J'ai découvert Golden Void au Roadburn 2013, et ai tout de suite regretté de ne pas avoir fait cette découverte une semaine plus tôt, pour leur passage à Paris. Depuis, je n'ai cessé de vanter les merveilles de ce groupe à tous les amis, au point que, trois ans et des dizaines de concerts plus tard j'avais un peu peur d'avoir survendu le truc. Mais il a suffi d'un seul morceau par le groupe (dont la moitié était par ailleurs malade) pour confirmer mes souvenirs: Golden Void enterre aisément tous les Colour Haze, tous les Radio Moscow, tous les Uncle Acid, et globalement tous les groupes de rock à tendance psyché que j'ai jamais vus. Et Holy Sons alors ? Oh bah c'était tout aussi parfait : trois musiciens, dont le génie derrière une grosse partie des compos de Grails, qui jouent des superbes morceaux avec une aisance déconcertante. Bref, merci beaucoup aux groupes d'avoir ruiné la surprise du meilleur concert de l'année dès janvier, hein.
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Golden Void
2015 fut une année chargée. Plus que jamais encore, Internet nous a innondé de ce torrent de culture à domicile dont nous avons parfois bien du mal à gérer l'afflux démentiel et pourtant si délicieux. Un tweet favorisé par ci, un poste sur Facebook sauvegardé par là, mon courriel sur le bord de l'explosion, et ma vie qui déborde. Saturé, 2015. Des groupes qui ne surprennent plus, moins de temps, voire pas le temps, de se permettre de tout écouter et pourtant, on peut le dire, de grands albums ont marqué 2015. Comme chaque année pas ceux que l'on aurait cru, comme chaque année impossible de prévoir ce que l'on va se surprendre à aimer, et c'est ça qui est beau avec la musique et finalement avec la vie. S'ouvrir, se laisser surprendre par l'inconnu et se laisser retourner la croupe comme une crêpe (avec une petite touche de sirop d'érable). En tout cas c'est, je l'espère, l'effet que vous fera le top albums 2015 de la rédaction et sa mixtape. Merci à vous de nous lire, merci de venir nous taper sur l'épaule en show ou sur Internet, car dans ce dément projet de tenir un zine en 2015, parfois nous fatiguons, parfois nous doutons, et sans vos retours, nous ne serions plus là. MERCI. Aimez-vous, gâtez-vous, et nous on se retrouve en 2016. Bonne écoute!
21 avril : ceux qui sont encore là émergent, la tête comme dans un cor des Alpes, certains compagnons étant déjà partis pour nous laisser affronter seuls cette ultime semi-journée qu'est l'Afterburner. Semi-journée car nous n'aurons la possibilité de couvrir la journée que jusqu'à Spiritual Beggars, obligations professionnelles obligent. L'Afterburner est toujours un moment d'apaisement et même cette année alors qu'il a été pour la première fois soldout, nous ressentons, comme à chaque fois à cette période du festival, que Tilburg remet doucement un pied dans la normalité.