Grails et Appalaches sont montés sur la scène du Ritz P.D.B. et ont littéralement fait fondre les plombs des speakers. Appalaches est un groupe montréalais qui nous a présenté un set très haut en décibels. C’est bon, c’est fort, ça torche et la police s’est pointée en fin de set pour brailler que c’était trop fort. Grails, en provenance de Portland Oregon, ont offert une prestation solide et très impressionnante. Les membres multi-instrumentalistes se sont interchangé les rôles sur scène et nous ont offert une musique aux influences multiples, passant autant par la noise, le psychédélique, le métal et parfois même par un côté western spaghetti. Les projections sur écrans se sont prêtées à merveille à l’atmosphère cinématographique qui a envoûté le public durant toute la soirée.
Vous êtes ici
Wiliam Slater
Lundi 17 mars 2014. Encore une soirée de schisme dans la communauté post-anything de Paris. D'un côté Corrosion of Conformity, qui ne sont pas passé dans le coin depuis whatmille ans, d'un autre côté Grails. S'il s'agissait d'un autre groupe, j'aurais peut-être hésité à rejoindre tout le reste de la rédac' pour une bonne dose de gras, mais on parle là de Grails, collectif que j'avais hâte de voir depuis au moins 4 ans. Et je n'ai pas regretté mon choix un seul instant, tant le show (et celui de la première partie) fut magistral. Bref, je m'en doutais déjà, je le confirme maintenant dans un calembour initialement involontaire: Grails, c'est sacré.
C'est étrangement deux ans après la sortie de son plus récent album, Deep Politics, que Grails participe enfin à une tournée visant à le promouvoir. Chacune de leur visite se déguste jusqu'au dernier instant, les chanceux qui auront eu l’opportunité de les voir à Montréal dans le passé ne voulaient certainement pas rater ce retour pratiquement inespéré. Les circonstances actuelles semblaient toutefois moins magiques, le Il Motore allait vraisemblablement être trop vaste pour la popularité de Grails et ce n'est jamais plaisant de sortir un lundi soir. Malgré tout, voyons ce que cette soirée nous réservait.
Comme l'ont dit certains de mes camarades sur leurs blogs respectifs récemment, Grails va clairement au-delà des schémas parfois étriqués du genre dit Post-Rock. Ça ne se ressentait pas forcément avec les deux premiers disques sur Neurot Recordings (assez conventionnel dans le style, violon à l'appui), mais cette série de vynil EP vient vite nous contredire, en nous emmenant dans un tourbillon sonique aussi évasif que brillant.
Grails, un groupe qui a définitivement la classe, un des meilleurs représentants de la veine Post-Rock US, que Neurosis repéra assez vite, avec un premier album superbe.
Grails nous dévoile, sur son blog myspace , la pochette du DVD Acid Rain dont je parlais quelques news plus tôt.