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Acid King - Middle of Nowhere, Center of Everywhere (2015)
10 ans de silence studio. Durée suffisante pour que nombre de groupes voient tarir leur source créatrice. Certes on peut battre monnaie et refaire un album en calquant le projet sur les succès antérieurs, mais le risque est grand de se faire étriller par le noyau dur des fans de toujours. Quel est le mode d’emploi alors ? Il n’y en a pas. Tout dépend de l’âme du groupe. Et ce très attendu album d’Acid King marque le principe de conservation de la masse que de nombreux groupes doivent envier. Energie intacte. « We never played this music for popularity. » assure très calmement la frontwoman, chanteuse et guitariste Lori S. Nous ne demandons qu’à la croire. Après plus de vingt ans à bourlinguer dans l’incurable, il est temps de se faire une raison. Succès d’estime largement gagné. Monnaie sonnante et trébuchante, nada. On continue pour l’art, point final.
Middle of Nowhere peut se targuer d’être un album d’un groupe expérimenté, rôdé à toutes les scènes, qui ne peut s’empêcher de se creuser la tête pour se demander comment faire mieux sans se trahir. Chimie complexe, à la frontière de l’occulte. Nous ne pouvons pas tout mettre en équation, et certains éléments ne semblent pas trouver leur place dans la très définitive table périodique. Acid King s’en remet aux principes alchimiques. Nous ne saurions trop les remercier, eux qui faisaient du stoner avant que le mot n’ait été inventé. Vous ne l’avez pas encore écouté ? Acid King l’a mis en libre écoute. Vous êtes donc partis pour près d’une heure d’une solution parfaite de riffs ralentis, de batterie impétueuse et d’un chant incantatoire. L’écoute terminée, ruez-vous sur le vinyl. Ce serait dommageable de se priver des profondeurs d’un son pareil et du magnifique artwork old tattoo de Tim Lehi.
J'aime les chats roux, les pandas roux, Josh Homme et Jessica Chastain. |
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