Un des intérêts majeurs de la musique, c'est de vous apporter une certaine dose d'humilité. Enfin, ça devrait tout du moins toujours être le cas. Comprendre que même après des décennies, des milliers d'albums écoutés, vous n'avez même pas commencé à faire le tour de la question. Et que vous n'y arriverez jamais. Il y aura toujours des groupes fantastiques, des albums qui touchent au génie à côté desquels vous êtes complètement passé.
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Hard-rock
La fin des années 1960 vit le creusement d’un fossé entre le rock américain et le rock anglais, jusqu’ici réunis à travers la même foi du rythm’n blues, glorieusement honoré par les immenses succès de laBritish Invasion durant la première moitié de la décennie. Résolument plus avant-gardistes, plus portés à l’expérimentation, les groupes anglais s’affranchissaient cependant très tôt du format blues et ouvraient des brèches vers de nouveaux horizons harmoniques : ce fut la naissance conjointe du rock progressif (The Nice, Procol Harum, The Moody Blues) et du hard rock (ce dernier amorcé dès 1964 par les Yardbirds de Clapton avant d’être suivis par Cream et le Jimi Hendrix Experience, groupe dont il convient de rappeler qu’il était aux deux tiers sujet britannique et dont l’éclosion ne fut possible qu’en Albion, nous y reviendront) lors de l’année charnière 1967. Une véritable révolution culturelle dans les sphères rock, qui ne connaîtra d’égal que lors de l’avènement de la fusion à la fin des années 1980.