La fin des années 1960 vit le creusement d’un fossé entre le rock américain et le rock anglais, jusqu’ici réunis à travers la même foi du rythm’n blues, glorieusement honoré par les immenses succès de laBritish Invasion durant la première moitié de la décennie. Résolument plus avant-gardistes, plus portés à l’expérimentation, les groupes anglais s’affranchissaient cependant très tôt du format blues et ouvraient des brèches vers de nouveaux horizons harmoniques : ce fut la naissance conjointe du rock progressif (The Nice, Procol Harum, The Moody Blues) et du hard rock (ce dernier amorcé dès 1964 par les Yardbirds de Clapton avant d’être suivis par Cream et le Jimi Hendrix Experience, groupe dont il convient de rappeler qu’il était aux deux tiers sujet britannique et dont l’éclosion ne fut possible qu’en Albion, nous y reviendront) lors de l’année charnière 1967. Une véritable révolution culturelle dans les sphères rock, qui ne connaîtra d’égal que lors de l’avènement de la fusion à la fin des années 1980.
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Black Sabbath
Tout a déjà été dit sur Lovecraft (1890-1937). Ou presque. Artiste maudit ? Faux. Il entre dans cette zone grise d’artistes qui peinent à vivre de leur art. Mais il est lu à l’époque, et reconnu par ses pairs. Inadapté social ? Circonstances atténuantes. Il ne parvient jamais à se fixer durablement dans un travail, mais le contexte économique des USA (la grande crise de 1929) ne lui est pas favorable. Poseur ? Oui. Il envisage les relations humaines, parle et écrit comme un homme du XIXème siècle. Raciste ? Oui. Misanthrope de salon, WASP jusqu’au bout des doigts, il a bien du mal à ne pas mépriser tous ceux qui sont différents de lui.
Oh ouiiiiii, qui a envie de ré-entendre la voix d'Ozzy ? Ça tombe bien. God is Dead le premier morceau du nouvel album de Black Sabbath, 13, à paraître le 11 juin prochain, a été lâché récemment. La production me dérange pas mal sur ce premier titre, mais laissons l'album arriver avant d'en dire plus. Il est toujours possible de voir et revoir les vidéos du groupe en studio pour patienter par ici.
"Je vous garantis que ça sera un vrai album de Black Sabbath" sont les derniers mots d'Ozzy Obsournedans cette vidéo et on rêve d'y croire. Le line-up d'origine amputé de son batteur Bill Ward, remplacé comme on le voit ici par Brad Wilk (Rage Against the Machine, Audioslave) en studio, livre enfin les premières images de l'enregistrement de "13" qui frappera la Terre au mois d'avril prochain. Le groupe survole rapidement dans la vidéo le temps qui s'est écoulé, la mort qui approche et les nouvelles technologies d'enregistrement (Protools en particulier) rassurant leurs fans que même si c'est une version nouvelle de Black Sabbath ça n'en restera pas moins la même essence. En tout cas, on comprend toujours rien quand Ozzy parle. Et vous, vous y croyez ?
Prenez une des meilleures marques d'ampli au monde, qui a façonné la musique contemporaine, le chanteur déjanté et au parcours autant halluciné que hallucinant de Eagles Of Death Metal et un "magazine" sur lequel je ne préfère pas donner mon avis (pour une fois qu'ils font quelque chose de bien...). Vous obtenez "On The Road", une série de documentaires présentés par Jesse Hugues dans le but plus ou moins avoué de promouvoir la gamme de casque audio Marshall et diffusés sur le site deVice. Cette fois, le sujet n'est rien de moins que Black Sabbath. Vous retrouvez donc Hugues en Angleterre, dans un voyage sur les traces du heavy, mais pas sans qu'il ait avant discuté un brin sur le passé et, plus "intéressant", sur le présent du groupe avec Bill Ward, le seul et unique batteur de Sabbath. Bien réalisé, disponible avec des sous-titres français, assez pointu et drôle, rempli d'anecdotes et de personnages qui ont fait la légende de Black Sabbath et, en grande partie, celle du Rock'n Roll, "Black Sabbath And The Birth Of Heavy Metal" est une réussite. À voir absolument.
Le troisième et dernier jour d'un festival... Quiconque a déjà pratiqué cet "exercice" sait qu'il est le plus dur à encaisser. Vous avez déjà dans les pattes pas mal de bornes et il vous aura aussi fallu bouffer du riffs et d'autres choses qui ont tendance à entamer la résistance du plus vaillant des hommes. Loués soient mes hôtes, j'ai dormi dans un vrai lit et pris un vrai petit-déjeuner dans un cadre sublime. Andrey et moi arrivons donc frais - ok, tout est relatif - et dispos sur le site en fin de matinée pour Year Of No Light. Presque envie de dire "comme d'habitude", les Français vont sortir un gros set entre anciens et nouveaux morceaux. Et me réveiller complètement. "Humm, peut-être prendre une petite bière...". Et voilà, c'est reparti pour un tour. Le temps d'un repas à base de Saint Nectaire avec un estimable camarade néerlandais, nous discutons déjà du déroulement de cette édition 2012 du Hellfest. Les plus, les moins, le fait que la Valley aurait pu s'appeler Roadburn…