 2013 par Electric Wizard...